Le gros électroménager poursuit sa mutation en cuisine. Performant, moins énergivore, plus silencieux, doté de technologies avancées, facile d’emploi… Panorama des critères qui comptent avant d’acheter.
Obligatoire depuis fin 2011, elle fait apparaître trois nouvelles classes (A+, A++ et A+++) et propose un étiquetage plus clair des données : consommation annuelle en énergie et émissions acoustiques, mentions propres aux appareils (consommation d’eau, effi cacité de séchage, d’essorage, volume utile…). Et d’autres catégories pourraient être concernées (cafetières, aspirateurs…).
Avant de choisir votre appareil, évaluez vos besoins, en fonction de l’usage, de la capacité requise, de la fréquence d’utilisation, du prix : êtes-vous prêt à payer plus cher pour un appareil durable, économique à long terme et plus technologique ? L’aspect environnemental est-il important ?
Pour vous aider, le Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménager (Gifam) vient d’éditer un guide, « le vademecum du consommateur acteur et responsable », et un site spécifique : www.choixresponsable.com. À vous d’arbitrer entre besoin réel, confort d’usage, et prix bien sûr !
Présente depuis le début 2012, la nouvelle étiquette énergie clarifie l’information et rend la comparaison entre produits plus simple.
Avec Internet, nous pouvons comparer, choisir tranquillement, voire acheter en ligne, mais il est parfois diffi cile de s’y retrouver au milieu de toutes ces informations. Le point de vente physique conserve encore des atouts : les conseils des vendeurs, formés par les fabricants pour répondre au mieux à nos interrogations, les machines présentées en démonstration, les promotions…
Un look affirmé pour ce micro-ondes de 700 W, avec plateau ø 28 cm (« Spoutnik », Brandt).
Solution gain de place, ces tiroirs dissimulent un réfrigérateur de 150 l de classe A+ (« RT19AAI », Scholtès).
Les appareils producteurs de froid arrivent en tête des consommateurs d’énergie (plus de 30 % de la facture, hors chauffage). De gros efforts ont
été faits pour réduire leur consommation de 80 % ces vingt dernières années ; à partir du 1 juillet prochain, les modèles de classe A ne seront plus commercialisés.
Les modes de nettoyage optimisés des fours réduisent leur consommation d’énergie. Par exemple, le four « Fusion Starclean » de Whirlpool offre un cycle de nettoyage à 90 °C, grâce à un revêtement antiadhérent et supprime le temps de préchauffage. D’autres modèles ne chauffent qu’une partie de la cavité (mode Hot Air Eco chez Siemens, four à double cavité « Twin Convection » de Samsung).
Côté lavage, l’arrivée des pompes à chaleur, le raccordement direct sur l’eau chaude, voire à un panneau solaire, engendrent de solides économies. La zéolite (pierre microporeuse) libère de la vapeur au lavage et de la chaleur au séchage. La consommation d’eau des lave-vaisselle a aussi fortement chuté.
Demain, en se connectant au réseau électrique communicant (ce que devrait permettre le compteur Linky), les appareils pourront adapter leur consommation,
en évitant les pics, voire se déclencher au moment le plus propice. Certains appareils sont déjà équipés en ce sens (technologie Smart Grid).
Combiné NoFrost à technologie Twin FreshPlus et colonne d’air. 317 l. (« EN3487AOJ » combiné, Électrolux).
Ce réfrigérateur, à grande capacité de stockage, est doté d’une zone BioFresh, 336 l, classe A++ (« KBs3864 », Liebherr).
Pour permettre une conservation optimisée en fonction des produits, qui ne nécessitent pas tous les mêmes températures ou niveau d’humidité, des compartiments spécifiques apparaissent, comme le bac fraîcheur Perfect Fresh chez Miele, le tiroir CoolBox chez Siemens, les compartiments BioFresh chez Liebherr… À l’intérieur, la température est généralement inférieure de 2 à 3° par rapport au reste du réfrigérateur, soit proche de 0 °C. La conservation des aliments délicats est ainsi améliorée. L’offre est loin d’être anecdotique, puisque nous jetons plusieurs centaines d’euros de denrées alimentaires par an.
Avec ses lignes épurées, cette hotte à recyclage est aussi source de lumière (« Aura », Whirlpool).
En 2010, l’induction représentait 42,8 % des ventes de tables (source Gifam). Elles évoluent encore et offrent de nouvelles possibilités, comme les plaques à « placement libre » (FlexInduction de Bosch, Maxizone de Brandt, MaxiSense d’AEG, moins de 1 000 €). C’est la zone de cuisson qui s’adapte aux casseroles, en détectant leur présence et leur format. Les modèles les plus technologiquement avancés, mais aussi les plus coûteux (Gaggenau, De Dietrich, comptez 4 500 €), offrent une surface à « placement libre » sur l’ensemble de la table de cuisson.
Autre révolution, la vapeur. On la retrouve désormais dans des fours dédiés ou combinant plusieurs modes de cuisson. La technique de l’hydrolyse fait également appel à elle : un cycle court de chauffage et de l’eau permettent de décoller les graisses (four VarioSteam de Neff, Electrolux, De Dietrich). Une technique que l’on retrouve également dans le lave-vaisselle (Direct Drive de LG, 6e Sens avec la technologie Aquasteam de Whirlpool).
Ultraéconome, ce four à pyrolyse multifonction ne consomme que 0,69 kWh. Il offre 12 modes de cuisson et permet de cuire sur trois niveaux, sans mélange d’odeurs. Volume 65 l.
(« BI6P63NIFR » Neff).
Compact, ce lave-vaisselle ActiveWater de 6 couverts, classe A+, consomme 7 l d’eau. Il est parfait pour les petits espaces avec ses dimensions réduites : 50 x 55,1 x 45 cm.
(mini lave-vaisselle « SKS50E01EU », Bosch).
Après les appareils encastrables, les fabricants proposent des modèles compacts à poser (Bosch), que l’on peut dissimuler.
Plus petits, les fours sont facilement intégrables et peuvent se superposer ou se combiner avec un autre équipement (tiroir chauffant, machine à café). Même des appareils comme les caves à vin savent se plier à de petits espaces.
Réfrigérateurs et congélateurs occupent des places inattendues. On les retrouve sous un plan de travail (Ariston, Liebherr), mais aussi en lieu et place d’un tiroir de rangement (Scholtès).
Côté cuisson, la nouvelle tendance est le domino. Ce petit appareil, généralement encastrable, occupe 30 à 40 cm de largeur sur un plan de travail et permet de multiplier les modes de cuisson : friteuse, barbecue, wok, induction, gaz, plaque électrique…
En pose libre, des modèles aux formes rondes exploitent les angles, comme les micro-ondes Max de Whirpool et le Spoutnik de Brandt.
Enfin, le gain de place s’exprime également par des appareils à double fonction. La hotte devient source d’éclairage, des équipements combinent lavage et cuisson (Rosières avec son modèle associant cuisson, four et lavevaisselle, ou encore Brandt qui propose un combiné lave-vaisselle et table de cuisson).
Innovante, cette vaste plaque à induction permet un placement libre sur toute sa surface de cuisson. Dispose d’un écran TFT couleur.
(« Piano DTIM1000C », De Dietrich).
C’est pourquoi les fabricants font du silence un nouvel argument de vente. Souvent incriminées, les hottes font leur révolution… silencieuse.
Falmec, par exemple, a créé le système NRS qui réduit le bruit (jusqu’à 17 dB), en agissant sur les fl ux d’air dans la hotte et sur les matières insonorisantes. Miele, pour sa part, propose un réducteur de bruit sur ses modèles.
Chez Novy, les hottes sont équipées d’un amortisseur de bruit qui traite les fréquences aiguës et médiums.
À l’instar de ce qui existe pour les lavelinge, les lave-vaisselle sont aujourd’hui dotés de moteurs Inverter (LG, Electrolux). Cette technologie permet de réduire le bruit et de gagner en durée de vie, puisque le moteur fonctionne sans frottement, contrairement aux moteurs classiques qui utilisent des balais en carbone. Un renforcement de l’isolation assure enfin une réduction significative du niveau sonore des appareils.
Ce four à vapeur offre une capacité de 48 l grâce à son bandeau Lift Navitronic qui cache le réservoir et le bac récupérateur, 1,2 l chacun (« DGC5080XL », Miele).
L’électroménager n’échappe pas à la tendance : fours, lave-vaisselle, plaques de cuisson se dotent, par exemple, de bandeaux de commandes pilotables par simple effleurement.
Sur un four, le bandeau peut aussi donner accès à des recettes préprogrammées… L’électroménager est également devenu un signe social. On n’hésite plus à le montrer et à le mettre en scène. Ainsi, les fabricants pensent leurs appareils en terme de gammes. Bandeaux de commande, poignées, sont unifiés pour qu’une machine à café, un lave-vaisselle et un réfrigérateur soient coordonnés.
Quelques marques (Smeg (notre photo), Sauter, Electrolux, Brandt, Miele…) jouent la carte chromatique en proposant des modèles très colorés. D’autres ont une approche plus modérée : plaques de cuisson couleur champagne, gamme intégrant un éclairage LED à variation de couleur (Gorenje).
D’autres encore proposent des façades « habillées » : décor urbain pour le micro-ondes Max de Whirlpool, hotte Mirabilia Manhattan de Falmec… Une nouvelle touche déco dans la cuisine.