Rapidité de chauffe, souplesse de réglage, facilité d’entretien… les plaques à induction cumulent les avantages. Selon les habitudes en cuisine, il est possible d’opter pour deux, trois ou quatre foyers, faciles à encastrer dans la plupart des plans de travail.
Lancée au début des années 1990, la table de cuisson à induction s’est désormais imposée dans la cuisine. Avec quelque 600 000 pièces vendues en 2013*, elle prend la première place sur le marché, devançant la plaque émail à gaz, électrique ou mixte (350 000 à 400 000 unités) et la plaque vitrocéramique à foyers radiants ou halogènes (environ 200 000 pièces).
Des concurrentes pourtant moins chères… Ce succès s’explique par les avantages incontestables que procure la cuisson par induction. Elle assure une montée en puissance plus rapide que le gaz, et les températures peuvent être ajustées instantanément avec une précision incomparable par rapport aux plaques vitrocéramiques. En outre, seule la zone de cuisson est chauffée (voir encadré ci-contre), ce qui élimine tout risque de brûlures. Enfi n, le foyer s’éteint automatiquement dès que l’on retire le récipient.
L’induction : comment ça marche ?
Le principe de fonctionnement d’une table de cuisson à induction est simple. Une bobine appelée inducteur, constituée d’enroulements (spires) de cuivre, est placée sous chaque zone (ou foyer) de la plaque. Lors de la mise sous tension, l’inducteur est parcouru par un courant électrique alternatif à haute fréquence (20 à 50 kHz) et génère un champ magnétique variable.
Celui-ci fait apparaître des courants électriques dits induits (ce sont les courants de Foucault) dans le fond en métal ferreux du récipient, posé sur la plaque de verre. Les électrons du métal s’agitent et engendrent, par « effet Joule », un important dégagement de chaleur, qui se transmet ensuite au contenu de la casserole. En l’absence de récipient, aucune chaleur n’est produite : même si la table à induction est allumée, la plaque reste froide. Attention, les notices recommandent aux personnes portant un simulateur cardiaque de ne pas s’approcher d’une table à induction en fonctionnement.
BON À SAVOIR
Pour porter à ébullition deux litres d’eau de 15° à 90 °C, il faut compter :
- 4 min sur une table à induction avec un foyer de 3,3 kW, soit une consommation de 225 W
- 9 min sur une table vitrocéramique avec un foyer de 2,2 kW, soit une consommation de 314 W.
Plaques à induction : quels critères de choix ?
Pour bien choisir une plaque à induction, le premier critère à prendre en compte est la taille des foyers.
Il existe trois types de diamètre (petit, moyen et grand) allant en général de 14,5 à 28 cm. L’inducteur ne chauffant que sous la casserole, on peut utiliser un petit récipient sur un grand foyer. Mais pas l’inverse. D’où l’intérêt de disposer d’une grande zone de cuisson, ou plus intéressant encore (mais souvent plus cher) d’une zone modulable, qui détecte la taille du récipient automatiquement.
Certains modèles haut de gamme comportent une seule zone libre vaste et rectangulaire : la casserole peut donc être positionnée n’importe où. Un concept qui, selon les professionnels, devrait se développer à l’avenir.
Si le diamètre des foyers est important, leur nombre est tout aussi déterminant : une table disposant de trois zones (la plus vendue) convient parfaitement à un usage courant. Mais elle peut s’avérer insuffi sante si vous cuisinez de façon intensive. Mieux vaut alors opter pour un modèle doté de quatre foyers fonctionnant simultanément.
Puissance élevée, réglages fins
Autre critère de choix, la puissance totale. Les professionnels préconisent entre 6 et 7 kW pour obtenir une efficacité optimale sur toutes les zones de chauffe. Mais certains modèles de puissance moindre (4,6 kW par exemple) affi chent tout de même de bonnes performances, comme le montrent les résultats des tests effectués par le magazine « Que choisir »*, qui a testé 113 modèles.
Dans tous les cas, plus les niveaux de puissance sont nombreux, plus le réglage est fin. Ce qui permet de réussir les cuissons les plus délicates. À noter que les commandes électroniques sensitives permettent, d’une simple pression du doigt, de sélectionner le foyer et les fonctions de la plaque. Leur ergonomie détermine le confort d’utilisation.
* Comparatif paru en janvier 2014 (www.quechoisir.org).
Des ventilateurs sous les inducteurs
Les tables à induction sont équipées d’un à six ventilateurs selon leurs dimensions (deux en moyenne), placés sous les inducteurs. Leur installation est à la portée de tous. Même si les cuisinistes préconisent l’ajout d’un tiroir en sous-face, on peut aujourd’hui les mettre en place sans problème audessus d’un lave-vaisselle. Côté prix, elles sont devenues plus accessibles. Comptez de 200 € à plus de 1 500 €, avec une moyenne située autour de 450 €. Selon « Que Choisir », « la différence de prix ne se justifie pas réellement au regard des performances affichées par les tables. Toutes les tables à induction offrent aujourd’hui des performances satisfaisantes. »
Principe d’encastrement d’une plaque de cuisson
Les cotes d’encastrement sont généralement de 560 x 490 mm.
La découpe du plan de travail s’effectue d’après la notice du fabricant, en respectant les distances de sécurité.
Dotées en moyenne de deux ventilateurs en sous-face, les plaques à induction peuvent aujourd’hui s’installer au-dessus d’un lave-vaisselle sans risque de court-circuit.
Un entretien facile
Après chaque utilisation, nettoyez votre table à l’aide d’une éponge humide (essuyez pour ne pas laisser de traces de tartre). Évitez les détergents agressifs, les éponges à récurer et les tampons en paille métallique. Les résidus qui ont séché s’éliminent avec une raclette ou un grattoir pour plaque vitrocéramique (en grandes surfaces de bricolage). Appliquez ensuite un produit de nettoyage spécifi que pour ce type de surface (également en GSB). Il peut être remplacé par un mélange (d’un peu) de liquide vaisselle et de vinaigre blanc, rincé à l’eau chaude avant d’essuyer avec un chiffon doux.
Le bon usage des fonctions
En plus des fonctions dédiées à chaque foyer (booster et minuterie), les plaques disposent de sept à dix options de sécurité selon les modèles. Lors de l’achat, plusieurs fonctions peuvent faire la différence :
- Détection « mauvaise connexion » : évite tout endommagement de l’appareil en cas de mauvaise installation.
- Anti-surchauffe : baisse la puissance et la température en cas de surchauffe du foyer.
- Arrêt automatique : coupe l’alimentation de la plaque en cas de cuisson anormalement prolongée.
- Témoin de chaleur résiduelle : s’allume tant que le foyer reste chaud.
- Sécurité anti-débordement : la plaque s’éteint dès qu’un liquide déborde et atteint le bandeau de commandes.
- Détection des récipients : la mise en marche fonctionne uniquement si une casserole est présente sur le foyer.
- Détection des petits ustensiles : l’induction ne fonctionne qu’en présence de surfaces métalliques supérieures en général au Ø 10 cm.
- Verrouillage des commandes : évite aux enfants de modifier les paramètres de cuisson en cours.
Les ustensiles en métal sont conducteurs : il faut éviter de les poser sur une plaque à induction. Certains modèles disposent d’une fonction de détection très pratique.
La dernière génération de tables « intelligentes » propose un vaste espace de cuisson, libre et modulable, qui détecte le récipient et reporte les réglages en cas de mouvement.
Tableau comparatif de huit tables de cuisson à induction
Comparaison de huit tables de cuisson à induction
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