Les jantes d’une voiture sont soumises à rude épreuve. Au bout de quelques années, elles peuvent être défraîchies et présenter des traces de rouille. Dans ce cas, pourquoi ne pas les repeindre?
Si vous tenez à peindre vos jantes dans la teinte d’origine, il vous faudra connaître sa référence. La teinte de la carrosserie est souvent référencée sur une plaque fixée dans le véhicule (voir notice d’utilisation). Celle des jantes n’y figure pas : elle est à demander au concessionnaire de la marque.
Le durcisseur mélangé à la peinture existe en trois versions : ultra-rapide ou rapide (pour séchage à l’air uniquement), lent pour peindre de grandes surfaces. Une prise accélérée convient aux petites surfaces et évite les coulures.
Quelle soit totale ou partielle, la restauration d’une voiture peut rarement faire l’impasse sur le traitement des jantes. Suivant le degré de finition recherché, deux méthodes sont possibles : avec ou sans démontage du pneu... La première solution s’utilise surtout lorsque la jante est peu endommagée par la rouille et ne nécessite qu’un voile de peinture pour en raviver la couleur.
Dans ce cas, gardez le pneu en place mais dégraissez soigneusement les deux faces de la jante à l’aide d’un détergent additionné d’eau. Fréquemment salie par la poudre d’usure des freins, la face interne peut être brossée énergiquement, puis nettoyée au White-spirit, avant d’être passée au détergent et, pour finir, rincée soigneusement au jet d’eau. Laissez sécher complètement.
● Pour faciliter l’accroche de la peinture, poncez superficiellement à sec les faces de la jante au papier abrasif grain 150. Masquez ensuite le pneu avec des feuilles de journaux et un ruban adhésif souple et extensible qui permettra de les fixer en suivant soigneusement le bord de la jante.
● Passez sur le métal un chiffon imbibé de diluant cellulosique, puis appliquez la peinture au pistolet en le tenant à environ 20 cm de la surface et en décrivant un mouvement circulaire continu. Il est recommandé d’effectuer un premier voile couvrant et de laisser « tirer » la peinture quelques minutes. Puis conti- nuer les passes en diluant un peu plus la peinture de façon à avoir une application brillante et tendue.
● Sans pistolet ni compresseur, utilisez une bombe aérosol. Mais le résultat est moins bon.
Le métal est davantage rouillé. Il est alors préférable de démonter le pneu et de traiter l’ensemble de la jante. Pour un pneu sans chambre à air, coupez la valve à sa base. Éliminez la rouille et la vieille peinture avec un brossage mécanique ou en procédant à un sablage qui mettra le métal à nu.
● Appliquez au pistolet un apprêt antirouille monocomposant ou bicomposant (avec durcisseur). L’adhérence est meilleure et le pouvoir anticorrosion renforcé. Quand l’apprêt a fait sa prise à cœur le lendemain, poncez à l’eau au papier abrasif 400 ou 600. Rincez avec soin et séchez à l’air comprimé. Déposez la jante sur une bâche propre pour éviter les poussières. Elle est prête à être peinte.
● Les conditions d’application de la peinture sont les mêmes dans les deux cas. Pistolet à gravité, équipé d’une buse de 1,4 mm, pression 4 à 4,5 bars. Peinture laque acrylique à brillant direct. La peinture bicomposant est préparée dans les proportions suivantes : 2 vol. de peinture pour 1 vol. de durcisseur et 10 % de diluant. Prévoyez 30-40 min. de séchage à 20°C. Replacez une valve neuve avant de remonter le pneu, tout en évitant de blesser le bord de jante avec les démonte-pneus.
Cette jante est en bon état, les quelques taches de rouille sur le bord (ou bourrelet) peuvent être grattées au couteau. Le pneu reste en place. La surface du métal est poncée à sec avec un abrasif grain 150.
Nettoyez la jante au diluant. Masquez le pneu en bordant le bourrelet de ruban adhésif extensible qui demande à être étiré avant de le presser sur le pneu. L’autre bord du ruban adhère aux journaux posés bord à bord.
Appliquez la laque avec un pistolet à peindre, à environ 20 cm de la jante. Décrivez un mouvement circulaire d’un geste ample et souple du poignet. Appliquez en plusieurs passes sans surcharger.
La deuxième méthode implique la dépose du pneu. Après dégonflage, un peu de liquide vaisselle introduit entre le talon du pneu et le bord de jante, facilite le démontage. Aidez-vous avec un démonte-pneus.
C’est surtout les bords intérieurs de la jante et le passage de valve qui souffrent de la corrosion. Montée sur perceuse, cette brosse plate en nylon abrasif décape et ravive les parties corrodées.
Si vous disposez d’un matériel de sablage, même simple (gros compresseur, pistolet spécial et sable fin), vous êtes armé pour éliminer complètement les paillettes de rouille. Le métal est remis à l’état neuf.
Décapée juste aux endroits rouillés, la jante reçoit une protection d’apprêt anticorrosion qui, après séchage, sera poncé à l’eau au papier 400. L’application de la laque se fait comme dans le cas précédent (photo 3).