Lorsqu'un arbre est déjà formé naturellement, il est possible d'intervenir sur sa charpente en pratiquant une taille énergique : l'élagage.
Il faut toujours rester prudent, car la coupe d'une branche maîtresse nuit parfois considérablement à l'harmonie d'une ramure, et peut même exposer l'arbre à une prise au vent.
L'élagage se pratique en général pour rétablir un équilibre en supprimant certaines branches trop vigoureuses ou, au contraire, pour éliminer certaines parties de l'arbre malade ou végétant.
L'élagage se pratique à la scie (à la main pour les petites branches, à la tronçonneuse pour les grosses), à la serpe ou au croissant.
Dans tous les cas, la coupe doit être franche ; le bois, et surtout l'écorce, ne doivent jamais être éclatés. Elle doit s'effectuer en période de repos de la végétation.
L'application d'un produit cicatrisant qui évite la perte de sève et protège le bois de l'infiltration des eaux de pluie, est indispensable pour un arbre élagué à la scie ou à la tronçonneuse. En effet la fibre du bois est plus ou moins destructurée par le va-et-vient et les vibrations.
Pour un élagage réalisé à la serpe, la structure du bois est au contraire renforcée puisque chaque coup donné comprime la fibre du bois et en renforce la structure. De plus, si le travail est fait dans les règles de l'art, c'est une surface extrêmement compacte, lisse et convexe qui est offerte aux intempéries qui ont ainsi peu de prise.
Sous le terme d'élagage, on regroupe différentes opérations
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l'étêtage ou écimage consiste à supprimer une partie de la tête de l'arbre lorsque la flèche a été brisée, lorsque l'arbre a tendance à « filer» ou pour favoriser le développement de branches basses ;
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le rapprochement consiste à raccourcir simplement les branches en vue de favoriser une forme ;
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le ravalement consiste à couper les branches pratiquement au ras du tronc (technique de taille utilisée en ville) ;
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l'émondage consiste à limiter les pousses apparaissant au printemps à l'emplacement d'une taille.
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