Habituellement réservés aux livres, les papiers cuves veinés, marbrés, céramique… peuvent aussi s’utiliser pour habiller de petits meubles, des cadres, des accessoires de bureau, etc. Ceci, suivant une méthode particulièrement simple.
Le papier reliure peut également s’utiliser sur du carton, à condition que ce dernier soit suffisamment épais et rigide. Faute de quoi, le papier s’abîmerait en se déformant avec son support.
La réalisation porte sur un petit bloc tiroirs en latté brut, un modèle standard peu coûteux. Si vous devez décorer un objet déjà peint, teinté, verni… il faut d’abord le poncer soigneusement pour favoriser l’adhérence de la colle.
La qualité du marouflage du papier dépend pour une bonne part de la régularité du support. Recherchez les éventuels défauts de surface (éclats, marques de chocs, rayures) et traitez-les à la pâte à bois ou, mieux, à l’enduit de rebouchage. Après séchage, poncez-les soigneusement avec un abrasif moyen (n° 80). Surfacez ensuite les parois du caisson et les façades des tiroirs avec un abrasif fin (n° 150). Profitez-en pour adoucir les arêtes, puis dépoussiérez avec un chiffon à peine humide.
Seuls, le dessus, les côtés du caisson et les chants visibles en façade sont habillés : le dessous et le dos restent bruts, ainsi que les faces intérieures.
● Mesurez le dessus augmenté, en façade et latéralement, d’une marge équivalant à l’épaisseur d’un chant. Pour les panneaux de côtés, ajoutez uniquement l’épaisseur du chant de parement. Prévoyez en plus des bandes afin de recouvrir séparément la tranche visible des tablettes intérieures et du dessous. Découpez chaque feuille au cutter et vérifiez qu’elle coïncide exactement avec la face à recouvrir.
L’encollage s’effectue avec une colle vinylique, dite “blanche”, utilisée pour la reliure et le cartonnage. Commencez par enduire, uniformément au pinceau, le dessus du caisson. Présentez la feuille correspondante par un bord, et appliquez-la progressivement : simultanément, chassez les poches d’air à l’aide d’une spatule plastique souple ou d’un chiffon (propre) roulé en boule. Encollez ensuite le chant du panneau, sans déborder, ainsi que le haut de chaque côté et repliez les trois rabats.
● Habillez de la même façon les parois latérales, et leur chant avant. Enfin, découpez des petites bandes pour décorer les trois derniers chants de parement (tablettes intérieures et dessous).
Inutile de les gainer intégralement. Ne décorez que leurs façades, en prévoyant un rabat pour habiller le chant supérieur. Là, n’oubliez pas de découper la feuille en suivant le perçage faisant office de poignée.
Première étape : vérifiez l’état général du bloc tiroirs. Les moindres défaut transparaîssant sous le papier, corrigez-les si nécessaire avec un enduit de rebouchage intérieur.
Laissez bien sécher avant de poncer les réparations au papier de verre (n° 80). Affinez ensuite l’ensemble des surfaces avec un abrasif fin : profitez-en pour casser les arêtes à recouvrir.
Reportez sur chaque feuille les dimensions de la face à habiller, majorées comme il convient. Travaillez à la règle et à l’équerre, afin d’obtenir des découpes parfaitement perpendiculaires.
À l’aide d’une petite brosse (à gouache par exemple), encollez de façon uniforme le dessus du caisson. Garnissez bien toute la surface, mais sans créer de surépaisseur.
Déposez le papier d’un geste précis et marouflez aussitôt avec une spatule en plastique souple. Progressez du centre vers l’extérieur pour chasser les poches d’air, et la colle en excès.
Collez d’abord, soigneusement, les deux rabats latéraux du dessus. Encollez ensuite, sans déborder, le chant de parement et appliquez-y le rabat correspondant en le marouflant avec le doigt.
Habillez successivement les deux côtés du caisson et leur chant avant. Marouflez à la spatule puis au chiffon pour nettoyer les éventuels débordements de colle, avant la prise.
Avant de replacer les tiroirs, il reste à décorer les trois chants de façade encore nus. Découpez alors des bandes à leurs exactes dimensions et encollez sans faire de coulure.