Bien choisir les végétaux à installer dans sa mare, entretenir un bassin ou en construire un soi-même : nos explications.
Aussi paradoxal que cela paraisse, le plein été est la meilleure saison pour établir les pièces d’eau (mare, bassin…). Les affouillements sont réalisés dans une terre à peu près sèche et non dans la boue. Les techniques varient en fonction des matériaux choisis : coque rigide ou en béton, sur liner ou sur couche d’argile.
Dans tous les cas, veiller à ce que les pièces d’eau d’aspect naturel soient posées dans un point bas, ou au moins à niveau. C’est moins important pour les formes géométriques, en « dur », qui affirment leur caractère artificiel.
Les plantes aquatiques et de berges se prêtent également au jeu de l’installation estivale : la présence constante de l’eau autour de leurs racines réduit à rien les chocs de transplantation. En revanche, et surtout pour les plantes immergées, ne pas les faire attendre hors d’eau plus de quelques heures, à l’ombre et sous une toile humide.
Le plus petit espace (balcon ou terrasse) est à même d’accueillir un jardin d’eau en miniature. Un très grand pot en terre, dont on bouchera le fond, une bassine, un récipient en plastique naturellement étanche feront l’affaire. Y installer les plantes dans des conteneurs séparés, pour limiter leur extension et pour pouvoir les manipuler aisément.
La gamme des nymphéas rustiques va de plantes naines à de forts sujets. Bien respecter les hauteurs d’eau nécessaires à chacune (de 0,30 à 1 m), sans quoi les plantes restent chétives et ne fleurissent pas. Leurs gros rhizomes doivent être divisés tous les quatre ans, entre mars et juin.
Venu d’Afrique du Sud, l’aponogeton offre des feuilles flottantes allongées et des fleurs blanc perle en éventail. Parfumées, comestibles, elles s’épanouissent par vagues un peu à tout moment. La souche doit être plongée dans au moins 50 cm d’eau pour rester à l’abri du froid.
Destiné aux berges très humides, le lysichiton est un cousin des arums. Il épanouit en mars-avril ses énormes cornets jaunes. Son abondant feuillage en rosette lui donne des allures pittoresques de bananier sans tronc et ne rate jamais son effet. La plante est extrêmement rustique.
Notre classique iris des marais offre de nombreux cultivars diversement colorés. Très élégant, « Crème de la Crème » est une des meilleures approches du blanc, suivi de près par « Bastardii », plus répandu. Accommodants, tous peuvent vivre aussi bien dans une plate-bande à peine fraîche que sous 5 à 10 cm d’eau.
Pour installer aisément une plante de berge, creuser un trou et y placer la motte, sans plus de travaux. En revanche, il faut la fixer avec une cheville de fortune (tuteur, branche…) pour éviter qu’elle ne se déchausse dans ce milieu mou. Laisser la cheville en place jusqu’à l’enracinement complet.
Pour pouvoir extraire et diviser les nymphéas aisément, les planter en barquettes ou paniers spéciaux. Les contenants étanches ont l’avantage de flotter, ce qui facilite leur positionnement sur de grandes surfaces. Les noyer sans remous en les emplissant doucement d’eau, à l’arrosoir.
Les ruisseaux et pièces d’eau sur liner présentent parfois des fuites difficiles à colmater. Le mieux est d’utiliser des joints d’argile pure. Pour les fuites profondes, épander à l’aplomb du trou de la bentonite (une argile spéciale en poudre), qui colmatera l’accroc par simple gravité.