Le carrelage de sol posé en quelques clics, c'est désormais possible grâce à ce système inédit. Plus besoin de gâcher du mortier ou d’appliquer un primaire. On pose, on dépose en un temps record… L’assemblage est mécanique et précis.
Niveau : facile
Coût : 90 € TTC/m2 (fourni posé, TVA à 5,5 %)
Temps : 1 jour pour 30 m
Équipement : maillet, cale à frapper, pied-de-biche ou tire-lame, coupe-carreau, scie à eau à disque diamant
Fournitures : cales plastiques (3 à 8 mm), mastic acrylique.
Entretien
Comme un sol en carrelage classique, celui-ci se nettoie et s'entretient à la serpillière. S’agissant de grès cérame émaillé, les carreaux supportent sans dommage les aléas de la vie quotidienne.
En son temps, la pose flottante pour les parquets a provoqué une petite révolution alors que le marché était en difficulté. Nul doute que la nouveauté présentée ici (« Système clic », de la société Udirev) est appelée à connaître un succès comparable : voici le moyen, encore exclusif à notre connaissance, de poser du carrelage à sec, sans colle et sans joint. Révolutionnaire !
L’idée est simple : un carreau de grès cérame émaillé est collé en usine sur un châssis en plastique (système breveté « Quick Line System »). Ce châssis comporte, sur deux côtés, des languettes et un joint étanche. Les deux autres côtés comportent des encoches (de la taille des languettes) et sont dépourvus de joint. Le châssis est également garni d’un remplissage en sous-face qui empêche les glissements et assure un minimum d’isolation acoustique.
Pour la pose, il suffit de présenter le carreau, de l’aligner sur le précédent, puis de l’emboîter en deux coups de maillet. Le joint entre les carreaux est déjà réalisé : finie la corvée de la barbotine !
Le produit présenté ici est disponible en deux formats (31 x 31 cm, 50 x 50 cm), deux épaisseurs (15 et 17 mm), et en six teintes (« Faenza Clip Tile » points de vente spécialisés en revêtements de sol). Une déclinaison en dalles de pierres naturelles (granit et marbre) est également proposée selon le même principe de pose (« Quick Stone Dalle »).
Si la mise en œuvre du carrelage vous rebute, voilà de quoi vous faire changer d’avis. La pose est propre. Il n’y a pas de mortier à gâcher. Il n’y a ni tache ni poussière. Vous pouvez organiser votre temps comme vous le souhaitez.
La pose est rapide : l’ajustage s’effectue au millimètre sans la gêne que représente souvent l’adhérence du mortier. Les carreaux restent démontables, pendant la pose mais aussi après (si vous déménagez !).
La remise en service d’une pièce est immédiate. Dès que vous avez terminé, vous pouvez remettre les meubles, sans attendre les 48 h de séchage réglementaires.
La pose flottante est possible dans toutes les pièces de la maison, cuisine et salle de bains comprises, mais également sur une terrasse extérieure. Elle n’exige pas de joint de fractionnement. Il n’y a pas de risque de fissuration, même pour de très grandes surfaces. Pour finir, cette pose est compatible avec les planchers chauffants.
La préparation du support est simplifiée. Il suffit qu’il soit propre, sec et plan. Il ne faut pas un décalage de plus de 3 mm sous la règle de 2 m. La pose flottante autorise la réalisation d’un carrelage sur un plancher bois (dalles agglo ou ancien parquet) sans précaution particulière, à condition qu’il soit en bon état.
Une sous-couche ou un système complémentaire d’isolation thermique ou acoustique peut être mis en place sans difficulté.
Malgré tous ces avantages, il y a quelques inconvénients : le prix et l’offre limitée. Il ne fait pas de doute que d’autres fabricants proposeront des systèmes comparables dans les prochains mois. Par ailleurs, il n’est pas sûr que la stabilité soit suffisante (déboîtement de carreaux) dans les plus petites pièces (couloir, toilettes). C’est peut-être un type de pose à réserver aux pièces principales.
Tous les styles de pose sont possibles : perpendiculaire aux murs, en diagonale, à joints alignés ou décalés (notre chantier). La pose débute dans un angle, sur la gauche. Le carreau est présenté côté encoches contre les murs. Des cales de désolidarisation de 3 à 8 mm d’épaisseur sont disposées en périphérie de la pièce, comme pour un parquet.
Les carreaux s’emboîtent au maillet, en utilisant une cale plastique pour ne pas endommager les profils. Les encoches permettent un certain jeu pour ajuster parfaitement chaque carreau (clipsage mâle/femelle).
L’assemblage du dernier rang, comme le dernier élément de chaque rangée, s’effectue au pied-de-biche ou au tire-lame. Les découpes se réalisent de façon classique au coupe-carreau (carrelette) ou à la scie à eau. Pour les formes spéciales, utilisez une scie trépan ou un coupe-verre à molette et une pince perroquet. Le châssis en plastique se recoupe facilement au cutter. Enfin, le joint périphérique est masqué sous une plinthe collée au mastic acrylique.
Pour démonter un carreau, il suffit de le déboîter. Pour cela, un ciseau large est idéal. Donnez des coups légers vers le milieu, en tenant le ciseau légèrement incliné, de façon à ne pas trop abîmer le joint élastomère.
Les carreaux étant en grès cérame émaillé, les découpes ne présentent pas de difficulté. Le coupe-carreau à levier assure les coupes droites courantes, en bout de rangée notamment.
Après avoir rayé la ligne de coupe avec la molette du coupe-carreau, exercer une pression pour casser la dalle. Plier plusieurs fois le châssis en plastique pour le séparer.
Les petits défauts de découpe du châssis en plastique sont faciles à éliminer au cutter. Comme pour une pose classique, le côté de la découpe est orienté vers l’extérieur, contre l’obstacle.
Une scie à eau convient pour la découpe des carreaux, si vous êtes équipé. Elle est équipée d’un disque diamant classique. La découpe est plus nette qu’avec un coupe-carreau.
La scie est pratique pour les découpes spéciales (encoches et encadrements de chambranle par exemple). La découpe est divisée en bandes de 1 cm environ de large, cassées au maillet.
Pour régler les joints devant un décrochement, débuter la rangée par une coupe. Aligner le carreau à recouper sur les joints de l’avant-dernière rangée. Tracer avec une chute.
Le tracé tient compte du joint périphérique. Le carreau préparé est mis en place, la coupe étant orientée du côté de l’obstacle. Il suffit d’engager les languettes dans les encoches.
Engager le carreau suivant dans les encoches de la rangée précédente puis le caler contre le carreau coupé. Il ne faut pas frapper trop fort pour ne pas déboîter les autres carreaux.
Le repérage des coupes en début de rangée est toujours le même. Ici, le carreau à recouper est ajusté au millimètre près sur la ligne médiane des carreaux de la rangée précédente.
Lorsque le carreau est bien en place, le tracé est réalisé directement. Cette méthode de repérage entraîne moins d’erreur qu’un tracé calculé au mètre, à l’équerre et à la règle.
Le carreau à recouper est ajusté sur la dernière rangée posée, en tenant compte de l’alternance des joints. une nouvelle fois, la coupe exacte est tracée, en utilisant une chute comme guide.
Ici, le limon de l’escalier induit une difficulté supplémentaire. Le carreau est d’abord recoupé puis aligné. L’encoche est délimitée par un report direct réalisé au crayon et à l’équerre.
Comme le carreau est seulement emboîté, il est facile de le mettre en place, de vérifier la qualité de la découpe et, si nécessaire, de le déboîter pour rectifier la pose.
La dernière rangée est serrée contre la précédente au moyen d’un pied-de-biche classique ou d’un tire-lame utilisé généralement pour le parquet flottant. Il est inutile de forcer.
Une plinthe masque le joint de désolidarisation. Les cales seront enlevées lorsque le mastic sera sec. Tous les types de plinthes, bois ou PVC (électrique) sont utilisables.