Pour gagner en confort et favoriser les économies d’énergie, vous pouvez ajouter des modules de commande dans votre tableau électrique. Un travail beaucoup plus simple qu’il n’en a l’air.
Intervenir sur le tableau électrique peut faire peur. En effet, lorsque vous retirez le capot, vous découvrez un enchevêtrement de fils de couleurs. Si votre tableau a été monté dans les règles de l’art, vous pourrez identifier la provenance de tous ces fils et installer un module de commande sur le circuit de votre choix. Une règle immuable : suivez très scrupuleusement le schéma de montage. Souvent imprimé directement sur le côté du module, il est de toutes façons fourni dans la notice. Ce schéma électrique représente de quelle manière et sur quelles bornes les fils doivent être raccordés. Si vous vous trompez, au pire, vous créerez un cour circuit et le disjoncteur sautera lorsque vous alimenterez à nouveau votre installation.
Avant toute intervention sur votre réseau électrique, vous devez absolument couper l’alimentation au disjoncteur principal. Ne prenez pas cela à la légère : chaque année, des bricoleurs s’électrocutent en manipulant leurs branchements.
Il permet de commander un circuit d’éclairage en fonction de la luminosité extérieure : l’éclairage automatique du jardin à la tombée de la nuit par exemple. Il s’agit, là aussi, d’un module à installer dans le tableau et à raccorder d’un côté au disjoncteur divisionnaire qui protège votre circuit, et de l’autre à la cellule photoélectrique. Le raccordement à l’interrupteur d’origine et au luminaire n’est pas modifié. Évitez de placer la cellule près d’un éclairage public ou face à la fenêtre de votre salon pour ne pas contrarier son fonctionnement.
Repérez dans votre tableau le disjoncteur divisionnaire qui protège votre circuit d’éclairage : ici un DD 10 A alimentant l’éclairage d’une allée extérieure.
Clipsez à côté du disjoncteur divisionnaire votre interrupteur crépusculaire. Pour alimenter ce nouveau module, il faut réaliser des pontages depuis le disjoncteur.
Avec un conducteur bleu (section 1,5 mm), reliez la borne N (neutre) du disjoncteur à la borne 1 placée au-dessus de l’interrupteur crépusculaire.
Avec un conducteur rouge (1,5 mm), reliez la borne phase du disjoncteur (à droite) et la borne 2 de l’interrupteur. Attention, pas plus de deux conducteurs par borne.
Faites un autre pontage pour raccorder la même borne phase du disjoncteur avec la borne 4 de l’interrupteur. La borne 5 est utilisée pour brancher le retour lampe.
Tirez ensuite deux conducteurs depuis le tableau jusqu’à votre cellule photoélectrique. Sur le module, branchez le violet dans la borne 7 et le marron dans la 8.
Fixez votre cellule à au moins 1 m du sol, loin de toute lumière parasite. Faites aboutir les conducteurs de commande dans des gaines. Dénudez les conducteurs.
Branchez le violet dans la borne 7 puis le marron dans l’une des bornes 8 : celle avec une lune ou celle avec un soleil selon que le circuit fonctionne de jour ou de nuit.
Mettez l’appareillage en place dans la boîte puis placez la façade qui protège le capteur de la pluie et des chocs.
Il ne reste plus qu’à régler votre interrupteur : mise à l’heure, réglage du seuil de luminosité et des programmes.
Le délesteur permet d’identifier dans votre habitation un circuit non prioritaire ( chauffe-eau ou chauffage) qui sera temporairement coupé si la puissance souscrite à l’abonnement est en passe d’être atteinte. Vous évitez ainsi de faire disjoncter toute l’habitation.
Le contacteur jour-nuit accomplit le même travail que l’horloge de programmation. Il permet de mettre sous tension le circuit sur lequel il est raccordé, uniquement aux plages horaires que vous aurez choisies : celles qui sont à tarif réduit suivant votre abonnement.
L’interrupteur horaire permet la mise en marche automatique d’appareils électriques, par exemple pour simuler une présence dans votre maison lorsque vous n’êtes pas là. Les appareils digitaux peuvent être réglés plus précisément en fonction des heures, des jours et des mois.
Identifier dans le tableau le disjoncteur divisionnaire qui protège votre circuit de va-et-vient. Il s’agit ici d’un module de 10 A.
Placez à côté de votre disjoncteur divisionnaire le module minuterie. Pas besoin d’outil, des griffes se referment sur le rail métallique.
Réalisez un pontage pour relier le disjoncteur à la minuterie avec un fil rouge entre les bornes phase (à droite) du disjoncteur et A2 de la minuterie.
Puis reliez les bornes N du disjoncteur et A1 de la minuterie avec un fil bleu (neutre). Reste à raccorder la minuterie aux boutons-poussoirs et aux luminaires.
Tirez un conducteur (retour bouton) de l’interrupteur. Toutes les couleurs sont admises sauf bleu ou vert/jaune (ici violet). Raccordez-le sur la borne B en haut du module.
Depuis votre luminaire, tirez un nouveau conducteur, le retour lampe (ici orange). Raccordez-le sur la borne 4 de votre minuterie.
Sur votre va-et-vient existant, débranchez le fil de phase (rouge) et les deux navettes (souvent noires) qui font le lien avec l’autre va-et-vient.
Remplacez l’interrupteur par un bouton-poussoir. Raccordez sur la borne L le fi l rouge et une navette, et sur la borne 1 le retour bouton et l’autre navette.
Sur le deuxième bouton-poussoir, raccordez les deux navettes sur les bornes 1 et L. Il ne vous reste plus qu’à régler sur le module minuterie la durée d’allumage.
Mieux que la minuterie, plus pratique que le va-et-vient, l’interrupteur automatique déclenche l’éclairage sur votre passage puis l’éteint quelques instants après. Pourvu d’un détecteur infrarouge, il réagit au moindre mouvement à une distance de 8 m. Il allume alors le point d’éclairage. Quand l’appareil ne détecte plus de mouvements, il coupe l’alimentation dans le circuit au bout d’un temps que vous aurez déterminé : de quelques secondes à plusieurs minutes. Dans notre exemple, nous allons remplacer un va-et-vient par deux interrupteurs automatiques. Cet appareil convient notamment aux zones de passage (entrée, couloir) ou aux toilettes.
Derrière le va-et-vient, débranchez la phase (en rouge), les deux navettes (en blanc et marron) ainsi que le neutre (en bleu) qui passe par le pot sans être raccordé.
Sur l’interrupteur automatique, raccordez le neutre (les deux bleus) sur la borne N. Sur la borne L, raccordez la phase (rouge) et l’une des deux navettes (ici la marron).
L’autre navette (la blanche) est raccordée sur la borne qui reste (alternatif). Elle est symbolisée par une petite vague barrée.
Sur le deuxième interrupteur automatique, la phase est raccordée sur la borne « alternatif » avec la navette blanche, et la navette marron sur la borne L.
Vissez l’appareillage sur le pot d’encastrement puis procédez aux réglages : seuil de luminosité, durée d’éclairage et distance de détection du mouvement.
Faites fonctionner votre interrupteur quelques jours pour vous assurer que vos réglages sont bons avant de remonter le capot de protection et l’enjoliveur.