La récup’ et le mobilier industriel sont dans l’air du temps. Pour adapter cet escalier d’usine à la hauteur et à la largeur de l’ouverture, il a fallu découper les limons et les marches, puis les réassembler par soudage.
Conseils pratiques
Diffculté : 3/4
Coût : environ 170 €
Temps : 1 à 2 jours
Équipement : niveaux, équerre, fausse équerre, feutre, règle, serrejoints, clé à cliquet et douilles, clé à pipe, brosse métallique, limes, rouleau à peinture, gants de protection, burineur et forets béton, poste de soudure à l’arc, meuleuse avec disque pour métaux de Ø 230 mm, ébarbeuse Ø 115 ou 125 mm
Combler une différence de niveau
À la suite d’un agrandissement, le plancher de la pièce nouvellement créée s’est trouvé à près de 80 cm plus bas que celui de la maison d’origine. Pour relier les deux pièces et combler la différence de niveau entre les deux planchers, l’aménagement de quelques marches s’imposait.
Choisir le bon matériau
Outre le recours à un professionnel, deux solutions s’offraient aux propriétaires :
- acheter un escalier de quelques marches (les modèles bon marché sont peu nombreux dans le commerce)
- ou concevoir l’ouvrage sur mesure, en béton, en bois ou en métal, en l’adaptant aux dimensions peu standard du passage créé entre les deux bâtiments.
La seconde solution – retenue ici – nécessitait d’étudier les différents matériaux permettant de concevoir l’ouvrage sur mesure tout en respectant les normes de confort (nombre de marches, hauteur minimum, giron théorique…).
Un escalier en béton ne manque pas d’intérêt : il suffit de constituer un coffrage pour former les marches et les contremarches, et de couler du béton armé. Seules contraintes : le matériau est lourd et visuellement imposant.
Le matériel nécessaire au projet
Niveau |
Clé à douille |
Perforateur |
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Récup’ et adaptation
Plus léger, le bois a été longtemps envisagé pour des questions esthétiques : deux limons ancrés dans les murs du passage et quelques marches pour les relier (à la façon d’une échelle de meunier).
Le choix s’est finalement porté sur un escalier en métal, récupéré chez un revendeur de matériaux de démolition. Provenant d’une ancienne usine, l’ouvrage industriel a dû être adapté à sa nouvelle implantation : les limons ont été recoupés selon l’angle souhaité, les marches réduites (de 5 à 4) et retaillées (passant de 100 à 85 cm de largeur), et l’ensemble ressoudé dans les règles. D’autres adaptations ont été nécessaires (ajout de pattes de fixation).
Mesures et traçages
Dévisser et déposer tous les éléments sauf le limon gauche et la marche supérieure.
Le présenter dans l’ouverture et vérifier les niveaux (marche dans la continuité du sol).
Tracer ensuite un trait de coupe sur le limon, à l’intersection du limon et de l’arête du mur.
Utiliser de préférence une fausse équerre pour tracer le bon angle de coupe.
Modification des limons
Dévisser le limon, le poser à plat et découper en suivant le tracé, avec une meuleuse équipée d’un disque à métaux (Ø 230 mm).
Le superposer sur l’autre limon, reporter le traçage et le couper à l’identique, pour obtenir l’angle souhaité.
Supprimer à la meuleuse les chapes soudées sur les limons qui supportaient les montants des mains courantes d’origine.
Les platines qui recevaient les chapes sont elles aussi soudées sur les limons, mais impossible de les retirer sans attaquer l’acier : les aplanir à l’aide d’une petite ébarbeuse (Ø 115 ou 125 mm).
Pour fixer les limons, 2 cornières (45 x 45 x 5 mm) sont découpées en biais.
Sur chacune, percer 2 trous Ø 10 sur une aile, espacés de 200 mm et les souder aux limons.
Chaque limon reposait sur le sol via une platine soudée.
Pour mettre l’escalier à niveau, souder deux profilés (35 x 20 x 3 mm et 120 mm de long) en bordure de chaque platine.
Les limons modifiés, recouvrir l’antirouille avec une peinture pour métaux ferreux, ici noir satiné (Julien, Syntilor, Rustol-Owatrol…).
Découpes des marches
La nouvelle implantation nécessite de supprimer une marche (sur les cinq). Chaque marche est constituée de 8 longs fers plats et de fers ronds transversaux.
Découper l’une des plaques latérales de fixation aux limons.
La largeur des marches doit être réduite pour s’adapter à l’ouverture.
À 15 cm de leur extrémité, tracer un trait perpendiculaire au bord puis le reporter sur chaque fer plat, en glissant la branche de l’équerre dans les « alvéoles » afin d’obtenir un tracé précis.
Découper les fers avec une meuleuse équipée d’un disque pour métaux (Ø 230 mm).
Porter des gants et des lunettes de protection.
Ressouder la plaque de fixation découpée précédemment, en appliquant un cordon de soudure à chaque extrémité des fers plats.
Veiller à ce que la pièce retrouve son « positionnement » d’origine.
Après les avoir retouchées à la lime ronde, pulvériser sur les soudures de la peinture de galvanisation à froid (Julien, Casto, Dupli-Color, Sinto…).
Montage de l’escalier
Introduire dans les perçages des chevilles de bonne qualité Ø 12 mm, ici pour matériaux pleins.
Effectuer la liaison à l’aide de tirefonds Ø 10 x 100 mm munis de rondelles plates.
Une fois les quatre marches assemblées, serrer les écrous à chaque point d’attache en vous servant de deux clés. L’escalier est fixé au sol par deux tirefonds Ø 10 x 100 mm munis d’une rondelle : chacun traverse une platine pour se visser dans le plancher.
Fournitures pour la pose d'un escalier récup' industriel en métal
• Escalier industriel
• 6 tirefonds Ø 10 x 100 mm
• 6 rondelles plates Ø 10 mm
• Peinture antirouille noir satiné
• Chute de tube serrurier 35 x 20 x 3 mm
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