En labours, le motoculteur doit développer un couple important, mais se déplacer à vitesse réduite ; pour le fraisage, le fauchage ou le hersage, il a besoin de moins de couple, mais d'une plus grande vitesse. (Photo non contractuelle, ne reflète pas forcément le dessin)
Enfin, il doit pouvoir se déplacer à la vitesse d'un homme au pas rapide lorsqu'on l'amène à pied d'œuvre. Les motobineuses les plus puissantes offrent généralement deux rapports de vitesse ; les motoculteurs disposent plus souvent de trois rapports, dont une prise directe, plus une marche arrière.
Boîte à deux rapports
Sur les motobineuses à changement de vitesse, la
pignonnerie de boîte se trouve généralement dans la
partie haute du carter enfermant la chaîne de transmission. Celle-ci engrène entre un pignon menant placé sur l'arbre secondaire de boîte et le pignon mené sur l'arbre de sortie.
Le
couple du moteur est appliqué à l'arbre primaire de boîte, généralement par l'intermédiaire d'un dispositif de désaccouplement faisant office d'embrayage.
Il s'agit souvent d'une courroie dont on supprime la tension en agissant sur la poulie-tendeur. L'arbre intermédiaire porte un baladeur composé de deux pignons fous entre lesquels se trouve la gorge où s'engagent les dents de la fourchette de commande.
Il n'y a ni clabots, ni synchros et les pignons sont presque toujours à denture droite.
De ce fait, le changement de rapports doit toujours s'effectuer après avoir arrêté la machine et débrayé la transmission. Les dentures des pignons du baladeur portent des parties de section ogivale sur les lèvres d'attaque des dents afin de faciliter leur engrènement dans les dents des pignons de première et deuxième. Lorsque la fourchette est au milieu de sa course, la boîte est au point mort.
Boîte à trois rapports
Sur les motoculteurs, on trouve généralement une transmission à trois rapports plus une marche arrière.
La boîte ne comporte pas de synchros et les pignons sont presque toujours à denture droite. La marche arrière s'effectue par l'intermédiaire d'un pignon supplémentaire engrené par un baladeur spécifique sur le pignon de sortie du rapport de première. Une
sécurité mécanique empêche d'engager la marche arrière sur les rapports supérieurs de la boîte.
L'architecture d'une boite de vitesses à trois rapports sur un motoculteur est analogue à celle d'une moto, avec la marche arrière en plus. Le baladeur coulisse fou sur l'arbre intermédiaire pour venir s'engrener soit avec le pignon de première, soit avec celui de deuxième. La troisième vitesse est obtenue en prise directe par une deuxième fourche de commande qui amène un pignon tournant fou sur son axe entre les pignons d'entrée et de sortie de la boîte.
Comme il n'y a pas de clabots, les pignons baladeurs s'enclenchent dans les pignons des différents rapports par coulissement direct des dents en vis-à-vis. Il arrive, surtout en prise directe et en marche arrière, que l'enclenchement soit difficile.
Il ne faut jamais forcer, sous peine de fausser les fourchettes de commande. Dans ce cas, il faut débrayer la transmission, puis agir doucement sur la commande tout en rembrayant la transmission.
Commande de boîte
Le déplacement des fourchettes de commande de boîte de vitesses s'effectue toujours au plus court, afin d'éliminer les jeux de commande pour assurer un engrènement total des dentures de pignons sur toute leur largeur. C'est pourquoi le levier de commande est souvent articulé directement sur le carter de boîte.
Lorsque la machine comporte un levier de sélection au mancheron, la transmission entre celui-ci et le levier de commande de boîte s'effectue par une forte tringle. Les renvois sont réduits au minimum. Sur les
motoculteurs dont on peut orienter les mancherons latéralement, une plaque en forme de secteur permet d'adapter la liaison entre la tringle de commande et la biellette de commande de boîte. Les motoculteurs les plus perfectionnés bénéficient en plus de la boîte de vitesses, d'un
réducteur qui permet de doubler la gamme des rapports normaux.
On trouve donc une seconde commande mécanique qui permet d'accéder à cette démultiplication. Ce dispositif présente l'avantage de faciliter les déplacements de la machine, en permettant, par exemple, une utilisation sur route pour les motoculteurs susceptibles de se transformer en véhicule à 3 ou 4 roues. Il faut noter que la
prise de force est dépendante de la vitesse de rotation des roues, donc de ces sélections.
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