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8 mortiers prédosés pour un usage simplifié

Chapes, enduits, scellement… nécessitent du mortier, mais pas forcément en grande quantité. En sac prédosé, il évite le gaspillage et simplifie les manipulations.

8 mortiers prédosés pour un usage simplifié Principalement destinés à maçonner des éléments taillés (pierres) ou moulés (briques et parpaings), les mortiers servent également à réaliser des enduits : sur les murs extérieurs, mais également au sol, sous forme de chapes. Ils s’emploient aussi pour jointoyer, sceller, obturer… Et ce, depuis l’Égypte antique ! Les principaux ingrédients de l’époque (calcaire, argile, sable et eau) se retrouvent dans les produits actuels.
Sans oublier la chaux, pour les mortiers « bâtards ». Le sable est une charge inerte constituant le squelette ou l’« ossature du mortier » : il donne de la consistance au mélange.
Sa granulométrie est strictement limitée (souvent entre 0 et 4 mm) afin de permettre une application en épaisseur réduite.
Rien à voir donc avec le béton qui contient des granulats de 5 à 20 mm de diamètre. Calcaire et argile donnent quant à eux naissance au liant : le ciment. Sans lui, le mélange ne durcirait pas au contact de l’eau, par réaction chimique.

Le ciment : un liant hydraulique

Selon son type et son dosage, le liant défi nit dans une large mesure les caractéristiques des mortiers et leurs applications.
  On distingue ainsi plusieurs catégories de mortiers : des plus courants, les mortiers de montage, aux plus spécialisés. S’agissant d’un mortier ordinaire à maçonner, aussi appelé mortier de montage ou de hourdage, le liant est un ciment de type CEM I ou II.
Destiné au montage des parpaings et à la réalisation des chapes sur plancher d’étage en béton armé, ce mortier est dosé entre 300 et 350 kg de ciment par mètre cube de sable ou de produit fini (ce qui revient au même).
Plus un mélange est riche en ciment, plus il est dit « gras ». Moins il en contient, plus il est maigre. Ce qui est encore plus vrai des mortiers bâtards dont le liant, dosé de 350 à 450 kg/m, est composé jusqu’aux deux tiers de chaux pour un tiers environ de ciment.

Mortiers à la chaux : des atouts multiples

Hydraulique ou aérienne, la chaux qui entre dans la composition des mortiers bâtards a tendance à ralentir leur prise, mais elle les rend compatibles avec un grand nombre de matériaux (pierre, béton, terre cuite…). C’est l’un de leurs principaux atouts, avec l’imperméabilité à l’eau et la perméabilité à la vapeur d’eau. Avantage indéniable : les enduits réalisés avec ces mortiers laissent « respirer » les murs anciens en favorisant les échanges gazeux. En cas de condensation ou de remontées capillaires, les maçonneries évacuent l’humidité vers l’extérieur. La plasticité de ces pour un usage simplifié enduits leur permet aussi d’accompagner les micro-mouvements du support et donc de mieux résister à la fissuration. Dans le cas des murs plus modernes, les mortiers de montage à base de chaux offrent une bonne résistance mécanique qui augmente avec le temps. Mais ils ne peuvent pas tous être utilisés sous forme de chapes ou d’enduits de finition (ils sont alors réservés aux sous-enduits). 8 mortiers prédosés pour un usage simplifié Le mortier sert aussi à sceller des éléments de couverture, comme ici des tuiles, surtout si les quantités requises sont faibles. 8 mortiers prédosés pour un usage simplifié Un mortier prédosé peut servir à réaliser ce type de scellements, à condition de respecter l’épaisseur maximale d’application qui n’est que de quelques centimètres. 8 mortiers prédosés pour un usage simplifié Certains mortiers permettent d’obtenir des joints de 1 à 3 mm entre des blocs en béton calibrés (NF EN 771-3) ou briques de terre cuite rectifées (NE EN 771-1), à condition d’employer un outil de pose spécial.

Les autres mortiers industriels

Les mortiers prédosés existent en de multiples déclinaisons. Aux mortiers de montage présentés ici s’ajoutent les versions spéciales pour béton cellulaire. Les mortiers adhésifs forment une catégorie à part dans laquelle figurent à la fois les mortiers à base de plâtre et les mortiers colles.

• Les mortiers colles servent à poser carrelages et dalles, au sol comme aux murs. Les défauts sont d’abord corrigés avec un mortier de ragréage.
• De même, un enduit de façade à base de plâtre ne peut accueillir un enduit hydraulique sans d’abord prévoir un mortier d’interposition.
• Les petits scellements (gonds…) se réalisent plus facilement avec un mortier rapide. Sachant qu’il existe des mortiers à hautes performances pour le scellement des fers à béton et tiges d’ancrage.
• Fibré ou non, un mortier de réparation permet de remédier aux nez de marche et arêtes de dalle éclatés.
• Enfin, monter un barbecue en dur exige un mortier réfractaire.
• Moins connus : les mortiers minces d’imperméabilisation pour fondations et parois enterrées et les mortiers isolants, aussi appelés « allégés ». Contenant jusqu’à 90 % de granulats isolants, ils s’appliquent sur des murs de façade.
• Leurs cousins, les bétons allégés, se mettent en œuvre sous forme de dalle mince sur des planchers d’étage.

Banc d'essai de 8 mortiers prédosés par Système D :

Tableau comparatif de 8 mortiés prédosés

Comment préparer le mortier ?

8 mortiers prédosés pour un usage simplifié Les sacs de 20 à 30 kg peuvent être gâchés avec une pelle dans une brouette à benne métallique.
 
  • Avantage : la brouette est déjà chargée et prête à transporter le mortier à l’endroit voulu.
  • Alternative : la lessiveuse et le malaxeur électrique à vitesse lente.
  • À partir de cinq ou six sacs, certains préféreront passer à la bétonnière…
  • À deux, l’un au gâchage, l’autre à la coulée, le travail avance très rapidement.
  • Comme toujours, il faut d’abord verser sable et liant, puis l’eau dans la proportion exacte figurant sur le sac. Ne pas ajouter de ciment car cela modifierait ses propriétés.
  • Malaxer pour obtenir un mélange pâteux et homogène.

Comment appliquer un mortier ?

8 mortiers prédosés pour un usage simplifié
  • Prédosé ou pas, un mortier est incompatible avec les supports à base de plâtre ou de bois, les peintures et RPE (revêtements épais).
  • Il s’applique sur des supports propres, durs et cohésifs, humides mais pas trempés.
  • Éviter d’opérer sous une pluie battante, sur un support gelé, en cours de dégel ou s’il y a un risque de gel dans les heures suivantes.
  • Même chose si le support est en plein soleil ou par forte chaleur.
  • D’où les limites thermiques mentionnées par les fabricants (+ 5 à 30 °C en général).
  • Entreposer les éléments en terre cuite à l’ombre avant leur pose.
  • Respecter les épaisseurs d’application.
  • Dans le cas des mortiers pour joints minces, ne pas hésiter à utiliser les outils spéciaux recommandés par les fabricants.

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