Avant l'avènement des grandes surfaces de bricolage (GSB), les matériels et accessoires pour les bricoleurs étaient distribués en majorité par les quincaillers et les droguistes (dits aussi marchands de couleurs), deux espèces de commerçants complètement disparues de la surface de nos villes. Les produits de droguerie étaient plutôt des produits liquides (produits chimiques, colles et vernis, peintures) bien que les papiers peints, les baguettes d'encadrements et autres pouvaient aussi s'y trouver. Le quincailler vendait plus particulièrement de l'outillage, gros et petit et toute la clouterie, visserie et boulonnerie à la pièce ou au poids. Le tout est aujourd'hui rassemblé sous les plus grandes enseignes du bricolage.
1. De nombreux travaux (collage, enduction, peinture, dilution, brasage) nécessitent le nettoyage des surfaces des pièces à travailler. Des produits dits chimiques, de par leurs différentes natures, remplissent ces fonctions. Ils sont hélas pratiquement tous dangereux et sont à manipuler et stocker avec les plus grandes précautions. Notre époque, qui commence à se soucier de leur utilisation, recommande de ne les employer que sous la forme de "succédané" et tend à en limiter l'usage et contrôler l'évacuation polluante dans les divers réseaux. Leur utilisation dans des locaux bien aérés est donc particulièrement recommandée ainsi que le port de gants adaptés pour leur manipulation. 2. Le trichloréthylène qui ne s'affiche désormais qu'accompagné du mot "substitut", est un dégraissant puissant dont l'inhalation provoque des nausées, des maux de tête pouvant aller jusqu'à la perte de conscience et dont le contact sur la peau peut provoquer des atteintes semblables à des engelures. Comme nombre de ces produits chimiques, ils sont présentés généralement sous des contenants du litre en plastique adapté ou en verre pour des quantités dites de ménage. 3. L'alcool à bruler (ou alcool dénaturé), bien connu des femmes de ménage, est un dégraissant moins dangereux que le précédent. Son emploi nécessite cependant quelques précautions surtout en présence d'une flamme ou d'un feu à l'air libre puisque, comme son nom l'indique, il est hautement inflammable. Nombre d'accidents de barbecue sont dûs à son emploi inconsidéré. 4. Le white-spirit, diluant de base des peintures et vernis glycérophtaliques et polyuréthanes, sert aussi à nettoyer les pinceaux (avant qu'ils ne soient secs) ayant servi à ces peintures ou vernis. De plus, c'est un produit entêtant et de surcroît, très inflammable. S'il peut seul provoquer des maux de tête, il est encore plus gênant à supporter si un appareil à gaz est mis en fonctionnement : le mélange des vapeurs qu'il dégage et du gaz brulé est extrêmement désagréable et nocif en cas d'exposition prolongée sans aération. 5. L'essence (de) à la térébenthine, également inflammable, est plus grasse que le white. Elle est également moins désagréable à respirer. Son utilisation principale se fait sous forme de diluant des cires principalement et des vernis. Les ébénistes en sont de grands utilisateurs. 6. L'acétone est un diluant efficace sur des produits à base de polyuréthane et de néoprène (colles et vernis). Très sec et donc très volatile, ce produit est aussi facilement inflammable.