L’omniprésence des faux plafonds a tendance à faire oublier qu’il existe encore de vrais plafonds plâtrés… Ces derniers possèdent de nombreux atouts : qualité de finition, régulation hygrométrique, étanchéité à l’air…
Matériel nécessaire
- Auge
- Truelle
- Couteau à enduire
- Taloche éponge
- Platoir suisse
- Platoir en Inox
- Tréteaux
- Échafaudage
- Plâtre (à prise rapide)
Remerciements aux sociétés Jean Martin (30) et Placo
Difficulté : 4/4
Coût : moins de 10 €/m (pour 20 m de plafond)
Temps : 1 journée à deux
Avant l’apparition des faux plafonds, les plafonds étaient pour la plupart plâtrés. Il va sans dire que de l’habileté du plâtrier dépendait l’absence de défaut… C’est toujours vrai aujourd’hui même sur un support moderne comme la sous-face d’un plancher hourdis. Et même réalisé avec une machine à projeter, ce travail reste très physique.
Une application minutieuse
Le plâtre est un produit délicat à travailler, surtout lorsqu’il est formulé pour prendre rapidement. Contrairement à un plâtre ordinaire qui prend en 2 à 3 heures, on choisit ici un plâtre dont la durée d’utilisation est deux à trois fois plus courte. À l’
application (30 min) s’ajoutent les temps de
finition (20 min) puis de
dressage (25 min). Ils correspondent respectivement au
réglage à la règle, au
serrage au couteau à enduire large puis au platoir et au
lissage au couteau de finition (après passage de la taloche à semelle en éponge pour faire ressortir la "crème" du plâtre).
Un espace de travail confortable
Comme il est question ici d’enduire un
plafond de 20 m dans un temps limité, il faut s’installer suffisamment près du plafond (
2 m environ) et pouvoir accéder à toute sa surface. C’est donc une
plateforme de travail, de surface au moins égale à la moitié de celle du plafond, qu’il faut mettre en œuvre. C’est-à-dire un plancher continu constitué de
planches d’échafaudage. Elles reposeront en travers de
bastaings (ou chevrons pour trépieds) disposés sur des supports suffisamment solides :
tréteaux de maçon ou trépieds de plâtrier (un échafaudage mobile peut aussi convenir).
Préparation du chantier
- Avant tout, préparer le chantier pour accéder plus aisément au plafond.
- Répartir les supports tous les 2 m maximum.
- Disposer ensuite les chevrons pour trépieds ou bastaings. Ces éléments disposent d’une section suffisante pour garantir la solidité de la plateforme.
- Poser ensuite des planches d’échafaudage en travers des bastaings.
- Attention à l’écart entre les éléments porteurs : les planches ne doivent jamais trop fléchir.
- Installer l’auge à une extrémité de la plateforme et verser d’abord la quantité d’eau requise : soit ici 24 l/sac de 33 kg.
Conseil pratique
Suivant le produit et votre expérience de la mise en œuvre, et selon que vous travaillez seul ou à plusieurs, vous pouvez verser deux sacs ou davantage…L’essentiel est de toujours
verser le plâtre dans l’eau et non l’inverse.
- Aucune perceuse ne peut malaxer un mélange aussi épais : utiliser un malaxeur à vitesse lente.
- Certains plâtres sont applicables immédiatement, inutile de les laisser reposer.
- Lorsque le mélange (la gâchée) a atteint la consistance requise, déposer du plâtre sur le platoir à la truelle, mais sans trop charger (travail au plafond).
Garnissage du fond
- Le garnissage s’effectue dans le sens des poutrelles du plancher d’étage.
- Incliner le platoir vers soi, puis le tirer. Le but est de déposer une épaisseur de plâtre aussi régulière que possible…
- Doser la pression et la progression pour que le plâtre s’étale en refluant légèrement de part et d’autre du platoir. Si on appuie trop fort, l’épaisseur diminue, le surplus augmente et se détache du support.
- Il faut impérativement couvrir toute la surface du plafond : périphérie comprise…
- Combler les manques à la truelle si nécessaire.
Réglage, serrage et lissage du plâtre
- Contrôler le niveau (tolérance admise : 1 cm sur 2 m) et dresser la surface à la règle.
- Travailler autant que possible toujours dans le même sens jusqu’à estomper les plus grosses irrégularités. À mesure de sa prise, le plâtre augmente en épaisseur.
- Après durcissement, "serrer" le plâtre au couteau à enduire large (torpillard), plus maniable.
- Se servir d’un éclairage rasant pour faire apparaître les défauts.
- Si certains défauts ou manques apparaissent, préparer une petite quantité de plâtre à appliquer au platoir en Inox avant le lissage final.
- Passer une taloche en éponge humide.
- Puis étaler la "crème" du plâtre à la lisseuse (platoir ou couteau de lissage).
- Terminer en repassant la taloche en éponge sur toute la surface.
- Alterner éventuellement avec le platoir.
- Passer le chant de la truelle (ou berthelet) pour réaliser la jonction entre les murs et le plafond.
- Laisser sécher…
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