Écrasement, coupure, perforation, entorse… les blessures aux pieds n'arrivent pas qu'aux autres. Elles constituent des traumatismes importants que le port de chaussures de sécurité permet d’éviter. Mises au point pour les professionnels, ces chaussures – que l'on trouve à des prix abordables – respectent des normes de sécurité strictes qui garantissent un niveau de protection efficace.
- Tige
- Col
- Languette
- Empeigne
- Embout de protection ou coque
- Semelle de confort
- Semelle d’usure
- Semelle amovible
- Insert antiperforation
- Talon
- Absorbeur de chocs
- Doublure
Les normes à connaître pour les chaussures de sécurité
Toutes les chaussures de sécurité (norme EN ISO 20345) ont l’arrière fermé et un embout de protection. Elles sont classées en trois catégories (S1, S2 et S3). Par ailleurs, des qualités particulières sont parfois nécessaires. Repérées par des lettres, ces caractéristiques sont souvent spécifiées sur une étiquette à l'intérieur de la languette.
Catégories
- S1 : pour le travail à l'intérieur, semelle résistante aux hydrocarbures et huiles minérales, antistatique (évite les étincelles) et dotée d’un talon qui absorbe les chocs.
- S2 : critères S1 + tige hydrofuge.
- S3 : critères S2 + semelle antiperforation.
- Spécifications particulières
- AN : protection de la malléole contre les coups.
- Ci : semelage isolant contre le froid.
- Hi : semelage isolant contre le chaud.
- HRO : semelle d'usure résistante à 300 °C.
- P : semelle avec insert antiperforation en acier ou en matériau composite (pour une meilleure isolation thermique). Résiste à une pointe Ø 4,5 mm avec une pression de 110 kg. En série sur les modèles S3.
- SRA : semelle résistant à la glisse sur sol carrelé céramique avec détergent…
- SRB : semelle d'usure résistant à la glisse sur tôle acier, glycérine…
- SRC : chaussure remplissant les critères SRA + SRB.
- WR : chaussure hydrofuge, résistant à l’immersion dans l’eau pendant 15 minutes.
- WRU : tige hydrofuge (imperméable). Critère de série sur les modèles S2 et S3.
Caractéristiques des chaussures de sécurité
Une coque de protection
Les chaussures de sécurité sont équipées au minimum d’un embout de protection (ou coque) pouvant encaisser le choc d'un poids de 20 kg lâché de 1 mètre de haut (200 joules).
Des matières différentes
Les coques de protection peuvent être en acier inoxydable, en aluminium (plus léger) ou en matériaux composites (isole du froid et du chaud). Cette partie pouvant être gênante, il faut toujours essayer les chaussures avant de les acheter.
Une tige haute ou basse
Si l'on travaille en extérieur sur un terrain accidenté, des chaussures montantes sont indispensables pour éviter les entorses. Une chaussure basse est plus adaptée aux sols plats et aux travaux en intérieur…
Une semelle complexe
La semelle est composée de plusieurs couches. À l'intérieur, on trouve une semelle amovible, dite « de propreté », confortable et anti-transpirante. À l'extérieur, une semelle souple « de confort » pour la partie supérieure et une rigide « d’usure » pour la partie en contact avec le sol, se complètent si besoin d’un insert anti-perforation.
Des détails à surveiller sur les chaussures de sécurité
Le dessus de la chaussure
Les empeignes et les tiges des chaussures de sécurité sont épaisses pour résister aux coupures. Les coutures sont spécialement étudiées pour ne pas se déchirer à l’effort. Pour un usage extérieur, la microfibre ou le cuir lisse sont plus faciles à entretenir. L’intérieur de la chaussure (ou doublure) est en matière synthétique respirante, pour éviter le plus possible l’accumulation de l’humidité et le développement des bactéries.
La forme du talon
Pour une accroche sécurisée sur les barreaux d'échelle ou d'échafaudage, il vaut mieux choisir un modèle avec un talon de 5 à 15 mm. Pour la conduite d’un engin ou d'un véhicule, des talons à bord arrière arrondi sont idéals : ils facilitent le mouvement du pied d’une pédale à l’autre.
Des embouts protégés
Conçues pour les travaux de maçonnerie, de voirie ou de charpente, les chaussures S3 avec le bout de la semelle qui remonte sur l’embout de la chaussure protègent l'empeigne de l’abrasion et des déchirures.
Les crampons
Les semelles sont équipées de crampons. Comme pour les pneus d'une voiture, ils sont en forme de chevrons et striés pour une meilleure évacuation de l'eau. Ils peuvent être plus ou moins profonds en fonction de l'usage.
Protection de la malléole
En plus de protéger des entorses, certaines chaussures montantes préservent la malléole des chocs et des coupures. Codifiées AN, elles sont très utiles pour le travail en forêt.
Chaussures de sécurité : des réponses aux besoins spécifiques
Totalement hydrofuge
Pour travailler en milieu humide, il faut porter des chaussures S3-WR avec semelle polyuréthane bidensité qui enveloppe les trois-quarts de la chaussure.
Pour soudeur
Les lacets sont protégés des étincelles par des guêtres. Les chaussures sont classées S1-P pour un usage intérieur et HRO (la semelle résiste à une chaleur par contact de 300 °C).
Sans lacets
Type boots, les chaussures sans laçage s’enfilent facilement et rapidement. En revanche, il n’est pas possible de régler le serrage et les élastiques sur les côtés risquent de se détendre à l'usage.
Façon baskets
Il existe des modèles de chaussures légères, ressemblant à des baskets, aux normes S1, S2, S3, idéales pour le travail en intérieur.
Anti-électricité statique
Les chaussures de sécurité classiques ne protègent pas de l’électricité statique. Il faut pour cela choisir un modèle spécifique conforme à la norme ESD, visible sous forme d'un logo jaune. Ces chaussures évitent à l’utilisateur d'emmagasiner l'électricité statique, protégeant ainsi les composants lors du montage ou de la manutention d’appareils électroniques. Mais attention : ces chaussures ne protègent en aucun cas d'une décharge électrique.
Des chaussures de sécurité pour les femmes
Les fabricants ont fait des efforts en matière de confort. Et dans ce domaine, les femmes ne sont pas oubliées. En effet, la morphologie des pieds féminins est différente de celle des hommes : à pointure égale, elles ont en général une cheville et un pied plus fins. Par exemple, pour les chaussures montantes, la tige est plus étroite. Côté esthétique, les fabricants proposent des modèles qui suivent les dernières tendances de la mode (couleurs et formes) tout en conservant leurs caractéristiques techniques.
Des modèles de chaussures de sécurité à tous les prix
Le prix des chaussures de sécurité peut aller de 30 à plus de 150 €. Il est fonction de la classification de la chaussure (S1, S2, S3), mais aussi de la qualité de fabrication. Une chaussure S1 est donc moins chère qu’une S3 à qualité de fabrication égale. Les modèles à bas prix peuvent réserver quelques mauvaises surprises en s’avérant fragiles et peu confortables.
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