FRFAM.COM >> Famille >> Outils, équipement et équipement >> Outils et fournitures

Un lève-moto

Inconditionnel de la moto, Thierry Fustinoni a conçu cet équipement afin de pouvoir entretenir ou réparer son engin sans se casser les reins. Astucieux, l’ensemble intègre une trappe amovible facilitant la dépose de la roue arrière.

Un lève-moto

Niveau : confirmé
Réalisation : env. 5 week-ends
Coût : env. 230 €
Equipement mini : tronçonneuse, meuleuse, perceuse, poste à souder à l’arc, tour-fraiseuse.
  Voir le plan de cette réalisation (en pdf) : Un lève-moto : le plan

Robuste, cette réalisation est principalement formée de deux cadres rectangulaires : un châssis bas et une table élévatrice. Superposés, ces deux éléments s’articulent suivant une élévation en arc de cercle, engendrée par deux bras intermédiaires mus par un vérin hydraulique. D’une capacité de deux tonnes, celui-ci provient d’un cric pour voitures, ainsi que quatre roulettes (deux fixes et deux pivotantes) et leurs supports. Fixées sous le châssis, elles faciliteront les déplacements de l’ensemble (sans la moto, bien sûr !). En position fixe, le maintien est assuré, au niveau du cadre inférieur, par deux stabilisateurs et pourvus de pieds réglables.


■ Deux pédales de récupération, montées sur un des côtés du châssis et associées à des tringleries et chapes, commandent la montée ou la descente de la table. Ceci, sur une hauteur de 190 à 785 mm par rapport au sol. Une rampe escamotable permet de monter la moto sur la table descendue au maximum. Cette dernière, de 670 x 2210 mm, est constituée d’une planche en contreplaqué de 12 mm vissée sur le cadre métallique et protégée par un revêtement en caoutchouc.

Le châssis

Il est constitué de deux longerons, tirés d’un pro­filé en U de 80/40 x 4 mm, réunis par une traverse avant de même section, une traverse arrière également en profilé en U mais de 60/30 x 3 mm. Le tout est renforcé par une entretoises formée de deux cornières de 40/40 x 4 mm, rapprochées et reliées à chaque extrémité par deux petits fers plats de 40 x 25 x 4 mm. Par l’entremise d’une chape, celle-ci supporte le vérin et protège les axes de commande de ce dernier. D’où l’importance de bien la positionner !


■ Les deux longerons sont disposés, bien parallèles, sur une surface plane. Les entretoise et traverses sont ensuite mises en place. À noter : la traverse arrière dépasse de chaque côté du cadre pour élargir l’empattement des roulettes fixes et augmenter la portance au sol. Tous ces éléments sont provisoirement maintenus par des équerres magnétiques ou des pinces étaux. Après vérification de l’équerrage du châssis, on procède au soudage à l’arc de toutes les liaisons.


■ Quatre platines, tirées d’un profilé en U de 80/40 x 4 mm, sont ajustées à la meuleuse puis soudées à l’intérieur des profilés formant le cadre : deux aux extrémités de la traverse arrière, deux à l’avant des longerons. Sur les premières seront montés les axes de Ø 13 mm des roues fixes. Sur les secondes sont soudés les deux stabilisateurs (profilé en U de 60/30 x 3 mm), placés à 45°, et les supports des roulettes pivotantes.


■ Sur les longerons, quatre trous de Ø 28 mm sont percés pour recevoir les bagues supportant les axes des bras. Ces dernières sont réalisées au tour puis à la fraiseuse, avant d’être soudées à l’intérieur du cadre. Différents perçages sont réalisés au niveau de l’entretoise pour le passage des tringleries de commande du vérin.


■ Un écrou M 12 est soudé à l’extrémité, prépercée, des stabilisateurs pour y fixer le pied réglable. Celui-ci est simplement constitué d’une rondelle large soudée sur la tête d’une vis Ø M 12 x 70 mm. Un contre-écrou assure le blocage.


■ Formant la chape du vérin, deux fers plats de 40 x 15 mm de section et espacés de 72 mm sont soudés sur l’aile avant de l’entretoise. Pour ce faire, ils sont chacun percés d’un trou de 19 mm de diamètre. Une entaille pratiquée sur l’entre­toise, entre ces deux fers, facilite le débattement du renvoi d’angle de tringlerie de purge.

Table et trappe

La table est formée de deux cadres, intermédiaire et périphérique, réalisés par soudure de différents profilés. L’assemblage débute par le premier, composé de deux longerons en cornières de 55/30 x 3 mm reliés par six traverses de même section. Elles sont réparties sur la longueur en débutant à 245 mm de l’avant, puis tous les 220 mm. Ce qui ménage sur l’arrière une entaille de 860 mm, nécessaire à l’encastrement de la trappe. L’écartement intérieur des longerons de ce cadre est identique à celui du châssis, afin de permettre la rotation des bras dans un même plan. 

Cadres intermédiaire et périphérique

Un lève-moto

La largeur du cadre intermédiaire est identique à celle du châssis. Les traverses intérieures ménagent une ouverture pour la trappe. L’ensemble est élargi par un cadre périphérique.

La trappe

■ La longueur des longerons est calculée pour obtenir une parfaite superposition de la traverse arrière du châssis et du chant arrière de la table en position basse. Cela facilite la montée de la moto via la rampe en tôle. À l’instar de ceux du cadre inférieur, les longerons sont percés de quatre trous de Ø 28 mm pour y souder les bagues-supports d’axes. Mais la position de leurs lamages fraisés est inversée par rapport à ceux des bagues fixées sur les longerons inférieurs. Pour augmenter la surface de l’aile des longerons et les renforcer au niveau de chaque per­çage, un fer plat de 3 x 15 mm y est soudé. Pour arriver à la surface définitive de la table, les côtés sont élargis par un cadre périphérique. Il est réalisé en profilés en U de 50/20 x 3 mm, assemblés d’onglet et reliés au cadre intérieur par huit cornières de 55/30 x 30 mm. Une de leurs extrémités est “grugée” pour affleurer l’aile supérieure des longerons. Pour finir les extrémités avant et arrière de la table sont fermées avec des flancs en U de 50/20 x 3 mm.


■ Rectangulaire, la trappe est fabriquée à partir deux longerons et quatre traverses grugées, en cornières de 30/30 x 3 mm. Elle présente à un bout un décrochement pour permettre son encastrement sur l’axe du bras arrière. Néanmoins, les extrémités des longerons sont fermées par une petite tôle soudée de 27 x 27 x 3 mm. La trappe est soutenue dans son logement par une série de pions (vis CHC Ø M 8 mm) alignés dans des perçages situés à la base des ailes des longerons.

Les bras

Au nombre de deux, ils sont chacun formés de deux flancs en tôle épaisse de 8 mm. Ceux-ci sont reliés par deux entretoises en tube de Ø 25/32 mm, soudées aux extrémités dans des trous de Ø 32 mm. Afin de solidariser les flancs deux à deux, un carter en tôle pliée de 3 mm d’épaisseur est soudé sur leur contour extérieur. Au sein du carter arrière, quatre trous de Ø 8,5 mm sont percés dans l’axe du pliage en concordance avec ceux, préalablement taraudés au Ø M8 mm, de l’axe de Ø 19 mm qui supporte le nez du vérin. Pour permettre le passage de cet axe et du corps du vérin en position basse, deux découpes oblongues sont réalisées dans le carter.

Composer les bras

Un lève-moto

Deux flancs, découpés à la tronçonneuse dans de la tôle épaisse de 8 mm, deux entretoises en tube de Ø 25/32 mm et un carter en tôle pliée de 3 mm composent les éléments de chaque bras. 

Augmenter la surface portante

Un lève-moto

Le carter arrière est ajouré pour laisser passer le nez et le corps du vérin en position basse. Deux bras stabilisateurs augmentent la surface portante au sol et améliorent nettement le maintien.

La rampe d'accès

C’est un caisson triangulaire composé de trois éléments : deux flasques et une rampe en tôle pliée de 10/10 mm d’épaisseur. Les premières sont soudées de part et d’autre de la seconde avec un retrait de 15 mm, pour améliorer la rigidité et la préhension de l’ensemble. L’arrière de la rampe est repliée pour former une languette. Deux trous y sont percés afin de positionner la rampe et la maintenir, sans vissage, sur deux petits pions fixés sur la traverse arrière du châssis.

Amener la moto par la rampe

Un lève-moto

Une rampe en tôle de 10/10 d’épaisseur, permet d’amener la moto sur le plateau muni d’une bande en caoutchouc. Par commodité, elle s’emboîte sur la traverse arrière de la table sur des pions.

Montage du vérin

Munis de leurs coussinets en polypropylène, les axes des bras sont insérés dans leurs bagues-supports. Le vérin est alors mis en place dans la chape, et le nez glissé dans l’axe situé sous le carter. Les axes des vérin et bras sont taraudés en bouts pour être immobilisés au moyen de vis Ø M12 x 30 mm et rondelles. Celui du nez est fixé au carter avec des vis Ø M8 x 20 mm.


■ Le vérin est actionné par une pédale (récupérée) soudée au bout d’un tube (Ø 18 mm) traversant le châssis et maintenu à l’autre extrémité par vis et rondelle. Le mouvement de pompage est transmis à la bielle de manœuvre par une chape de liaison (fixée sur le tube) et une biellette intermédiaire. Cette transmission est montée à blanc afin de déterminer la position exacte de la goupille qui solidarise la chappe sur son axe. Ces deux pièces sont ensuite percées ensemble pour parfaire l’alignement des trous. Un ressort de torsion accroché à l’entretoise et à la chappe ramène à chaque fois la pédale en position initiale. Hormis celle de Ø 8 mm imposée par la bielle d’origine du vérin, toutes ces liaisons s’articulent autour de vis de Ø M10 mm. On peut aussi tourner des axes d’articulation et les bloquer avec des goupilles. Toutes les pièces composant le mécanisme sont en fers plats soudés.


■ Une autre pédale, en tôle 15/10, 20/10 mm et cornière de 20/20 x 2 mm, commande la descente de la table. Elle agit sur une tringlerie coudée de Ø 6 mm et ouvre la purge grâce à une came de renvoi d’angle faite d’un petit tube soudé sur un fer plat. Celle-ci est percée pour y accrocher la tringle et le ressort de traction rappelant la pédale. Emprisonnant la vis de purge, le petit tube la manœuvre dans un sens ou dans l’autre par une goupille traversante.

Actionner le vérin

Un lève-moto

Montées sur un axe ou tringlerie, différentes pièces actionnent le vérin en montée ou descente ,en agissant sur les commandes d’origine. Dès que cesse tout effort sur les pédales, des ressorts les ramènent en position initiale.

Finitions

En cours d’usinage, les pièces ont été soigneusement décalaminées, ébavurées, dépoussiérées et dégraissées pour recevoir au final deux couches de peinture antirouille. Une béquille de récupération, fixée aux longerons correspondants, offre une sécurité suffisante en position haute. Toutes les articulations sont graissées. Le cadre périphérique de la table et celui de la trappe sont percés (Ø 4,5 mm) à intervalles réguliers. Des vis BTF 4 x 20 mm, enfoncées par le dessous y fixent des planches en CTP de 12 mm, recouvertes d’un tapis de protection caoutchouté collé à la colle Néoprène.


[]