Planchers et plafonds chauffants électriques, invisibles après leur installation, diffusent une chaleur douce et homogène, sans surchauffe. S’ils ont des avantages en commun, ils se distinguent par leur mise en œuvre.
Schéma de principe du plancher chauffant éclectique traditionnel et du plancher chauffant électrique mince : ouvrir le pdf Planchers chauffants
Planchers et plafonds chauffants électriques présentent de nombreux avantages grâce à leur mode de fonctionnement. Recouverts d’une dalle de béton et/ou d’un revêtement (plancher, carrelage…), les câbles ou films chauffants sont invisibles. Ils libèrent ainsi l’espace de la pièce (pas de convecteurs ni de panneaux radiants) et permettent de disposer les meubles sans contraintes.
Autre intérêt majeur : le mode de diffusion de la chaleur. Toute la surface, ou presque, du plancher ou du plafond étant chaude, elle se comporte comme un immense radiateur. La chaleur est uniforme, homogène, sans effet de convection, et ne provoque donc pas de mouvements d’air désagréable, ni de traces noires sur les murs comme c’est le cas avec des radiateurs électriques traditionnels. Enfin, le plancher et le plafond chauffant fonctionnant à basse température : ils délivrent une chaleur douce, sans surchauffe.
Le plancher électrique se compose d’un câble chauffant disposé sur un isolant, noyé dans une chape de béton ou de mortier. Il existe principalement deux types de câble électrique chauffant.
Le système à simple conducteur impose de raccorder les deux extrémités du câble au boîtier de connexion. Quand il est biconducteur, les câbles contiennent à la fois les fils aller et retour. Ils limitent l’émission d’ondes électromagnétiques et simplifient également la pose (raccordement sur une seule extrémité). Autorégulants, ils fournissent une puissance adaptée selon les apports de chaleur extérieure et évitent aussi toute surchauffe. Par exemple, lorsque le fond d’un meuble, posé sur le sol, perturbe la diffusion de la chaleur.
D’une épaisseur de 40 mm, les panneaux isolants sont en polystyrène extrudé ou en mousse de polyuréthane. Si l’on ajoute 50 à 60 mm de béton, l’épaisseur totale du plancher chauffant avoisine les 10 cm d’épaisseur sans revêtement de sol. Dans la construction neuve, cela ne pose aucun problème. Pour la rénovation, des fabricants ont développé des solutions minces de 22 mm d’épaisseur (“Eleavivre” de Acome, “Devimat” de Deléage, “Implacâble” de Stiebel Eltron, “T2 Quick Net” ou “T2 Reflecta” de Raychem…).
Le plafond rayonnant plâtre (PRP) se présente sous la forme de modules. Composés d’un film chauffant collé sur un panneau en laine minérale de 50 mm d’épaisseur, ils sont mis en place sur l’ossature métallique qui supporte les plaques de plâtre. Chauffées par le film (35 °C maxi), celles-ci diffusent les calories dans la pièce.
Le plafond chauffant supprime aussi l’effet de paroi froide : son rayonnement est en partie réfléchi et absorbé par les murs et le sol. Il est bien approprié aux grands volumes (jusqu'à 3,50 m de hauteur). En appartement, ses panneaux en laine minérale contribuent à l’isolation phonique entre les étages.
Ce type de plafond vaut entre 60 et 75 € HT/m2 par m2. Les pièces devant être équipées de plaques de plâtre, le coût réel des panneaux est compris entre 40 et 50 € HT/m2 en moyenne, soit un coût équivalent à celui de câbles pour plancher chauffant.
Le principe du mur chauffant repose sur un réseau de tube fixé sur la paroi et noyé dans un enduit. De l’eau chaude provenant d’une chaudière ou d’une pompe à chaleur circule dans ces tuyaux. La société Multibéton préconise cette technique en complément d’un chauffage par le sol, afin d’optimiser le confort dans les pièces où la surface vitrée est importante.
Issues d’une démarche écologique, d’autres techniques récentes sont plus particulièrement destinéesà compléter une installation solaire thermique, l’une propose de poser un isolant sur le mur existant avant de placer les tubes et de les recouvrir de “terre” (Akterre). L’autre de construire des parois en briques ou en carreaux de terre cuite, comportant des rainures dans lesquelles sont insérés les tubes avant l’application d’un enduit (“Helioterre” et “Ceratherm” de Centre de Terre de Lavalette).
Les matériaux mis en œuvre dans ces différents procédés, connus pour leurs qualités thermique, hygrométrique et phonique, vont non seulement favoriser les échanges et réguler l’humidité ambiante, mais aussi favoriser le rayonnement de la chaleur et atténuer le bruit.
Les tubes du circuit chauffant sont clipsés sur des rails métalliques fixés sur le mur préalablement isolé. Deux couches d’enduit de terre sont projetées et talochées. De la toile de jute est marouflée sur l’enduit frais pour éviter les fissurations.
Le câble chauffant autorégulant est déposé sur les panneaux en mousse de polyuréthane, préalablement disposés sur le support.
Une dalle de béton armé est ensuite coulée dessus avant la pose du revêtement de sol. Si vous posez du carrelage, le béton est remplacé par une chape de mortier sur laquelle sont scellés les carreaux. À partir de 30 €/m2 HT, hors pose, isolant et dalle béton. “Inframat” de Deléage.
Ce procédé de plancher chauffant mince fait appel à des panneaux isolants de 13 mm d’épaisseur, rainurés en serpentin et recouverts d’une feuille d’aluminium qui augmente la puissance de rayonnement du câble. Le câble chauffant est inséré dans les rainures.
Puis un revêtement de sol, compatible avec un sol chauffant, est collé dessus. 100 à 120 €/m2 (TVA (5,5 %), fourni-posé. “T2 Reflecta” et “T2 Red” de Raychem.
Ce système de plancher chauffant mince repose sur un câble chauffant en trame autoadhésive posé directement sur le support, isolé de préférence.
Le revêtement de sol, du carrelage obligatoirement, est scellé avec le mortier sur les trames de films. À partir de 28 €/m2 HT, hors pose. “Devimat” de Deléage.
Principe de mise en œuvre d’un plafond rayonnant plâtre (PRP).
Les modules du plafond rayonnant plâtre sont mis en place sur l’ossature métallique. Ils sont simplement posés sur les fourrures, en respectant le calepinage c’est-à-dire le plan d’installation établi par le fabricant.
“Placowatt PRP” de BPB Placo.
Des modules neutres de laine minérale sont intercalés dans l’ossature entre les panneaux chauffants, pour compléter l’isolation là où le chauffage n’est pas nécessaire, et pour permettre la fixation de luminaires, par exemple.
Knauf.
Après raccordement des modules et vérification de leur bon fonctionnement, des plaques de plâtre spéciales à quatre bords amincis sont vissées sur les fourrures puis jointoyées.