Tout végétaliser ? Pourquoi pas ! On peut donner de la fraîcheur à un escalier brut en plantant le giron (la profondeur) des marches. Tout est question de choix de végétaux : suivant la place dont on dispose, choisir des fétuques, des campanules des murailles ou un simple cordon de lierre.
Travaux du mois de mai au jardin
- Traiter les rosiers contre leurs diverses maladies. Les traitements préventifs sont plus économiques et plus efficaces.
- Semer des plantes vivaces classiques telles que delphiniums, lupins, ancolies, gypsophile, lin et primevères pour obtenir des plantes parfaites à bon compte.
- Desserrer les liens des greffes récentes sur les arbres fruitiers et d’ornement. L’afflux de sève et la croissance du bois risquent de provoquer des étranglements.
- Vider le fruitier de ses derniers occupants. Laver soigneusement tablettes, murs et caissettes à l’eau javellisée.
- Semer persil, cerfeuil, coriandre, aneth, basilic et ciboulette en séries espacées de 15 jours (ciboulette exceptée) pour récolter des aromatiques jusqu’en automne.
- Cueillir les asperges en récoltant deux tiges sur trois : la souche se reconstituera à partir de la tige restante.
- Récolter à la hâte les oignons blancs que la chaleur fait monter à fleur. Bien secs, les bulbes se gardent au cellier jusqu’en juillet.
- Tailler pêchers et cerisiers. La taille s’effectue en vert (c’est-à-dire avec les feuilles).
Mai constitue une saison à part entière au jardin d’ornement. La chaleur arrive et soudain, tout va très vite : les plantes profitent de l’humidité et de la lumière pour pousser avec entrain (mauvaises herbes comprises !). Quelques espèces majeures s’épanouissent alors dans toute leur gloire.
Parmi ces vedettes incontestées figurent les iris, les pavots d’Orient et les pivoines :
- Les iris modernes sont de plus en plus robustes. Veiller toutefois à tuteurer les plus élevés d’entre eux : les tiges peuvent casser net à la suite d’un coup de vent. Les protéger également des limaces qui adorent leurs boutons floraux.
- Les pivoines anciennes demandent un tuteurage robuste pour protéger leurs lourdes fleurs de la boue et leur donner de l’allure. Le mieux est de laisser en place un cadre métallique à larges mailles, tendu horizontalement à 30 cm au-dessus du sol. Éviter le cerclage tardif : il donne un air étriqué à l’arbuste et risque de l’abîmer.
- Autrefois dégingandés, les pavots ont donné ces dernières années des variétés nettement plus droites et résistantes au vent. Le tuteurage proprement dit est vain avec ces fleurs éphémères : les planter au milieu de vivaces robustes (lupin, sédum...) ou d’arbrisseaux aérés (sauge, fuschia...) qui joueront élégamment les soutiens.
Côté potager :
- En achetant des plants de tomates, (si on ne les produit pas soi-même), vérifier que le revers des feuilles n’abrite pas d’aleurodes (« mouches blanches »). Inutile d’introduire le loup dans la bergerie.
- Penser également à palisser les tomates–cerises sur un cadre fait de tuteurs entrecroisés. Elles mûriront mieux, resteront propres et seront plus aisées à cueillir.
Les haricots d’Espagne méritent mieux qu’un simple rôle ornemental : ils fournissent une abondance de cosses plates à consommer avant la formation des grains. Charnues et sans fil, elles se cuisinent comme des mangetout.
Astuce de jardinier pour faire voyager des plantes en pot
Pour expédier ses plantes en pot sans que la terre se renverse, placer en surface des bouchons de papier journal. Les maintenir par des bracelets élastiques entrecroisés.
Cadrer les bordures de plantes vivaces (sauges, népétas...) pour éviter qu’elles envahissent les allées. Une « lisse » de bambou ou de fer à béton restera discrète.
Protéger les légumes en y associant des soucis (maintenant et pendant l’arrière-saison) et des œillets d’Inde (en été). Leurs huiles essentielles repoussent les « mouches » et les anguillules.
C’est le mois des premiers semis de haricots. Pour les grimpants, installer des tipis de bambous (trois baguettes réunies au sommet). Ils sont plus faciles à placer que des rangs, surtout quand on manque de place.
Les poiriers forment souvent des rejets sur le tronc (gênants et improductifs). Éliminer ces « gourmands » dès leur apparition. À ce stade, ils sont aisés à retirer à la main.
Éclaircir les pommes qui commencent à se former. Secouer les branches, les plus faibles seront éliminés. Sur les formes palissées, laisser deux fruits par bouquet.
Des arbustes à fleurs pour l’été
En voici quelques-uns qui s’épanouissent à la chaleur et réussissent à coup sûr.
- On emploie le plus souvent le frémontodendron palissé contre un mur. On le protège ainsi du froid et du vent qui le déracine. Sa floraison en grandes corolles dorées est également mieux mise en valeur. Elle apparaît en trois vagues (entre mai et septembre). Poussant vite, il atteint 6 m de haut et supporte le calcaire.
- À part des gelées très fortes, la luzerne en arbre (Medicago) supporte tout : le soleil, la sécheresse, le vent, le sel, les sols maigres... Veiller seulement à la rabattre d’un tiers chaque printemps pour qu’elle ne s’amaigrisse pas du pied. Elle se propage aisément par boutures et plus facilement encore par semis.
- Peu connu, le colquhounia est un arbuste originaire de l’Himalaya (il rappelle certaines sauges). Il lui faut un sol moyen et bien drainé pour qu’il s’avère rustique jusqu’à -12 °C. Ses hautes tiges droites (1 à 1,50 m) portent de grandes feuilles veloutées. Elles servent d’écrin à des épis orange de très longue durée.
- Il n’est pas très rustique, on pourra adopter le leonotis comme une plante à massif. Peu coûteux, idéal en potée, ce sud-africain aime le plein soleil et produit de grands épis qui semblent ne jamais faner. L’ensemble atteint 1,20 m de haut et autant de large en un été, sans demander d’entretien.
- Si vous n’en voulez qu’un, prenez celui-ci : ‘Blue Deckle’ est un des hortensias les plus méritants et facilement bleus comme le suggère son nom. Trapu (1 x 1 m environ), il pousse en pot comme au jardin, fleurit abondamment et sans période d’arrêt, supporte le soleil et prend de superbes couleurs en automne.
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