Utiliser une huile moteur qui convient le mieux à son véhicule est primordiale pour assurer son bon fonctionnement. Hormis son rôle premier de lubrifiant, l'huile à également un pouvoir refroidissement et nettoyant, préservant au mieux de l'usure et de la détérioration les différentes pièces mécaniques qui composent un moteur. Ce dernier, lorsqu'il fonctionne et est lubrifié correctement, limite ainsi sa consommation de carburant et diminue ses émissions de CO2.
Le rôle essentiel de l’huile moteur
La première action d'une
huile moteur est de
lubrifier l’ensemble des pièces mécaniques pour
limiter les frottements et ainsi
éviter l'échauffement de ces dernières. En outre, elle sert également à
protéger ces pièces et l'ensemble du
bloc moteur, limitant ainsi les risques de casses. L’huile moteur ne peut assurer correctement ses fonctions si elle n’est pas remplacée périodiquement selon les préconisations du constructeur.
Vidanger l’huile moteur d’un véhicule ne nécessite pas une grande connaissance mécanique mais impose de disposer d'un lieu et des outils adéquats pour effectuer correctement cette opération. Si ce n’est pas le cas, il est conseillé de faire appel à un garagiste professionnel pour procéder à la
vidange. Il sera également en mesure de déterminer l’huile moteur la mieux adaptée à votre véhicule.
Comment choisir une huile adaptée à son moteur ?
L’indice de viscosité (la résistance à l'écoulement d'un fluide) est le premier critère à considérer. Concernant les huiles, cet indice est référencé par des grades, en l'occurence deux chiffres séparés par la lettre W(exemple : 10W40, 5W30). Le premier grade se rapporte au degrés de fluidité à froid, c'est à dire le degrés de viscosité permettant un démarrage à froid ; tandis que le second concerne le degrés de viscosité à haute température. La lettre "W" signifie "Winter" ("Hiver" en Anglais).
Les grades référençant le degrés minimum de fluidité à froid de chaque huile sont :
- 0W : -35°
- 5W : -30
- 10W : -25°
- 15W : -20°
- 20W : -15°
- 25W : -10°
Ainsi, plus le chiffre avant le "W" est minime, plus l'huile est fluide à froid.
Le grade figurant après le "W", concerne le degrés (C°) de
viscosité à chaud. Ces grades sont référencés de dix en dix, et de 20 à 60. Ainsi, plus le chiffre est élevé, plus l'huile est épaisse, donc visqueuse à chaud et donc plus
protectrice à de hautes températures.
Les huiles moteur se divisent en trois catégories principales :
- Les huiles 100 % synthétiques (5W30 et 5W40). Elles sont principalement destinées aux moteurs des véhicules modernes. Les voitures pourvues d’un filtre à particules fonctionnent majoritairement avec une huile 5W30. Elle convient aussi aux moteurs fortement sollicités, impliquant par exemple de nombreux arrêts et démarrages ainsi qu'une conduite sportive. Les huiles 5W30 et 5W40 sont également conçues pour faciliter les démarrages à froid et pour des moteurs fonctionnant à des températures très basses (jusqu'à -50°) mais aussi très haute, comme c'est le cas dans le cadre de moteurs turbo. Elles sont par ailleurs économiquement intéressantes pour des véhicules roulant beaucoup, régulièrement. Outre l’économie de carburant, les intervalles entre les vidanges sont aussi plus importants. En effet, elles peuvent être effectuées entre 20 à 30 000 km pour les diesels modernes (HDI, DCI et TDI). Pour les moteurs essence, ces vidanges sont plus fréquentes puisque réalisées en moyenne et selon les recommandations constructeurs, entre 10 000 et 20 000 km, suivant le degrés d'utilisation du véhicule et le kilométrage parcouru en un laps de temps minime. Au final, la 5W30 permet des économies de carburant et facilite les démarrages. En plus du moteur, elle favorise également la protection du filtre à particules, du catalyseur et est bénéfique pour l’environnement. Elle supporte tant les basses que les hautes températures. Disposant des mêmes qualités environnementales que la 5W30, la 5W40, convient plus aux moteurs à hautes performances, soumis à des utilisations contraignantes, ainsi qu'aux véhicules appelés à rouler énormément et intensément.
- Les huiles semi-synthèse. De type 10W40, elles assurent un excellent niveau de protection, mais les intervalles entre les vidanges doivent en contrepartie être réduits (de l’ordre de 10 000 km pour les diesel). Elles conviennent également aux véhicules parcourant souvent des trajets mixtes (routes et villes) avec un style de conduite qui ne sollicite que modérément le moteur. Les huiles semi-synthèse affichent un rapport qualité-prix intéressant. Elles garantissent une bonne protection du moteur et optimisent les démarrages à froid. L'huile semi-synthétique est également utilisées comme huile de transition lorsqu'il s'agit de faire passer progressivement un moteur d'une huile minérale à une huile de synthèse, ceci concernant majoritairement des moteurs entre 10 et 15 ans d'âge.
- Les huiles minérales (type 15W40). Fruit du raffinage du pétrole brut, elles se destinent surtout aux véhicules essence âgés de plus de 12 ans, aux diesel à fort kilométrage et dépourvus de turbo. Grâce à leur importante viscosité, elles peuvent compenser une consommation élevée d’huile. Cette viscosité nécessite pourtant de réduire les intervalles entre les vidanges, car les huiles minérales perdent rapidement de leurs propriétés lubrifiantes. Avec ce type d'huile, il est donc préconisé d'effectuer des vidanges entre 7 500 et 8000 km. Les huiles 15W40 se destinent à une utilisation peu contraignante (des moteurs qui ne vont pas monter à des températures élevées) et concernent souvent des véhicules faisant de petits trajets réguliers ou très occasionnellement, plusieurs centaines de kilomètres en une journée, mais le plus souvent sur de grands axes et à des vitesses modérées.
Le point sur les normes et les marques
Les normes ne doivent pas être négligées. Elles sont généralement affichées au dos des bidons sous différentes formes : ACEA B3/B4, VW 500.01, API CF/DF, etc. Elles indiquent si une huile est destinée à un moteur diesel ou essence, répond ou non aux différentes préconnisations des constructeurs et permettent d’évaluer le niveau de performance. Pour connaître les normes adéquates d'un véhicule donné, il faut se référer à son manuel d’utilisation et demander conseil à un professionnel.
Après les questions sur la viscosité et les normes, il importe de se concentrer sur les différentes marques. Concernant cet aspect, le choix est subjectif et il faut garder en tête que les marques préconisées par les constructeurs résultent souvent de partenariats commerciaux. Elles ne sont donc pas obligatoires et l’important est de respecter les préconisations techniques du véhicule.
En ce qui concerne la question du prix, elle dépend de la nature de l’huile. Une variante 100 % synthétique est plus évoluée et de ce fait plus onéreuse à fabriquer qu’une semi-synthétique ou une huile minérale. Par ailleurs, les fabricants ajoutent plus ou moins d’additifs à la formule de base pour modifier les propriétés et créer différentes gammes. En d’autres termes, la quantité d’additifs influe directement sur les performances du lubrifiant et donc sur son prix. Cependant, il ne faut faire aucune concession sur l’huile moteur, car elle joue un rôle trop important dans le fonctionnement et l'entretien d’un véhicule. Mieux vaut parfois opter pour un lubrifiant à un prix supérieurs, avec un maximum de qualités, que de risquer une casse moteur.
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