Aucune plante ne se passe totalement d’eau, et c’est certainement autour d’une source qu’est né le tout premier jardin. Propice à la méditation, la présence au jardin d’eau vive apporte en outre une délicieuse sensation de repos et de fraîcheur. Des bassins multiples reliés par des passerelles permettent des écoulements successifs de l’un à l’autre, associant le mouvement à la fraîcheur et au délicat clapotis de l’eau. Ils procurent alors une délicieuse sensation de paix et de tranquillité.
Fontaines et petits bassins
Un point d’eau au jardin attire le regard et, par son bruissement, fait se dresser l’oreille. Aussi petit soit-il, un jardin est toujours assez grand pour accueillir une fontaine ou même un petit bassin.
Les fontaines de jardin
Elles sont toutes construites sur le même modèle : un réservoir apparent ou enterré collecte l’eau et une pompe, immergée le plus souvent, la récupère pour la conduire vers le système d’ajutage par le biais d’un tuyau en caoutchouc. Elles fonctionnent donc en circuit fermé, et c’est toujours la même eau qui s’écoule. Il faut néanmoins veiller à faire régulièrement l’appoint pour compenser les pertes par évaporation.
L’esthétique de la partie visible d’une fontaine est très variable selon les modèles, de la modeste et classique amphore à la statue figurative en passant par diverses formes plus abstraites : boules, cônes, cylindres, parallélépipèdes… Toutes s’efforcent de donner l’illusion d’un écoulement naturel. Les fontaines bouillonnantes – l’eau ne s’écoule pas en jet continu, mais se répand sous forme de gros bouillons – sont sobres, leur partie apparente se limitant souvent à un simple contenant de terre cuite.
L’arrivée de l’
alimentation en électricité doit être la première préoccupation. Ne rien faire avant que celle-ci ne soit installée ! À moins d’opter pour une
fontaine solaire alimentée par un petit panneau photovoltaïque. Cette option dénote quelque peu d’un point de vue esthétique dans le cas d’une fontaine à statuaire de type antique comme le verseau ou la porteuse d’eau, mais elle peut être intégrée avec bonheur à des modèles de style plus abstrait. Malgré ses inconvénients, essentiellement sa faible puissance, le recours au solaire limite énormément les contraintes lors de la mise en place et est économe en énergie pendant la période de fonctionnement.
Les petits bassins
- Une pièce d’eau, même de petite taille, donne à un jardin un cachet particulier.
- Lui donner la forme souhaitée en recourant à une bâche d’étanchéité qui épousera exactement le volume excavé.
- Prévoir une profondeur minimale de 45 cm, ou de 70 cm si le bassin est destiné à héberger des poissons.
- Une pompe proportionnelle au volume du bassin donne du mouvement à l’eau et, couplée à un filtre, lui permet de conserver sa limpidité.
- Le plus simple est de recourir à un bassin préformé. La plupart des jardineries ou des animaleries spécialisées proposent des modèles très variés, du carré parfait au classique « haricot », avec tous les intermédiaires possibles.
Les plantes aquatiques
Dans un petit jardin aquatique, l’eau doit rester le point de mire. Si le bruit de son mouvement s’impose d’abord à l’oreille du visiteur, les yeux de celui-ci cherchent ensuite spontanément l’origine du clapotis. L’aménagement végétal des abords d’un bassin ou d’une fontaine doit donc guider le regard, l’aider à trouver la « source ».
Les plantes aquatiques s’accommodent d’une ambiance humide, et souvent même la requièrent. Selon les espèces, elles se cultivent en total immersion dans l’eau ou bien en bordure de bassin, mais toujours dans une terre constamment fraîche. Les plantes immergées sont particulièrement précieuses pour préserver la transparence de l’eau par leur effet oxygénant.
Les laitues (Pistia stratiotes), jacinthes (Eichhornia crassipes) et châtaignes d’eau (Trapa natans) sont simplement posées sur la surface du bassin en été. Aucune de ces plantes flottantes ne survit à l’hiver à l’extérieur. La renoncule aquatique (Ranunculus aquatilis) demande le plein soleil.
Certaines plantes aquatiques s’accommodent d’une situation un peu ombragée comme la pontédérie à feuilles en forme de coeur (Pontederia cordata) ou la sagittaire à feuilles en forme de flèche (Sagittaria sagittifolia). Le souci des marais (Caltha palustris), l’iris des marais (Iris laevigata), le lobélia des marais (Lobelia palustris) ou l’élégant et précieux butome à ombelle (Butomus umbellatus) ne sont jamais aussi heureux que les pieds dans l’eau. Les plus basses, comme la renouée amphibie (Polygonum amphibium), ne dépassent pas 10 cm, les plus hautes, telles les massettes (Typha angustifolia et T. latifolia), s’élèvent à près de 2 m.
Plus le jardinet aquatique est réduit, plus il faudra privilégier les plantes de petite taille.
À chaque espèce de plantes aquatiques sa profondeur d’eau
Selon les espèces, les plantes aquatiques s’implantent sur de simples berges humides et jusqu’à une profondeur d’eau de 1,20 m ou plus pour les nénuphars. La plupart des espèces se diversifient en variétés horticoles, généralement plus florifères.
Une petite oasis dans son jardin
L’eau et les plantes doivent vivre en nécessaire harmonie. Mais une petite fontaine peut trouver sa place dans une ambiance végétale qui contraste avec la présence de l’eau. Ainsi, l’adoption de plantes de climat sec comme les palmiers, les plantes méditerranéennes et les cactées, donne à l’ensemble l’aspect frais et exotique d’une petite oasis.
Installer un kit de fontaine
Du fait de leur faible encombrement, les kits de fontaine avec réservoir d’eau enterré conviennent particulièrement bien aux petits jardins. Leur installation est à la portée du premier bricoleur venu.
- Décaper la surface destinée à recevoir la fontaine. Supprimer les touffes de gazon, les toupets d’herbe, les pierres éventuelles.
- Creuser un trou pour placer le réservoir préformé, qui peut être rond ou carré. L’excavation doit être un peu plus grande que le réservoir qui, une fois positionné, doit flotter dans sa cavité et être de 5 cm plus bas que son niveau définitif.
- Ressortir le réservoir et tapisser le fond de la cavité de sable. Le haut du réservoir replacé doit se retrouver à ras de terre. Vérifier son horizontalité avec un niveau à eau. Réajuster éventuellement l’épaisseur du sable. Combler ensuite les interstices entre les bords du trou et le réservoir. Disposer la pompe et recouvrir le réservoir de son couvercle.
- Positionner la partie visible – qui peut prendre des formes très variables – et relier le tuyau au système d’ajutage. Remplir le réservoir d’eau et brancher la pompe. Selon l’effet recherché, la puissance du jet est réglée par le régulateur de débit, en général adapté à la pompe.
- Soigner les finitions en masquant le couvercle du réservoir avec des galets ou d’autres pierres qui s’harmonisent à l’ensemble.
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