FRFAM.COM >> Famille >> Compétences >> Plomberie

Plomberie : quel matériau choisir pour les raccords ?

Le montage et l’assemblage des canalisations n’est plus le domaine réservé du cuivre. Des nouveaux matériaux comme le PER ou le CPVC s’invitent de plus en plus dans la maison.

Plomberie : quel matériau choisir pour les raccords ?

Traditionnel, le cuivre

Plomberie : quel matériau choisir pour les raccords ?

Depuis des lustres, le cuivre assure l’essentiel des réalisations des circuits d’alimentation en eau, chaude et froide. Il est commercialisé sous deux formes : en couronnes de 2 à 50 m, (cuivre recuit), ou en barres rigides de 1 à 5 m (cuivre écroui). Le premier, assez malléable car recuit, s’utilise pour toutes les parties encastrées. Tous les circuits apparents sont par contre en cuivre écroui. Comptez 2,6 € le mètre de cuivre en ø 12

Mise en oeuvre

La partie encastrée de l’installation fait appel à du cuivre recuit en couronne. Protégé par une gaine annelée, vous pouvez le noyer dans du plâtre, au fond d’une saignée ou le faire passer derrière des cloisons sèches ou des doublages de mur.

En apparent, la tache est confiée aux tuyaux rigides. Les coudes sont alors réalisés en soudant des éléments préformés ou en cintrant le tube. Dans ce cas, le cuivre est d’abord chauffé pour le « recuire » puis mis en forme avec une cintreuse.

Pour les débutants, il faut se rabattre sur les raccords sans soudure (coudes, jonctions…), que l’on met en place par vissage ou simple emboîtement.

Couper un tube de cuivre

Plomberie : quel matériau choisir pour les raccords ?

Le coupe-tube est indispensable pour trancher net le cuivre. À chaque rotation, la couronne au carbure s’enfonce un peu plus dans le tube.

Les raccords pour les tubes en cuivre

Plomberie : quel matériau choisir pour les raccords ?

Raccord à souder (1).

Si vous ne possédez pas de quoi souder, vous avez le choix entre :

- Les raccords à emboîtement (2)

- Les modèles à joint Gripp (3)

- Les raccords bicône à olive (4).

le raccord à emboîtement

Plomberie : quel matériau choisir pour les raccords ?

Avec le raccord à emboîtement, le tuyau s’engage dans un fourreau puis traverse une sorte de joint torique équipé d’une couronne crantée interdisant tout retour en arrière. Simple et efficace !

Avantages

Le cuivre a pour lui sa résistance et sa longévité. Cette résistance permet de produire des tuyaux d’une épaisseur réduite, avec une faible différence entre les diamètres intérieur et extérieur. D’où une relative discrétion qui facilite l’intégration.

Si l’on maîtrise les techniques de plomberie traditionnelle (soudure, cintrage), le coût d’une installation reste très compétitif… surtout si l’on prend en compte la récente baisse du prix du cuivre.

Pour les néophytes, les nombreux raccords sans soudure sont faciles à mettre en œuvre. Ils permettent de réaliser des installations avec un matériel réduit.

Inconvénients

Peu coûteux, les raccords à souder obligent à posséder un peu de matériel pour les jonctions (à partir de 100 € le chalumeau). La solution la plus économique est de réaliser l’installation en optant autant que possible pour le cintrage des tuyaux (à condition de disposer d’outils adaptés).

Pratiques, sûrs et à la portée du débutant, les raccords sans soudure augmentent fortement le prix de revient d’une installation. Comptez 5 € pour un coude (ø 12 mm), alors que pour le même prix vous pouvez vous offrir 25 coudes à souder.

Excellent conducteur, le cuivre transmet également la chaleur, d’où des déperditions de calories sensibles dans l’acheminement de l’eau chaude.

Invisible, le PER

Plomberie : quel matériau choisir pour les raccords ?

Les tubes en polyéthylène réticulé (PER) permettent à un bricoleur débutant de réaliser facilement son installation, en construction neuve ou en rénovation. Simple à mettre en œuvre, le PER est destiné à circuler dans des fourreaux. Ces gaines sont encastrées dans les cloisons, passées derrière les doublages de murs ou noyées dans les sols. Comptez de 0,35 à 0,50 € le mètre de tube nu, c’est-à-dire sans la gaine annelée.

 

Mise en oeuvre

En dehors de la coupe, avec une pince spécifique, le travail est assez limité.
Si vous optez pour les raccords à visser, le système se contente d’un emboîtement du tuyau puis du serrage de l’écrou.Le raccord à compression peut être de deux types : avec embout fileté et mise en œuvre par clé à 6 pans. Ou au moyen d’une pince spéciale chargée de faire coulisser en force la bague de compression.

Les raccords pour tubes PER

Plomberie : quel matériau choisir pour les raccords ?

Si vous ne souhaitez pas acheter le kit de montage des raccords PER à glissement (1), vous devrez vous tourner vers les raccords à compression (2), mis en œuvre par vissage avec clé.

PER : raccord à lissement

Plomberie : quel matériau choisir pour les raccords ?

Un raccord à glissement : évasez légèrement l’extrémité du tube  avec la pince à emboîture. Glissez ensuite la bague (2 cm en retrait) puis utilisez la pince à sertir.

PER : raccord à compression

Plomberie : quel matériau choisir pour les raccords ?

Un raccord à compression : en laissant le tube dépasser de 2 mm, engagez d’abord l’écrou puis la bague fendue. Insérez ensuite la tétine, avec le joint torique et vissez.

Avantages

Le PER oblige à concevoir une installation totalement encastré (donc sans tuyaux apparents). comparé au cuivre, le coût de revient  est pratiquement divisé par 5. Le cintrage est facile ce qui permet de passer partout sans avoir besoin de coudes. Les raccords sont plutôt bon marché (surtout en version à compression). Il n’existe aucun problème de compatibilité avec le reste du réseau en cuivre ou la robinetterie grâce aux divers modèles de raccords

Le PER permet la réalisation d’installations sanitaires ou de chauffage hydrocâblées, avec distribution par une nourrice pourvue de plusieurs départs. Selon les fabricants, le PER est peu sensible au calcaire et la longévité de ce type de matériau dépasse les 50 ans. Le matériau a donc un bel avenir dans le neuf et en rénovation lourde, où l’on peut l’utiliser pour les parties encastrées. On cherchera alors à privilégier.

Inconvénients

L’obligation d’encastrer les tuyaux restreint le domaine d’application, lorsque l’on ne souhaite pas s’engager sur des travaux de réfection de la décoration (ex. : présence d’un carrelage existant à garder). Comme le PER est sensible à la dilatation thermique, les colliers de fixation sont à proscrire, toute l’installation s’effectue donc dans les gaines.

Les raccords à compression les moins chers obligent à utiliser un outillage spécifique, assez onéreux (de 70 à plus de 160 € selon modèles). Il faut déjà entreprendre un chantier conséquent pour l’amortir.

Le PVC surchloré (CPVC)

Plomberie : quel matériau choisir pour les raccords ?

Avec le PVC surchloré, plus connu sous le nom de CPVC, l’assemblage des canalisations d’eau chaude et froide s’apparente à la mise en œuvre par collage des conduites d’évacuation en PVC. Il existe une gamme de tuyaux rigides, et même de semi-souples en couronne, couvrant les besoins courants d’une installation et divers raccords (coudes, tés, réducteurs…). Comptez de l’ordre de 2 € le mètre linéaire de tube.

Mise en oeuvre du CPCV

La découpe s’effectue à la pince spéciale (1) ou avec une scie à métaux. Un "chanfreineur" (2) vous permet d’ébarber et de biseauter chaque terminaison de tube. Ensuite, si vous avez déjà assemblé du PVC d’évacuation, vous êtes en terrain de connaissance. Dégraissage, encollage et emboîtement du tube dans son raccord, rien de compliqué !

Outils de coupe pour tubes CPCV

Plomberie : quel matériau choisir pour les raccords ?

La pince est vraiment très efficace pour obtenir une coupe nette et bien droite. À défaut : une scie à métaux et une boîte de coupe à l’onglet feront l’affaire.

Plomberie : quel matériau choisir pour les raccords ?

L’outil du fabricant (Girpi) est vendu avec le kit. Tournez-le, en maintenant le tube de l’autre main. Une fois coupé, le tube doit être chanfreiné à son extrémité afin d’optimiser le collage.

Plomberie : quel matériau choisir pour les raccords ?

Appliquez une couche de colle spécifique à l’extrémité du tube à assembler, mais aussi sur la partie femelle du raccord qui doit le recevoir. Emboîtez ensuite sans attendre.

Avantages

Avec ce système, la réalisation d’une installation (apparente ou encastrée) est à la portée de tous grâce aux liaisons par collage. Le matériel de pose est réduit à sa plus simple expression. Il existe des kits de raccords en fonction des besoins, comme le kit salle d’eau à 69 €, conçu pour équiper un lavabo et une douche.

Inconvénients

Pour un diamètre intérieur à peu près équivalent à une installation en cuivre, le CPVC présente un diamètre extérieur plus important que le cuivre.


[]