Il est assez facile d’éliminer un arbre encombrant. En revanche, il en va différemment de la souche qui pose beaucoup plus de problèmes.
• Nettoyez et protégez les plantes frileuses qui restent en terre à l’arrivée des premières gelées ; rentrez les potées sous abri et arrachez les plantes bulbeuses estivales pour les stocker au sec.
• Préparez les trous de plantation des arbres et arbustes à feuillage caduc, rosiers compris ; vous pourrez commencer à les mettre en place vers le milieu du mois et durant tout l’hiver, hors périodes de gel.
• Faites des boutures « à bois sec » des arbustes pour haies, tels que sureaux et troènes.
• Marcottez les actinidias (« kiwis »), assez malaisés à bouturer ; vous aurez des plants utilisables en un an.
• Rentrer les fruits et légumes de garde au cellier ; n’omettez pas de disposer pièges et appâts contre les rongeurs gourmands.
• Binez une ou deux fois sous vos noisetiers, pour éliminer les larves hivernantes de balanin (le « vers » des noisettes).
• Semez en climat doux une première série de fèves, à récolter en avril-mai.
• Effectuez les dernières tontes de la pelouse, en coupant assez long, pour limiter le développement des mousses.
Il est rare qu’on abatte un arbre pour le plaisir. Mais il faut parfois s’y résoudre. Les cas les plus fréquents sont liés à des sujets malades, abîmés par une tempête, trop importants ou dangereux.
L’abattage est assez aisé. Vous pourrez vous y atteler pour un sujet moyen ou un gros arbuste, mais il est plus sage de faire appel à un professionnel pour un arbre plus volumineux.
En revanche, il n’est pas toujours facile d’éliminer les souches, surtout dans un jardin très établi ou au relief marqué. Dans ces cas, l’arrachage de gros bois ne peut être envisagé, faute de place. En outre, les souches arrachées sont très difficiles à détailler, et donc à évacuer.
Il est néanmoins prudent cependant de supprimer ces bois, en particulier s’ils sont malades, car ils peuvent contaminer des arbres sains. En se décomposant, ils consomment l’azote du sol qu’ils appauvrissent.
Les professionnels disposent d’outils spécifiques (sorte de trépans), qui broient souche et racines en terre. Mais ce matériel lourd et coûteux ne peut pas toujours accéder à la souche.
La méthode la moins traumatisante pour votre terrain consiste à utiliser un produit de dessouchage qui présente l’avantage d’empêcher les repousses intempestives. Par ailleurs, ce produit accélère la décomposition du bois en le rendant friable. Il s’applique sur la souche dans des trous réalisés à la vrille ou dans des fentes creusées à la tronçonneuse.
Au bout d’un an et de quatre ou cinq applications, vous aurez le choix entre éliminer le bois (devenu spongieux) à la pioche ou le brûler. Dans ce cas de figure, il charbonne jusque loin en terre, comme de l’amadou, éliminant de ce fait les éventuelles maladies en sommeil. Il vous restera simplement à combler le vide de bonne terre pour masquer la cicatrice.
Les arbres arrachés par les tempêtes possèdent parfois des souches si fortes qu’elles ne peuvent être évacuées telles quelles et sont difficiles à détailler. Quant aux arbres abattus par nécessité, ils laissent toujours un moignon en relief, souvent gênant.
Le bois fraîchement coupé absorbe mal les produits de dessouchage pour faciliter leur pénétration. Creusez des trous à la vrille ou des fentes à la tronçonneuse.
Pour éviter l’apparition de rejets, il suffit de réaliser un cercle de trous à la perceuse, près de l’écorce. Appliquez ensuite un désherbant ou du simple sel de cuisine.
Quand la surface de la souche devient spongieuse, profitez d’une période sèche pour y mettre le feu, à l’aide de dérivés de paraffine, par exemple. N’utilisez jamais d’essence ni d’alcool. Le bois charbonnera durant plusieurs jours jusqu’en terre.
Les arbustes et petits arbres peuvent être dessouchés mécaniquement. Munissez-vous d’une pioche hache (pour couper les racines), d’une barre à mine, d’un tire-fort et d’un câble.
Après chaque application de produit dessoucheur, couvrez la coupe d’un chapeau improvisé, ici en plastique épais. Vous éviterez ainsi le ruissellement alentour.
Le bois pèse lourd et les branches, faisant ressort, réservent parfois de mauvaises surprises. N’abattez pas votre arbre d’un coup. Limitez les risques d’accident en l’ébranchant, puis en réduisant le fût par tronçons. Bien équipés et aguerris, les professionnels sont à même d’effectuer ce travail avec une précision remarquable.
Dans tous les cas, faites comme eux et ne travaillez jamais seul.