Avec les appareils de nouvelle génération à chaleur douce, on bénéficie aujourd’hui d’un niveau de confort proche de celui du chauffage central. En outre, avec un minimum d’outils, la pose d’un radiateur électrique est simple à réaliser.
La chaleur douce se fonde sur le principe de « l’inertie sèche », qui utilise une résistance enrobée d’un matériau accumulateur en céramique, fonte active, stéatite… Ce dispositif stocke la chaleur et la restitue lentement de façon homogène, sans assécher l’air de la pièce.
Plus performante encore, la chaleur douce produite par le modèle installé (« Calidou » de Noirot) offre le double avantage d’un coeur de chauffe en fonte active, qui procure une chaleur enveloppante, et d’une façade rayonnante. Celle-ci assure une montée rapide en température, en irradiant les surfaces environnantes (murs, sol, mobilier…).
Des normes à respecter
L’installation s’effectue ici en remplacement d’un panneau rayonnant qui a fait son temps. La boîte de connexion étant déjà en place, le travail est facilité. Si l’on ne dispose pas de circuit dédié, il faut le réaliser en premier depuis le tableau de répartition (ligne encastrée ou apparente, sous moulure ou plinthe PVC). Mais, dans tous les cas, il faut respecter les spécifications de la norme NF C 15-100 (voir Conseils pratiques p. 60). L’appareil est équipé d’un thermostat électronique, précis au dixième de degré près, et d’une programmation embarquée. S
es diverses fonctions (confort, économique, hors gel…) se complètent d’une détection automatique de fenêtre ouverte. Si l’on oublie d’arrêter le chauffage avant d’aérer, le radiateur se met en veille dès qu’il décèle la baisse de température. Une fois la fenêtre refermée, le chauffage retrouve son mode de fonctionnement initial.
Gestion économique
Comme la plupart des modèles récents, l’appareil est conçu pour se raccorder en série aux autres radiateurs d’une même installation via un fil pilote relié à un programmateur centralisé.
Si l’ajout d’un fil pilote pose problème (dans le cas d’une rénovation d’un logement occupé, par exemple), on peut équiper les radiateurs de modules récepteurs fonctionnant par ondes radio ou par courant porteur en ligne (CPL).
Une gestion centralisée permet jusqu’à 25 % d’économie sur la facture de chauffage.
Toutefois, compte tenu du prix du kWh d’électricité (et de ses hausses constantes), ce mode de chauffage n’est réellement rentable qu’avec une bonne isolation thermique.
Les étapes d'installation d'un radiateur électrique
Présenter la platine d’ancrage sur le mur en la réglant bien de niveau, selon les indications de la notice.
Le bas du radiateur ne doit pas se trouver à moins de 15 cm du sol.
Repérer les points de fixation à travers les perforations : il y en a 4 ou 6 selon le format de l’appareil.
Percer le mur, mettre des chevilles adaptées, puis visser le dosseret.
De classe II, ce modèle de radiateur n’a pas besoin d’être raccordé à la terre.
Comme il s’utilise seul, on choisit ici de sectionner le fil pilote (toujours de couleur noire).
Effectuer le branchement à l’aide de dominos en respectant les polarités : neutre (fil bleu) et phase (rouge).
Ne rien raccorder au conducteur de terre du circuit d’alimentation.
Avant de suspendre votre radiateur, insérer la cassette émettrice FP dans son logement. Elle permet le pilotage individuel ou par zone (plusieurs appareils) du chauffage électrique.
Bloquer le cordon du radiateur dans la sortie de câble, puis la fixer sur la boîte de connexion.
Présenter l’appareil en l’inclinant pour l’accrocher d’abord en bas de la platine.
Redresser ensuite le radiateur et, en le soulevant légèrement, accrocher sa partie haute.
Après avoir vérifié la position, actionner les verrous de blocage de la platine d’ancrage.
Il ne reste plus qu’à remettre le courant et à configurer le programmateur embarqué. Ce qui implique d’étalonner en premier son thermomètre selon la température ambiante.
• Précaution élémentaire,
couper le courant avant d’intervenir sur l'installation électrique. Si vous mettez juste la ligne hors tension, vérifiez à l’aide d’un testeur que l’électricité n’arrive plus en sortie de fils.
• La dernière évolution de la
norme NF C 15-100 fixe quatre niveaux de puissance maximale pour un circuit de chauffage électrique : 3 500, 4 500, 5 750 et 7 250 W. La section du câblage et le calibre du disjoncteur divisionnaire augmentent en conséquence : 1,5 mm/16 A, 2,5 mm2/20 A, 4 mm2/25 A et 6 mm/32 A. Au-delà de 7 250 W de puissance installée, la mise en place d’un nouveau circuit est nécessaire.
Accrocher un radiateur électrique
Comment suspendre un radiateur électrique de 80 kg sur un doublage en plaques de plâtre sur ossature métallique sans que l’une des chevilles ne s'arrache ?
La réponse de Christian Pessey :
Les chevilles à expansion dans les plaques de plâtre supportent bien les lourdes charges.
Lorsqu’une fixation cède, il y a deux raisons à cela : soit les ailettes sont trop courtes, soit la cheville est trop serrée et comprime trop la plaque de plâtre.
Pour éviter cela, choisir le modèle le plus grand afin qu’une fois pliées au dos de la plaque, les ailettes soient les plus longues possible pour mieux répartir la charge autour du trou.
Actionner la pince jusqu’à ressentir la résistance de mise en assise de la cheville qui doit former un triangle au dos de la plaque.
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