Le plateau de jeu, posé sur un piètement stable se démontant rapidement, peut se relever contre le mur, laissant l’espace libre pour d’autres activités. Mais lorsqu’il se déplie pour laisser place à la passion et au rêve, la surprise est au rendez-vous…
Matériel nécessaire
- Ciseau à bois
- Scie à métaux
- Marteau
- Rouleau à peindre
- Scie sauteuse
- Ponceuse
- Pistolet à colle (collage à chaud)
- Défonceuse
- Perceuse-visseuse
- Panneau de contreplaqué et tasseaux en sapin
- Peinture blanc mat
- Colorant noir
- Vis à bois
- Colle vinylique
- Colle hot-melt (en bâton pour collage à chaud)
- Tourillons au mètre Ø 6 F et 14 mm
Difficulté : 2/4
Coût : 250 € (hors circuit, maquettes de maisons et de véhicules, et trains)
Temps : 200 heures
La réalisation d’un paysage animé miniature sur un plateau de 3,5 m2 ne s’improvise pas.
Ici, tout a été prévu pour que le jeu soit rapidement mis en place mais aussi pour limiter l’encombrement au maximum. Tous les éléments de décor (maisons, routes, rails…) sont solidement fixés sur le plateau qui peut se désolidariser de son piètement pour venir se poser verticalement contre un mur (ici du garage). Tout commence par l’implantation des rails. Comme dans la réalité, le tracé obéit à des contraintes rigoureuses : entraxes minimums permettant aux rames de se croiser sans se toucher, rayons de courbure des rails appropriés, forme des aiguillages…
C’est le dessin du circuit qui détermine les zones libres, réservées aux routes, aux habitations, aux espaces verts…
Un câblage invisible pour faire circuler les trains
Sous le plateau se cache le câblage électrique destiné à alimenter non seulement les différents circuits, mais aussi les éclairages public (les lampadaires et la gare) et privé (les maisons).
Serge Argenta, notre ferroviphile (c’est le nom que l’on donne aux amateurs de trains électriques), a en effet prévu cinq circuits distincts, alimentés chacun par un transformateur différent, afin de pouvoir faire circuler en même temps plusieurs trains dans des directions opposées. Un sixième transformateur indépendant assure, lui, l’éclairage de la petite cité qu’il a construite au milieu.
Du raffinement dans les détails du circuit
Les détails, c’est ce qui fait tout le charme de ce type de réalisation. Un plateau de train électrique est un véritable paysage en trois dimensions, avec le mouvement en plus. Pour que le réalisme soit abouti, tout est à l’échelle des trains : maisons, gare, mais aussi arbres, gazon, personnages, véhicules et réverbères.
Le résultat est riche et coloré, et on pourra imaginer bien des histoires en regardant passer les trains
Réalisation du plateau et du piètement
- Coller et visser des tasseaux sur le pourtour du plateau.
- Sur les entretoises positionnées entre les grands côtés, réaliser des encoches à la défonceuse pour le passage des câbles.
- Fabriquer une seconde armature destinée à recevoir le piètement démontable avec des tasseaux (55 x 30 mm) assemblés à mi-bois.
- La visser sur les entretoises.
- Assembler pieds et traverses par tenons et mortaises.
- Les longerons bas, usinés pour obtenir des encoches à mi-bois, sont fixés aux pieds par des tiges filetées et des écrous.
- Les extrémités des pieds sont également reliées à la structure par des tiges filetées, écrous et écrous papillon.
- L’ensemble est ensuite poncé, mis en teinte et lasuré.
Installation des rails
- Passer une couche d’apprêt sur les deux faces du panneau puis, à l’aide d’un compas bricolé avec deux tasseaux, tracer les différentes courbes du circuit.
Astuce de bricoleur
- Pour faciliter la découpe du support de la voie suspendue, des gabarits de traçage ferroviaire sont découpés dans de vieux calendriers, puis mis bout à bout en veillant à numéroter chacun des éléments.
- Reporter le tracé de chaque gabarit sur les panneaux de contreplaqué (CTP) en notant les pièces pour ne pas les confondre.
- Découper ensuite chaque élément à la scie sauteuse.
- Sur le plateau, peindre la large bande sur laquelle doivent être mises en place les cinq voies de chemin de fer en gris anthracite pour symboliser le ballast.
- Coller bout à bout (assemblages à mi-bois) les tronçons en CTP de la voie aérienne.
- Les piliers de soutènement sont réalisés en tourillons de Ø 14 mm, cloués ou vissés.
- Fixer les rails avec des vis spéciales en veillant à respecter l’entraxe de 6 cm.
- Vérifier fréquemment cet écart, indispensable pour que deux trains puissent se croiser.
Décor et finitions du circuit ferroviaire
- Les parcelles sont délimitées par du ruban de masquage, les routes sont peintes en gris clair et les pelouses découpées dans un rouleau tissé spécial maquettes.
- Des sorties électriques traversant le plateau sont prévues pour l’éclairage des maisons.
- L’alimentation est assurée par un transformateur 220 V - 12 V dédié à l’éclairage.
- Les barrières sont réalisées avec des piliers en tourillon de Ø 6 mm ou des tronçons de section carrée (10 x 10 mm) traversés par des éléments de rails récupérés sur les chutes. Elles sont disposées autour du circuit extérieur et le long de la rampe surélevée.
- Décoratives, elles servent aussi à empêcher le basculement et la chute des trains dans les virages.
- Visser les transformateurs sous le plateau.
- L’alimentation des maisons et des lampadaires est assurée par du fil fin de type téléphone.
- Les câbles sont fixés avec du ruban adhésif.
Plan et dimensions du circuit
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Dimensions (en mm)
A Longerons hauts 1 870 x 55 x 30
B Traverses 1 320 x 55 x 30
C Écrous papillon Ø 10
D Tiges filetées Ø 10
E Écrous Ø 10
F Traverses 1 040 x 60 x 20
G Longerons bas 1 470 x 60 x 20
H Montants 850 x 60 x 60
J Traverses plateau 1 490 x 25 x 20
K Plateau 2 280 x 1 530 x 10 |
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