Pollution oblige et grâce à des solutions éprouvées, le solaire bénéficie d'un regain intérêt. Un procédé qui assure non seulement le chauffage de l’habitation mais aussi la production d’eau chaude sanitaire, le tout en diminuant sensiblement la facture d’énergie.
Le PSD (ou Plancher solaire direct, développé par la société Clipsol) repose sur des capteurs qui absorbent le rayonnement solaire et le transforment en chaleur. Celle-ci est ensuite transférée dans l’échangeur d’un plancher chauffant et d’un ballon d’eau chaude sanitaire. Un dispositif d’appoint – chaudière, chauffage ou résistance électrique – couvre la demande thermique quand le soleil fait défaut.
1. Capteurs solaires intégrés en toiture
2. Gestionnaire d’énergie
3. Ballon d’eau chaude sanitaire
4. Chaudière murale (ou au sol) couplée au chauffage solaire
5. Collecteurs de distribution
6. Plancher chauffant basse température.
Un module central (“Blocsol”) gère le PSD. Il regroupe tous les organes de fonctionnement : circuit hydraulique, circulateurs, vase d’expansion, pompe de mise en pression, système de purge, câblage électrique, ainsi qu’un régulateur à microprocesseur automatique et convivial. Ce dernier commande la circulation du fluide caloporteur lorsque la température du capteur solaire est supérieure à celle du plancher chauffant ou celle du ballon d’eau chaude sanitaire. Le module central offre deux modes de gestion selon la configuration de l’installation.
Totalement indépendant du plancher chauffant, le complément de chauffage peut être, au choix, une cheminée à foyer fermé, un poêle à bois, des convecteurs ou des panneaux rayonnants électriques. Pour la production d’eau chaude sanitaire, il existe aussi plusieurs possibilités : soit un ballon d’appoint monté en série avec le ballon solaire, qui assure alors le préchauffage de l’eau chaude sanitaire pendant les périodes froides, soit un ballon bi-énergie électro-solaire ou doté d’un échangeur pour chaudière.
La solution PSDAS est parfaitement adaptée aux résidences principales à petite surface de plancher chauffant (50 à 70 m), les résidences secondaires (mise hors-gel), ainsi que les refuges et les gîtes de montagne.
Le chauffage est intégralement assuré par le plancher chauffant basse température. Lorsque les capteurs ne fournissent pas assez d’énergie, une chaudière gaz, fioul ou électrique prend le relais. Le régulateur optimise l’utilisation de l’énergie solaire et dose avec parcimonie l’énergie d’appoint nécessaire au confort désiré, les jours peu ensoleillés. Il tient compte des apports passifs des baies vitrées ou de la chaleur d’un feu de bois.
Grâce à une programmation, les utilisateurs peuvent personnaliser leur confort en fonction de leurs rythmes de vie journalier et hebdomadaire. Le régulateur (de série) est couplé à un modem téléphonique permettant une assistance technique : en option, il peut réguler des radiateurs installés à l’étage par exemple. Pour la production d’eau chaude sanitaire, le ballon est équipé de deux échangeurs de chaleur : l’un solaire, l’autre d’appoint connecté à la chaudière. Enfin, le module central peut être équipé d’un kit d’adaptation, simple et efficace, permettant d’installer le chauffage solaire dans les maisons disposant déjà d’un plancher chauffant.
* Tous les coûts sont indiqués avec une TVA à 19,60 %. Une TVA de 5,5 % peut s’appliquer si la maison est construite depuis plus de deux ans.
Les circuits électriques et les canalisations d’eau peuvent être intégrés dans un béton de propreté, ou dans une première couche d’isolant découpée à cet effet. Elle contribuera à renforcer l’isolation du sol.
Le long des murs, dérouler une bande en mousse de polyéthylène autoadhésive. Agrafer par dessus une bande de polyane qui évitera les infiltrations de ciment entre les panneaux isolants et le bas des murs.
Ces plaques de polystyrène expansé à plots thermoformés supporteront les tubes. Elles s’assemblent, à joints croisés, par emboîtement de feuillures qui assurent en même temps leur étanchéité.
Les placer toujours dans le même sens et conserver la chute de la dernière plaque de chaque rang pour débuter le suivant. Vérifier l’alignement des plots.
Le plancher chauffant comporte plusieurs circuits, alimentés individuellement à partir de deux collecteurs (départ et retour) placés dans un local technique. Les fixer sur leur support et visser celui-ci au mur.
Raccorder le tube du premier circuit sur l’un des robinets du collecteur de départ ou de retour. La connexion s’effectue ici avec des raccords à visser à triple étanchéité. Là encore, ne pas serrer trop fort.
Introduire un gainage rouge ou bleu sur le tube PEX. Ce fourreau permettra d’indiquer la fonction du tube (aller ou retour) tout en le protégeant des chocs éventuels jusqu’au début du plancher.
Dérouler le tube PEX en colimaçon sur le plancher en veillant à respecter le pas défini par le bureau d’études. Encastrer le tube au fur et à mesure, avec le pied ou la main, entre les plots des panneaux isolants.
Au centre de la pièce, le tube revient en arrière en décrivant le même dessin jusqu’au collecteur. À ce niveau et dans les courbures, le coincer avec des agrafes spéciales pour éviter qu’il ne se soulève.
Les circuits raccordés, visser les vannes principales sur les collecteurs. Puis fixer sur celles–ci un thermomètre qui permettra de contrôler les températures d’arrivée et de sortie dans les circuits.
Remplir chaque circuit de fluide caloporteur à l’aide d’une pompe sous pression pour chasser les bulles d’air. Visser un bouchon sur les collecteurs, en attente de leur connexion au module hydraulique.
Pour terminer l’installation du plancher chauffant, couler une dalle de béton (avec treillis soudé) de 10 à 15 cm d’épaisseur. Sa mise en température n’interviendra pas avant deux semaines au moins, et se fera progressivement.
Découvrir la toiture en fonction de la surface de captage prévue. La pose s’effectue à l’avancement, de la gauche vers la droite, sur un réseau de profilés d’aluminium, appelés lisses, qui se fixent sur la charpente avec des clips.
Poser la bavette puis le closoir inférieur. Ce dernier comporte des encoches pour le passage du support de vitrage. Introduire le bas dans l’encoche de la lisse inférieure et rabattre vers le haut.
Visser les supports de vitrage, dont la longueur correspond à l’écartement entre les lisses : ils se superposent et se fixent au droit de ces dernières. Procéder par rang complet en partant du bas.
Les panneaux en laine minérale revêtue d’un film réflecteur alu se posent en débordant de chaque côté. Ils sont fournis aux formats adéquats pour se loger entre les lisses et remplir chaque ligne du capteur.
Déplier le rebord du film aluminium et le plaquer sur les lisses et sur le panneau isolant précédent. Dégrafer la lèvre placée sur la lisse et la rabattre sur le film pour bloquer le panneau isolant.
Chaque rangée accueille dans sa hauteur deux absorbeurs, disposés côte à côte. Les manipuler avec soin et les raccorder au collecteur avec deux clés plates (de 13 et 15). Serrer bien mais sans forcer, puis poser le cache collecteur.
Les supports intermédiaires sont profilés pour recevoir une vitre de part et d’autre. Effectuer le montage un rang sur deux, en commençant par le bas, puis garnir les intervalles restés libres.
Présenter les parcloses sur les supports de vitrage et les clipser en frappant dessus avec un maillet et une cale de bois interposée. Travailler toujours de bas en haut, en contrôlant le clipsage.
Équiper le bord latéral (laissé vierge) de closoirs et de pièces d’étanchéité, avant de fixer les supports de vitrages. Une fois les vitres installées, placer une bande de rive et clipser les parcloses.
Le long du collecteur, poser une coque isolante puis la capote de protection. Pour assurer une bonne étanchéité, déposer un cordon de mastic polyuréthane au recouvrement de la capote et des tuiles.
Replacer les éléments de couverture, en les retaillant à la meuleuse pour les ajuster sur les rives du capteur. Pour préserver l’étanchéité du toit, les tuiles doivent recouvrir les bords de la bavette, des pièces d’étanchéité (ou d’abergement) et de la capote.
Une fois le capteur prêt à fonctionner, remplir son circuit de fluide caloporteur puis procéder aux raccordements du ballon d’eau chaude sanitaire, du module de gestion, de la chaudière et du plancher chauffant.