Les persiennes en bois sont élégantes et aérées, mais fragiles. Quand une lame est endommagée, mieux vaut la réparer sans délai à l’aide d'une résine et ainsi éviter d'avoir à changer le volet tôt ou tard.
● Attendre avant de jeter la préparation de résine : le surplus de produit sert de "témoin" pour apprécier son durcissement et donc pour déterminer le moment de poncer.
● Lors de l’application, ne pas chercher à lisser la résine pour l’amener à fleur de la lame de bois. Laisser au contraire une légère surépaisseur. Le rattrapage se fera au moment du ponçage de finition.
Comme tous les éléments en bois placés à l’extérieur, les volets à jours, appelés persiennes, doivent recevoir une protection adaptée aux conditions climatiques, sous forme de lasure, de vernis ou de peinture.
● Le défaut d’entretien conduit à une dégradation par infiltration d’eau dans les assemblages. Ce processus classique entraîne le pourrissement inéluctable du bois. À ce stade, les chances d’opérer une réparation efficace et durable sont inexistantes. La seule alternative est alors de changer le volet.
● Le remplacement d’une lame cassée ne pose, en revanche, aucun problème. Il suffit de la sortir de son logement et d’arracher les clous d’arrêt avec une tenaille. La nouvelle lame sera débitée dans une chute de planche amenée à l’épaisseur voulue, sciée à longueur et rabotée "en sifflet".
● Une lame accidentée à la suite d’un choc ne justifie pas d’être remplacée. Réparée à l’aide d’une résine adaptée (Sintobois, Sodibois…), elle retrouvera toutes ses qualités mécaniques et esthétiques, après mise en peinture. Là encore, la mise en œuvre est simple et ne pose aucune difficulté.
Qu’elles soient munies de panneaux pleins en partie basse et à claire-voie en partie haute, ou équipées de lames sur toute la hauteur, les persiennes sont conçues et fabriquées sur le même principe : un cadre en bois dur (du chêne, en général) avec une traverse intermédiaire, voire deux pour celles de grande dimension.
● Sur les chants, du côté intérieur, des feuillures, orientées à 45° et réalisées en vis-à-vis, reçoivent les lames qui laissent filtrer la lumière et permettent de voir à l’extérieur sans être vu.
● Les lames peuvent être en chêne, comme l’ossature, mais elles sont le plus souvent réalisées en sapin. Ajustées en épaisseur, usinées "en sifflet" parallèlement à leurs arêtes opposées, elles sont glissées légèrement en force dans les encoches du cadre dont elles sont rendues solidaires par un clou tête d’homme traversant.
Assez communs dans le Midi, certains modèles élaborés de persiennes disposent de lames orientables, mobiles autour d’un axe. Solidaires d’un mécanisme de manœuvre très simple, elles s’orientent selon les heures de la journée et l’ensoleillement pour laisser entrer plus ou moins de lumière au gré de l’envie des occupants de la maison.
● Le changement d’une lame cassée est plus compliqué puisqu’il impose le démontage du cadre pour pouvoir mettre en place la lame de remplacement avec ses deux axes.
Les lames des volets sont de véritables "aspirateurs à poussière".