Alors que les énergies renouvelables sont incontournables, le chauffe-eau thermodynamique s’impose comme étant le meilleur choix.
Le fonctionnement d’un ballon thermodynamique est relativement simple : une petite pompe à chaleur (PAC), généralement située sur le dessus d’un ballon d’une capacité variant selon vos besoins, se charge d’élever la température de la cuve à la place de la classique résistance électrique. Le chauffe-eau aspire directement l’air ambiant à l’aide d’un ventilateur et en capte les calories pour chauffer un fluide frigorigène dans un évaporateur. Le fluide passe ensuite dans un compresseur pour augmenter sa température et ensuite céder les calories à l’eau dans un condenseur. Puis le fluide se refroidit et passe de l’état gazeux à l’état liquide, recommençant un nouveau cycle.
Le coefficient de performance
Le
chauffe-eau thermodynamique s’adapte à une large plage de températures. Un appoint par résistance électrique d’une puissance de 1,5 à 3 kW prend le relais automatiquement si l’apport de la pompe à chaleur ne suffit plus, notamment par grand froid ou en cas de besoin d’eau chaude exceptionnel. Comme pour une PAC, l’efficacité d’un tel chauffe-eau s’exprime par son coefficient de performance (COP), qui est ici en moyenne de 3,7, ce qui signifie qu’il produit 3,7 kWh d’énergie pour 1 kWh d’électricité consommée. Il existe trois types de fonctionnement de chauffe-eau thermodynamiques (avec VMC, sur air ambiant et sur solaire).
Quand vous ventilez votre logement, l’air chaud extrait et rejeté représente une vraie perte d’énergie. Il est possible de faire appel à des solutions alliant VMC et chauffe-eau thermodynamique, ce qui permet de valoriser les calories extraites du logement.
Trois types d’installation
Pour le chauffe-eau thermodynamique sur air ambiant, différentes installations sont possibles :
• dans une pièce non chauffée de plus de 10 m2 : aspiration et rejet de l’air dans la même pièce ; • dans une pièce non chauffée de moins de 10 m2 : l’aspiration et le rejet de l’air se font dans une pièce attenante ;
• dans une pièce chauffée de surface quelconque : aspiration et rejet de l’ air à l’extérieur. Le chauffe-eau solaire thermodynamique sur le solaire, quant à lui, est élaboré à l’aide d’un capteur évaporateur solaire thermodynamique dernière génération. Un fl uide frigorigène circule dans le capteur, permettant d’absorber toutes les calories disponibles dans l’air extérieur. Après absorption des calories au contact du vent, de la pluie ou de la chaleur, ce fl uide passe de l’état liquide à l’état gazeux, puis il est compressé. Il est ensuite envoyé à haute pression dans l’échangeur. Le fluide restitue alors toutes les calories.
Un chauffe-eau presque silencieux
Ce chauffe-eau de 300 l permet de produire de l’eau chaude jusqu’à 60 °C.
À noter : son capot insonorisé garantissant un niveau sonore parmi les plus bas du marché (36 dB). « Liberty 300 », Technibel.
Prix public : 3 680 €.
Le point fort : une hauteur réduite de 1,63 m qui simplifie son intégration.
Chauffe-eau raccordable au solaire
Équipé d’une PAC de 2,8 kW et ayant un COP de 4, cet appareil fonctionne sur l’air ambiant. Il est doté d’un échangeur secondaire qui permet son raccordement à une installation solaire. « A2W300 », Zibro/PVG France.
Prix public : 1 790 €.
Le point fort : les fonctions autodégivrage et antilégionellose
Sur air extérieur ou ambiant
Prélevant les calories dans l’air extérieur ou dans l’air ambiant, ce ballon thermodynamique est équipé d’une PAC qui restitue 2 810 W à 15 °C d’air et 2 495 W à 7 °C d’air. La résistance électrique n’a donc besoin de prendre le relais que très rarement. « Aquanext », Chaffoteaux.
Prix public : 2 360 € en version split, capacité 150 l.
Le point fort : une économie moyenne d’électricité de 75 % grâce à un COP de 3,7 à 15 °C et 3,3 à 7 °C.
Chauffe-eau avec appoint électrique
Sa capacité de 210 à 270 l permet de couvrir les besoins en eau chaude sanitaire de 2 à 6 personnes. Quatre modes de fonctionnement intégrés à la régulation garantissent ses performances. Une résistance de 2 400 W sert d’appoint. « Kaliko », De Dietrich Thermique.
Prix public : environ 3 000 €.
Le point fort
: avec un COP allant jusqu’à 3,7, 70 % de la préparation de l’eau chaude sanitaire peut être gratuite.
Ce chauffe-eau thermodynamique sur l’air intérieur, d’un COP allant jusqu’à 4, intègre une VMC et une PAC de 800 W. Équipé d’un ballon de 200 l, il dispose de 4 modes de fonctionnement. « Aéraulix », Atlantic Climatisation- Ventilation.
Prix public : à partir de 3 900 €.
Le point fort
: possède une fonction permettant de vérifier le bon fonctionnement des composants.
Chauffe-eau solaire ou thermodynamique ?
Vaut-il mieux équiper une maison bien exposée d’un chauffe-eau solaire ou d’un chauffe-eau thermodynamique ?
Le chauffe-eau solaire suppose l’installation de panneaux en toiture, alors que le thermodynamique peut prendre pratiquement la place de son homologue électrique.
Les frais d’installation du premier sont donc plus importants, avec les risques inhérents à l’étanchéité s’il est intégré à la couverture. Son efficacité est aussi conditionnée par le facteur d’ensoleillement.
La tendance est plutôt au chauffe-eau thermodynamique, qui comprend une mini-pompe à chaleur. En outre, il peut aujourd’hui être associé, dans certaines conditions, à une VMC double flux, voire à un puits canadien pour en récupérer les calories. Seul inconvénient : le bruit qui, dans certains locaux, peut se révéler gênant.
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