La presse parisienne est un bloc coulissant, qui s’installe dans l’angle du plateau en bois d’un établi. Ce qui explique pourquoi parmi ses différentes appellations, on l’appelle aussi « presse en bout ». Facile d’utilisation et polyvalente, cette presse d’établi facilite grandement le travail des ébénistes et des menuisiers. Comment utilise-t-on une presse parisienne ? À quoi sert-elle exactement ?
Qu’est-ce qu’une presse parisienne ?
Une
presse parisienne est aussi couramment appelée «
presse allemande », «
presse en bout d’établi » ou encore «
presse latérale ». Ce mécanisme qui ressemble à un serre-joint articulé s’installe en bout d’établi, dans l’un des angles de la table. Ce
bloc coulissant en fonte d’acier s’avère être un outil indispensable, pour le travail d’un ébéniste ou d’un menuisier. En effet, ce type de presse permet de maintenir des pièces à plat, sans avoir besoin d’utiliser un valet.
Les différents éléments qui composent les
presses parisiennes sont :
- un mécanisme de presse : il s’agit d’un boîtier à coulisse en fonte d’acier, qui permet un serrage puissant et parfaitement parallèle ;
- une tige filetée de serrage : elle prend la forme d’une tige en acier laminé, à filetage trapézoïdale ;
- une paire de poteaux GM : ces butées en acier, encastrables et escamotables se positionnent à l’endroit nécessaire pour bloquer en position ;
- des écrous de fixation : ils servent à maintenir la presse latérale, dans l’angle du plateau de l’établi en bois ;
- une mordache : ce morceau de bois sert à assurer un meilleur maintien, sans abîmer la pièce lors du serrage ;
- un levier en acier ou un volant : ils servent à réaliser un serrage manuel, pour maintenir la pièce de manière optimale.
Les différents modèles de presses parisiennes
On distingue principalement deux types de presses en bout d’établi :
- La presse parisienne classique : elle est dotée d’un levier en acier avec un cran d’arrêt, afin de réaliser un serrage fluide et puissant.
- La presse parisienne à volant : elle permet d’apporter une force de serrage optimale, avec un effort minimum
À quoi sert une presse en bout d’établi ?
Les
presses parisiennes sont couramment utilisées dans les ateliers d’ébénisterie et de menuiserie. Elles offrent les mêmes possibilités que les presses à chariot. À savoir, un serrage sur toute la longueur du plateau en bois. En revanche, une presse en bout d’établi est plus polyvalente et permet des serrages supplémentaires (grâce au montage d’une mordache). Enfin, elle offre une amplitude de serrage supérieure.
La presse parisienne est principalement utilisée pour :
- travailler une pièce (en bois ou en métal) de dimensions raisonnables ;
- raboter des pièces en bois (exemple : un tasseau ou bien les champs d’un panneau) ;
- réaliser un assemblage par tourillons.
Comment installer une presse en bout d’atelier ?
Le montage d’une presse parisienne se fait en bout d’établi, afin d’optimiser la surface d’utilisation de la table. Elle vient
affleurer le plateau, sans provoquer aucune gêne lors du travail des pièces à usiner. Le mécanisme de presse vient traverser le mors fixe et le mors mobile de l’établi. La tige filetée de serrage est positionnée sous le plateau, tandis que la poignée ressort à l’extrémité de la table.
Comment utilise-t-on une presse parisienne ?
Les
pièces à serrer sont positionnées en appui entre le
mors fixe et le
mors mobile des établis. Le mécanisme de la presse est basé sur un
rail coulissant, mis en mouvement par une
tige filetée de serrage. En actionnant manuellement le levier, le mors mobile va venir enserrer la pièce à travailler contre le mors fixe (un peu comme une mâchoire). Les pièces peuvent ainsi être bloquées en position verticale. Elles peuvent tout aussi bien l’être en butée sur toute la longueur de l’établi. Pour ce faire, le montage d’une paire de poteaux de serrage est à prévoir à l’endroit nécessaire.
Ce système de
boîtier à coulisse présente de nombreux avantages. En effet, il permet de :
- réaliser un serrage puissant et sans à-coups, aussi bien sur des pièces en bois qu’en métal ;
- assurer un serrage parfaitement parallèle aux plateaux des établis ;
- maintenir fermement une pièce (quelle que soit son épaisseur), sans laisser la moindre trace.
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