Facebook laisse le sort du compte de l'ancien président Donald Trump entre les mains de son conseil de surveillance. Trump a été suspendu indéfiniment de Facebook et d'Instagram à la suite des émeutes au Capitole.
Bien que Facebook pense avoir eu raison de suspendre Trump de ses plateformes, il faudra que le Conseil de surveillance prenne une décision finale concernant le statut de son compte.
Dans un article sur la salle de presse de Facebook, Nick Clegg, vice-président des affaires mondiales de Facebook, a noté qu'il était important que le conseil de surveillance réexamine la suspension de Trump, puis "parvienne à un jugement indépendant sur la question de savoir si elle doit être maintenue". Jusqu'à ce que le Conseil de surveillance décide d'interdire définitivement Trump, ses comptes Facebook et Instagram resteront verrouillés.
Facebook devra se conformer à la décision du Conseil de surveillance, quelle qu'elle soit. Clegg déclare que le Conseil de surveillance est un « organe indépendant » et que ses décisions « ne peuvent être annulées par le PDG Mark Zuckerberg ni par quiconque chez Facebook ».
Cela dit, cette décision ne sera pas prise à la légère. Clegg a reconnu le fait que de nombreux utilisateurs sont préoccupés par la présence imminente de la grande technologie et son influence potentielle sur la politique, déclarant :
Que vous pensiez que la décision était justifiée ou non, de nombreuses personnes sont naturellement mal à l'aise avec l'idée que les entreprises technologiques ont le pouvoir d'interdire les dirigeants élus. Beaucoup soutiennent que les entreprises privées comme Facebook ne devraient pas prendre ces grandes décisions par elles-mêmes. Nous sommes d'accord.
Clegg a ensuite poursuivi en disant qu'"il serait préférable que ces décisions soient prises selon des cadres convenus par des législateurs démocratiquement responsables". Étant donné qu'aucun système de ce type n'existe, Facebook doit prendre sa propre décision concernant les contenus préjudiciables.
Le Conseil de surveillance a depuis annoncé l'approbation de l'affaire dans un message publié sur le site Web du Conseil de surveillance. Lorsque le Conseil de surveillance prendra sa décision finale, celle-ci apparaîtra sur son site Web avec une explication.
Au cours du processus de prise de décision, Trump pourra soumettre une déclaration pour expliquer pourquoi il ne devrait pas être banni de la plate-forme. Le Conseil de surveillance examinera également les déclarations de Facebook, ainsi que les commentaires du public.
Le Conseil de surveillance dispose de 90 jours pour prendre une décision finale sur les comptes de Trump. Il pourrait donc s'écouler des semaines, voire des mois, avant que nous connaissions le sort de Trump.
Contrairement à Facebook, Twitter n'a eu aucun problème à interdire définitivement le compte de Trump pour des violations répétées, ce qui peut s'avérer un peu inquiétant pour les utilisateurs préoccupés par le caractère invasif des grandes technologies.