L’aluminium est un métal qui s’altère faiblement en surface. Par polissage mécanique, il est facile d’éliminer cette oxydation superficielle et de donner à l’objet un éclat comparable à celui du chrome. L’esthétique est ainsi améliorée, l’élément est mis en valeur et de façon durable.
● Par sécurité, portez des gants pour tenir la pièce ainsi que des lunettes et un masque antipoussières. Travaillez à l’extérieur ou dans un local bien ventilé.
● Maintenez fermement la pièce lors de son application sur le disque, sans exercer une trop forte pression. En polissage à main levée, déterminez le meilleur angle d’attaque pour éviter que le disque ne s’effiloche.
Si dans la vie courante, bien des objets peuvent être polis, c’est surtout dans le cadre de la rénovation des véhicules anciens que l’on a recours à ce procédé. Dans les années 1950-1960, beaucoup d’éléments enjoliveurs étaient en aluminium. Il y avait également des pièces plus massives, tels les cache-culbuteurs ou les cloches de dépression propres au célèbre carburateur SU équipant nombre d’automobiles britanniques, depuis des décennies, de la Bentley à la Mini.
Plusieurs revendeurs (ALP Diffusion par exemple), commercialisent des kits comprenant :
- Trois disques de ponçage Ø 110 mm : un gris en sisal pour le brossage, un marron en coton cousu pour l’affinage, un rose en coton libre pour l’avivage.
- Trois pains de pâte abrasive : gris, marron et rose à utiliser respectivement avec chaque couleur de disque.
- Un embout conique d’entraînement à monter sur perceuse.
L’embout conique à plusieurs étages se fixe par simple vissage sur le trou central d’une flasque de disque. Sa partie cylindrique est serrée dans le mandrin d’une perceuse de puissance minimale de 700 W, tournant à 3 000 trs/min.
● Pour polir une pièce assez massive comme les cloches de SU, la perceuse est maintenue dans un support à œil monté sur établi (type Wolfcraft). Les disques sont nécessairement utilisés dans l’ordre – gris, marron, rose – et doivent être “formés” lorsqu’ils sont neufs en les faisant frotter en rotation sur un morceau de fer plat. Un pain de pâte, appliqué quelques secondes sur la tranche échauffée, permet de la garnir de matière abrasive. Si la pâte part en poussière, recommencez l’opération précédente.
● Amener alors la pièce contre le disque de sisal passé à la pâte bleue et déplaçez-la latéralement en passes croisées sans stationner au même endroit. Continuer pareillement avec les disques marron et rose garnis avec les pâtes correspondantes.
● Le premier disque enlève les rayures profondes et donne un aspect brillant, le deuxième supprime les microrayures laissées par le précédent et le troisième apporte le brillant final. Lorsque le disque est noir, encrassé et lissé, il faut le nettoyer à la brosse métallique, tout en le laissant en rotation.
La perceuse munie de son disque est ensuite déplacée obliquement sur la pièce, ici une calandre. Cet élément léger est maintenu fixe en le vissant provisoirement sur un morceau de bois. Les différents disques passés dans l’ordre amènent progressivement le métal à son brillant final. Les alvéoles, peu accessibles, sont polies à l’aide d’un petit tampon abrasif à tige monté sur le flexible de la perceuse.
● Quelle que soit la méthode utilisée, le métal ne gardera son éclat que s’il est protégé par une pâte spéciale appliquée à la mèche de coton.
Le kit de polissage : disque gris de dégrossissage, marron intermédiaire en tissu cousu, rose de finition en coton libre. Trois pains abrasifs correspondant à chaque disque et un embout conique.
Avant de garnir le disque de pâte abrasive, appliquez fermement un morceau de fer plat sur sa tranche en rotation pour échauffer sa surface.
Mettez aussitôt en contact le pain gris avec la tranche du disque réchauffée. Le dépôt d’abrasif doit se faire sur le pourtour mais sans excès. En cas de surcharge, le disque s’encrassera vite.
Présenter la pièce en contact avec la tranche du disque. Déplacez-la latéralement en la faisant tourner sur elle-même. Les grosses rayures s’éliminent et le brillant commence à apparaître.
Le disque marron en coton cousu parfait le travail du disque en sisal. Formez-le en lui associant le pain abrasif marron dont le grain est plus fin. Après différentes passes, les microrayures disparaissent.
Passer la pièce sur le dernier disque garni de pâte rose, la plus tendre. Le disque, formé d’un empilement de rondelles de coton sans couture, donne à la cloche un brillant comparable à celui du chrome.
Pour que son éclat se conserve dans le temps, appliquez sur la pièce, au chiffon ou à la mèche de coton, une mince pellicule d’un produit d’entretien pour métaux (ici crème Langsol).
Le polissage de cette calandre fixée sur une pièce de bois, se fait à main levée. L’angle d’attaque est à déterminer pour ne pas l’endommager. La finition s’effectue au tampon abrasif sur flexible.