Performants et fiables, les systèmes de chauffage solaire et thermodynamique permettent de réduire sa consommation d'énergie. Les coûts d’installation sont par ailleurs revus à la baisse permettant des économies d'énergie non négligeables.
Quelles sont les solutions pour obtenir un chauffage naturel dans les différentes pièces de son logement (salon, salle de bains, ...) sans augmenter sa facture de chauffage ?
Voici quelques astuces pour tous les ménages.
Pour limiter les importations de pétrole, de nombreux programmes d’économies d’énergie se sont développés dans les années 1970 et 1980, notamment pour le chauffage. Parmi ceux-ci, le solaire et la pompe à chaleur (PAC) n’ont connu qu’un succès éphémère car à l’époque peu fiables, trop coûteux et pas assez rentables. Ils réapparaissent grâce aux programmes de développement des sources d’énergie renouvelables (SER). Leur but : diminuer la consommation en énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon…), responsables de rejets des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Cette appellation est issue du principe de fonctionnement d’une pompe à chaleur (PAC) qui transfère les calories d’une source froide (air, eau, sol) vers un émetteur, à un niveau de température plus élevé (source chaude). Fabriquée par de nombreuses sociétés, la PAC prend le nom de air-air, air-eau, eau-eau ou sol-eau en fonction du milieu de prélèvement et celui de restitution de la chaleur. Quelques marques : Avenir Energie, Climasol, Deléage, Giacomini, Multibéton, Rehau, Sofath, Sol’Erg, Solterm, Stiebel Eltron…
Le captage horizontal fait intervenir un réseau extérieur de capteurs enterrés à 80 cm de profondeur, une PAC (pompe à chaleur) et des émetteurs de sources de chaleur à basse température, planchers chauffants et/ou radiateurs chaleur douce. Le système peut également réchauffer en partie, et sous conditions, l’eau chaude sanitaire.
Le fonctionnement d’une PAC (pompe à chaleur), appelée aussi groupe thermodynamique, est complexe mais se résume ainsi :
Les systèmes air-air sont pour la plupart des climatiseurs réversibles. Une unité extérieure est reliée par des liaisons frigorifiques à un ou plusieurs appareils intérieurs, posés au mur, au sol, au plafond…
En mode chauffage, une PAC air-air reste performante quand la température extérieure ne descend pas au-dessous de 3 °C. Mais n’offrant au maximum qu’un COP de 3, elle nécessite souvent un chauffage d’appoint. En revanche, outre la production de chaleur et de froid, elle déshumidifie et filtre l’air des pièces. L’investissement est également moindre.
Le système air-eau se compose, comme précédemment, d’une unité extérieure qui transmet les calories récupérées à un circuit de chauffage à eau (planchers chauffants ou radiateurs basse température). L’été, se produit le phénomène inverse si l’option «plancher rafraîchissant» a été choisie.
Présentant les mêmes inconvénients qu’un système air-air, ses avantages sont liés au principe de diffusion de la chaleur par plancher chauffant. Et à l’intérieur, il n’y a ni mouvement d’air, ni de bruit de ventilation en mode chauffage ou rafraîchissement.
Le système eau-eau utilise les nappes phréatiques. Même lors des hivers rigoureux, leur température se situe entre 8 °C et 12 °C, ce qui est très suffisant pour alimenter une PAC chargée de chauffer une maison. Très performant, le COP atteint un niveau de 5 en moyenne annuelle.
Le système sol-eau (la géothermie) est constitué d’un réseau de tubes qui puise les calories du sol et les transfère, via la PAC, à un ou plusieurs planchers chauffants. Nécessitant une étude géologique du terrain, deux techniques de captage (horizontal ou vertical) sont actuellement développées pour le chauffage des maisons individuelles.
Le captage horizontal consiste à enterrer les tubes dans des tranchées de 80 cm de profondeur. Ce principe requiert des surfaces de terrain correspondant au moins à une fois et demie celle de la maison à chauffer. Sur la zone de captage, il est interdit de planter des arbres ou des végétaux avec enracinement profond.
CU : Chaleur utile pour l'habitation
CP : Chaleur prélevée dans le sol
Le captage avec sondes verticales implique le forage d’un ou deux puits où sont introduits un ou plusieurs tubes de captage, jusqu’à une profondeur maximale de 150m. On obtient d’excellents rendements car, à partir d’une profondeur de 15 m, le sol a une température constante quelle que soit la saison. La PAC peut fonctionner avec un COP de 4, et plus. L’emprise au sol est limitée. L’inconvénient principal est le coût des forages variant selon la profondeur, la nature des terrains, la nécessité de tuber la terre trop friable…
“Natéa” de Sofath
CU : Chaleur utile pour l'habitation
CP : Chaleur prélevée dans le sol