Esthétique et aussi résistant qu’un parquet traditionnel, le plancher stratifié flottant se distingue parmi les différents revêtements par sa simplicité de pose grâce à son système d’enclipsage.
Difficulté : 2/4
Coût: 16 €/m plancher stratifié, 8 €/m sous-couche, 5 €/ml plinthes
Temps : 1 journée (hors pose des plinthes) pour 20 m
Équipement : cale à frapper, marteau, tire-lame, équerre, scie sauteuse, scie à dos, boîte à onglets, pistolet à cartouche, cales de joint de dilatation
Fournitures
• Lames de parquet stratifié
• Sous-couche acoustique
• Plinthes coordonnées
• Ruban adhésif
• Cartouche de mastic-colle
À la suite de nombreuses fuites d’eau, le plancher en bois de cette ancienne maison aurait nécessité une rénovation totale. Les propriétaires ont pourtant préféré le recouvrir avec un nouveau revêtement, du parquet stratifié. Première étape : relever la superficie de la pièce pour déterminer la quantité à commander. Pour cela, il suffit de multiplier la longueur par la largeur et d’ajouter environ 5 % au total en prévision d’éventuelles erreurs de coupes. Le choix du produit doit également tenir compte de la pièce dans laquelle il sera posé.
Outre le stratifié, d’autres types de revêtements peuvent être choisis pour une rénovation. Peu épais et rapides à poser, les revêtements vinyles nécessitent un sol parfaitement plan et uniforme. Sinon, ils laissent apparaître les irrégularités du support. Pour éviter ce désagrément, il est indispensable d’appliquer un primaire d’accrochage puis de couler un ragréage fibré autonivelant qui assure la planéité du sol.
Il est aussi possible de remplacer un parquet dégradé par un autre parquet en bois massif. La technique consiste à déposer la totalité des lames pour les remplacer par des lames neuves de même épaisseur à clouer sur les lambourdes. Dans ce cas, il est judicieux d’en profiter pour procéder à l’isolation phonique – souvent nécessaire dans les vieilles bâtisses – du type laine minérale en lés ou à souffler, à disposer entre les lambourdes. Les fabricants de parquets proposent différentes finitions mais aussi des lames brutes à teinter, vitrifier ou encore à cirer soi-même.
Pour sa part, le plancher stratifié offre l’aspect du bois et permet une pose aisée sur une chape de ciment brut, un vieux plancher ou un sol carrelé. Un isolant acoustique est collé en sous-face de certains modèles. Sinon, il faut le poser avant la mise en oeuvre du revêtement. Faciles à poser, les lames sont assemblées par un système encliquetable ne nécessitant ni clous, ni colle. En outre, leur faible épaisseur évite le rabotage des portes dans certains cas. Pour ce chantier, le choix s’est porté sur un plancher stratifié (Quick-Step Go), retenu pour sa faible épaisseur (7 mm) et sa facilité de pose (flottante) grâce à un système de fixation par clips (Uniclic).
Avant de commencer la pose des lames, effectuez l’inventaire des outils, matériels et produits nécessaires. Vérifiez que la quantité de matériau suffit amplement à recouvrir la totalité du sol.
Si votre ancien plancher a été exposé aux infiltrations d’eau, appliquez généreusement un traitement contre les insectes xylophages et les moisissures (type Xylophène). Laissez sécher 24 heures.
Utilisez une visseuse et des vis à bois pour fixer toutes les lames saillantes, afin d’aplanir la surface.
Pour supprimer toutes les irrégularités et obtenir une bonne planéité du plancher, égalisez à l’aide d’une ponceuse. Selon le niveau à rattraper, utilisez des bandes abrasives à gros grains (n° 80), puis fins (n° 120).
Pour les lames d’extrémité, mesurez l’espace à couvrir en tenant compte de la cale de dilatation (environ 5 mm).
Reportez la mesure en sous-face et tracez le trait de coupe.
Maintenez la lame fermement sur une cale et découpez-la. Différents outils sont possibles : scie égoïne à pastilles au carbure, scie sauteuse.
Plus pratique, une presse coupante (guillotine coupe-parquet ou cisaille à bois) dotée d’une lame fixée sur un plateau, assure une coupe nette et convient aussi pour du mélaminé.
Dépliez la sous-couche acoustique (recommandée pour améliorer l’isolation) en désolidarisant le sol des parois. Pour éviter tout risque de dégradation, installer-le au fur et à mesure de la pose des lames.
Découpez l’isolant au cutter. Sur du béton en rez-de-chaussée, remonter les bords de l’isolant évite tout risque de remontée d’humidité.
Positionnez les lames perpendiculairement à celles du parquet d’origine. Au préalable, découpez les languettes des lames posées contre le mur.
Entre le mur et les premières lames, intercalez des cales périphériques pour maintenir le parquet en butée durant la pose. Cet espace de dilation doit être d’au moins 5 mm.
Pour le rang suivant, emboîtez la lame présentée à l’oblique et faites en sorte qu’elle adhère bien au sol. Pensez à raccorder les bandes de souscouche avec un ruban adhésif.
À l’aide d’une cale martyr et d’un marteau ou d’un maillet, encastrez la lame dans la précédente. Aucun jour ne doit apparaître entre les lames. Poursuivez ainsi sur toutes les rangées.
Pour la pose à l’anglaise « à coupe de pierre », les lames sont posées en pleine longueur et les joints décalés régulièrement d’une demi-lame d’un rang sur l’autre.
Pour la pose du dernier rang contre le mur, utilisez un tire-lame et placez-le contre la lame, puis frappez sur l’outil avec le marteau.
La première plinthe est posée à partir d’un angle. Coupez d’onglet l’une de ses extrémités à l’aide d’une scie à dos et d’une boîte à coupe.
Appliquez au pistolet un cordon de mastic-colle en sous-face de la plinthe, sur toute sa longueur.
Préparez les cales de dilatation, présentez la plinthe et appliquez-la en appuyant fermement sur toute la surface pour bien répartir la colle.
Un sol stratifié s’entretient facilement (serpillière légèrement humide, aspirateur). Mais il craint l’eau : épongez immédiatement tout liquide répandu accidentellement.
Initié par le Centre scientifique et technique du bâtiment (Cstb), le classement UPEC des locaux et des revêtements de sol prend en compte la durabilité en fonction de l’usage : usure (U) ; poinçonnement (P) ; comportement à l’eau et à l’humidité (E) ; tenue aux agents chimiques (C). Pour chaque facteur, il définit un niveau minimum de performances (de 1 à 5). Par exemple, une chambre sans accès extérieur direct est classée U3 P2 E2 C2. Le revêtement de sol choisi doit donc correspondre au moins à ces niveaux de performance.
En l’absence de classement UPEC, une classe d’usage, signalée sur l’emballage, garantit la destination du produit et sa résistance aux chocs, tâches, brûlures de cigarettes, etc. Trois classes correspondent à des niveaux d’usages domestiques : 21 (usage modéré, chambre par exemple), 22 (usage normal, salon…) et 23 (usage élevé, cuisine…).