Les caprices des derniers hivers incitent à protéger les plantes frileuses. Abris rigides, paillages, voiles d’hivernage… Des protections qui demandent un usage judicieux.
En hiver, les méfaits du froid se conjuguent à l’humidité et au vent, et sont plus ou moins destructeurs selon l’état de dévelop- pement de la végétation. Ainsi, certaines plantes supportent un bref passage à -12 °C en janvier, mais souf- frent à -6 °C en mars, au moment où elles commencent à pousser... Quant au vent, il est de plus en plus présent – et violent – ces dernières années. Desséchant, il augmente les effets du froid (1 °C environ par 10 km/h, à partir de 40 km/h). Mieux vaut donc prévoir des protections rapprochées, surtout pour les plantes persistantes. Les voiles d’hivernage solidement amarrés sont parfaits : ils laissent respirer les plantes et passer la lumière tout en filtrant les bourrasques.
Mais attention aux protections trop épaisses et perméables. Elles pourris- sent, chauffent et étiolent les jeunes pousses en fin d’hiver. N’utilisez que des matériaux parfaitement secs et relativement imperméables (paille, feuilles coriaces...).
Sur les terrasses, les potées sont d’au- tant plus exposées qu’elles sont entièrement hors-sol. Protégez à la fois contenant et contenu par un feutre horticole épais ou un morceau de moquette (le côté tissu contre le pot). À défaut, liez autour du pot plusieurs épaisseurs de journaux et terminez par un film plastique.
Et gare aux fausses bonnes idées. Par exemple, mettre du plastique étanche au contact des feuillages ou des pots favorise la condensation et provoque un effet de serre « à l’envers » : le froid est plus vif sous le couvert qu’à l’ex- térieur. Laissez toujours une couche d’air ou un matériau aéré entre le plastique et les plantes.
Nombre de plantes, tels les gunneras, démarrent tôt au printemps et risquent de s’étioler en restant trop longtemps sous la paille ou les feuilles. Dégagez-les, quitte à mettre un voile d’hivernage la nuit ou en cas de froid annoncé.
Placez des cales sous les pots pour améliorer le drainage, car ils ont tendance à se boucher en hiver. Cette précaution est d’autant plus conseillée sur sol lisse (béton, carrelage...).
Les cloches maraîchères, en verre ou en plastique, sont idéales pour abriter les plantes moyennes. Soulevez-les légèrement par temps doux, pour donner de l’air.
Les potées et plantes en conteneurs – même réputées rustiques – gagnent à être enfouies dans un matelas de sable ou de feuilles pour leur éviter d’être prises par le gel.
Les bananiers font partie des plantes à protéger en hiver. Un cylindre de grillage rempli de feuilles préservera leur souche, qui repartira vigoureusement au printemps.
Les châssis abritant boutures et potées sont recouverts d’un paillasson ou d’une natte de brande. Découvrez-les aux meilleures heures de la journée pour leur donner de la lumière.
Un tunnel souple ou semi-rigide suffit à abriter les cultures maraîchères d’hiver (laitues, poireaux...) pour pouvoir les récolter sans peine même sous la neige.
Le plastique à bulles peut servir à protéger du vent les arbustes, surtout s’ils sont jeunes. Mais veillez à éviter tout contact en fabriquant une tente portée par des piquets.
• Traitez les arbres et les arbustes avec un répulsif contre les lapins et les lièvres.
• En cas de verglas ou de neige, évitez le sel et privilégiez le sable et les cendres.
• Ouvrez les trous de plantation des arbres et arbustes quelques semaines avant la plantation. Ils pourront être installés jusqu’en mars.
• Procédez à une révision générale des outils à main, et graissez-les avant de les ranger au sec.
• Protégez les bulbes de printemps contre les limaces car elles n’hibernent pas.
• Commencez la taille des arbres frui- tiers, mais jamais quand il gèle.
• Nettoyez les plates-bandes des feuilles mortes qui risquent d’étouffer les souches des vivaces.
• Purgez chéneaux et caniveaux des poussières et feuilles accumulées qui pourraient entraîner un trop-plein.