Si vous manquez de place ou de moyens pour installer des machines d’atelier, voici comment travailler à poste fixe avec une perceuse et une ponceuse à bande portatives. Des montages sont simples à réaliser à moindre coût et en moins d’une journée.
● Les outils électroportatifs ne sont pas prévus pour tourner en continu. Lors de travaux importants, faites des pauses pour laisser refroidir le moteur.
● Le montage ne doit pas obstruer les ouïes de ventilation.
● Ces dispositifs étant plus sonores que les machines fixes, le port d’un casque antibruit est impératif, et d’un masque si vous n’avez pas de système d’aspiration.
Pour réaliser ces installations, il suffit de quelques panneaux et chutes de bois, et d’un peu de quincaillerie. Prévoyez un support stable (par exemple, un établi pliant) pour maintenir fermement vos machines et une tablette d’appui, réglable ou non, pour poser la pièce à usiner.
Ce premier dispositif est conçu pour une perceuse à collerette de Ø 43 mm, munie d’un plateau de ponçage rigide. Pour un travail précis, il est indispensable de brider l’arrière de la machine afin de la stabiliser. Elle est ainsi prise en sandwich entre deux butées réglables : l’une solidaire du bâti, l’autre de la bride. Le support inclinable, simple à fabriquer avec des connecteurs de charpente et une planchette bien plane, se règle avec une petite équerre ou une sauterelle.
Cet accessoire de ponçage, appelé aussi “polissoir cylindrique”, se monte dans le mandrin d'une perceuse. C’est un excellent outil pour poncer les chants de pièces incurvées, mais il manque de précision si on l’utilise à main levée. Pour assurer un travail de qualité, il faut fixer la perceuse dans un support de perçage ou l’installer sous table, dans un bâti adéquat.
● Le montage sur support est simple à effectuer. Pour augmenter sa surface de travail, équipez-le d’un plateau pourvu d’un large trou destiné au passage du cylindre : l’arête inférieure de celui-ci ne doit pas gêner le ponçage. Le même dispositif permet de faire du calibrage, le plateau comportant alors une butée au lieu d’un trou. Le gabarit d’usinage, fixé sur la pièce, prend appui sur cette butée, comme sur le roulement d’un calibreur.
● L’installation sous table libère totalement la surface de travail. La table peut être dotée d’un guide parallèle – à joues décalées ou non – ou de galets d’appui permettant de suivre des courbes déterminées. Le cylindre est positionné légèrement en dessous de la surface.
● Par-dessus comme par-dessous, la perceuse doit être parfaitement perpendiculaire à la surface de travail. Son maintien par la collerette ne suffisant pas, vous pouvez confectionner un berceau équipé d’un bridage similaire à celui du “lapidaire”.
● Le support de perçage peut être ajusté en écartant la machine de la colonne à l’aide d’une cale ou, au contraire, en la rapprochant avec un serre-joint. Vous ne gagnerez toutefois que quelques dixièmes de millimètres. De plus, forcer sur un support de qualité médiocre le briserait.
Couchée sur le côté, cette machine est bien plus efficace que le cylindre pour usiner des chants convexes. Installée à la verticale, elle se rapproche du lapidaire (la même tablette pouvant servir aux deux machines) avec, en plus, la possibilité de faire de l’affûtage.
● Certains fabricants commercialisent des bâtis spécifiques (c’est l’idéal). Il existe également des ponceuses pourvues de trous pour y insérer des serre-joints à tige ronde. À défaut, bridez la vôtre avec des serre-joints ordinaires. Autre alternative si votre machine n’est plus sous garantie, ouvrez le carter et cherchez où percer pour l’équiper d’écrous de fixation que vous fixerez à la colle époxy.
Une perceuse installée à demeure doit être fermement fixée pour assurer un travail précis. Les supports du commerce n’en maintiennent que le nez et doivent être secondés par un bridage à l’arrière.
Des connecteurs de charpente, une planchette d’aggloméré ou de contreplaqué et un peu de boulonnerie suffisent pour fabriquer une tablette réglable. Préférez les équerres nervurées, plus rigides.
Ne comptez pas sur la précision des supports de perçage pour obtenir un angle droit. L’arrière de la perceuse est ici resserré avec un serre-joint. S’il fallait l’écarter, on interposerait une cale.
Le montage par-dessus permet de faire du calibrage, comme avec une toupie. Un guide, taillé au diamètre du cylindre et fixé au droit de ce dernier, donne appui au gabarit cloué sous la pièce à usiner.
La perceuse montée sous plateau laisse la surface libre pour tout dispositif de guidage. Des rainures fraisées à la défonceuse permettent de positionner à volonté des galets (roulettes de patins).
Ce guide parallèle, dont la joue d’entrée est légèrement en retrait de celle de sortie, favorise un ponçage très fin. Les molettes de réglage ont été récupérées sur une vieille galerie de voiture.
L’envers du décor. Le bridage arrière permet de régler la machine perpendiculairement au plateau. Il se compose d’une languette métallique, d’inserts à frapper et de boutons molettés (de récupération).
Montées à poste fixe, les ponceuses à bande sont parfaites pour usiner des pièces convexes. Une tablette fournit la surface de base, une autre surélève la pièce par rapport à la base de la bande.