La plomberie est une discipline spécialisée qui fait appel à des outils particuliers mais aussi à des outils généralistes que tout bon bricoleur doit posséder. Il s'agit pour l'essentiel d'outils de métallerie, d'outils de serrage et d'outils spécifiques pour cette discipline.
Les outils de coupe
1.
La scie à métaux est l’outil de coupe le plus élémentaire pour le plombier. Elle sert notamment à couper les tubes de forte section, en cuivre, mais aussi en acier.
2.
Scie à monture. Outre le modèle classique à monture en U à lame de faible largeur à denture fine, on peut avoir besoin d’un scie à monture revolver permettant d’aller scier dans les endroits difficiles d’accès (notamment derrière les appareils). Une lame ordinaire suffit pour le cuivre, mais on peut avoir besoin d’une lame à mise rapportée au carbure de tungstène pour l’acier. Il faut toujours prévoir des lames de rechange car elles cassent facilement.
3.
Le coupe-tube est un petit accessoire essentiel, servant (comme son nom l’indique) à couper les tubes de cuivre de faible et moyenne sections ainsi que ceux en PVC ou en PVC-C. Il se compose d’un dispositif de serrage progressif permettant de l’adapter au diamètre du tube, d’une molette de coupe et de galets de rotation. La coupe s’effectue par rotation de l’appareil autour du tube, ce qui a pour effet de créer une saignée dans le métal ; il suffit ensuite de briser le tube. On trouve généralement dans le manche une lame qui permet de chanfreiner l’intérieur ou l’extérieur du tube pour faciliter les assemblages.
4.
La scie à dos et boîte à coupe sont des outils très utiles pour la coupe des conduits en PVC-C (PVC pression) et PVC (évacuations). Elles garantissent une coupe bien perpendiculaire à l’axe des canalisations.
5.
Une pince coupante pour canalisations en PVC-C facilite considérablement ce type d’installation. Ouvrant jusqu’à 25 mm, elle bénéficie d’une puissante mâchoire à coupe progressive en plusieurs fois grâce à un système d’avance à cliquet.
6.
Un outil à chanfreiner, après la coupe, les canalisations en PVC-C (alimentation sous pression) facilite le collage et l’assemblage des tubes et des raccords.
Les outils de serrage
1.
Un petit étau de mécanicien se révèle extrêmement utile pour le serrage des tubes, notamment pour tous les assemblages par brasure qui peuvent être réalisés en atelier ou sur un établi dans un coin du chantier. Il faut choisir un modèle peu encombrant, pas trop lourd, facile à fixer sur un coin de table. Ses mâchoires doivent être revêtues de mordaches pour ne pas abîmer ni écraser les canalisations (le cuivre est assez malléable).
2.
La clé à molette est une clé plate à ouverture variable et réglable qui sert en plomberie au serrage des écrous des raccords mécaniques instantanés ou par collet battu. Elle doit être associée dans ce cas à une clé plate, à fourche.
3.
La clé serre-tubes est un outil spécialisé, indispensable au plombier comme au chauffagiste. Sa puissante mâchoire striée permet de saisir les tubes et de les faire tourner sans qu’ils ripent. Son ouverture est réglable, la taille de la pince dépendant du diamètre que l’on aura à serrer (jusqu’à 140 mm pour les plus gros modèles). Son long manche lui confère un couple de serrage important. Elle est indispensable pour la réalisation d’installations en tubes d’acier galvanisés, à raccords vissants.
4.
La pince-étau est un outil polyvalent, qui permet un serrage doux, comme pour le blocage d’une pièce de la même manière que dans un étau, avec immobilisation des mâchoires et des branches. Ses mâchoires sont striées pour ne pas glisser sur le métal, et un dispositif permet d’adapter leur ouverture en fonction de la section des tubes à serrer. Certains modèles peuvent serrer jusqu’à 250 mm.
5.
La clé à béquille ou clé "lavabo" est un outil très particulier constitué d’une longue tige à l’extrémité de laquelle se trouve un dispositif de serrage particulier de type serre-tubes, articulé de façon à permettre le serrage et le desserrage sous des angles jusqu’à 90°, dans des endroits difficilement accessibles derrière un lavabo ou une baignoire par exemple. Il s’agit donc d’un outil spécialisé mais qui se révèle très utile dans bien des opérations de montage ou de dépannage.
Les outils d’assemblage
1.
Le mandrin est une tige métallique de diamètre croissant dont la fonction est d’évaser les tubes de cuivre, de façon à permettre un assemblage par emboîtement puis par brasure. On engage le mandrin dans le tube et l’on frappe dessus jusqu’à obtenir l’évasement voulu. Les mandrins à épaulement sont utilisés en association avec une matrice pour créer un épaulement à l’extrémité des tubes devant être raccordés par collet battu.
2.
La matrice est une sorte d’étau percé de trous correspondant aux diamètres des tubes en cuivre couramment utilisés pour les installations. Elle permet de bloquer les tubes dont il faut travailler l’extrémité en vue, par exemple, de la réalisation d’un collet battu. Il s’agit d’un petit appareil dont tout plombier dispose dans sa boîte à outils. La matrice est associée à des mandrins à épaulement qui permettent de former un épaulement très précis et à une toupie.
3.
La toupie est un accessoire en forme de U à griffes, à l’intérieur duquel une vis (serrable par une poignée) fait évoluer un mandrin conique destiné à évaser l’extrémité des tubes lorsqu’ils sont pris dans la matrice. Une fois évasée, l’extrémité du tube peut être écrasée avec un mandrin à épaulement ou tout simplement avec un marteau rivoir.
4.
Le marteau rivoir est à la fois un outil polyvalent et spécialisé puisqu’il participe directement à l’élaboration des collets battus, soit pour frapper sur le mandrin, soit pour former directement le collet. Il sert aussi à l’évasement de l’extrémité du tube de cuivre lors d’un assemblage par manchonnage.
Les outils de cintrage
1.
La pince à cintrer, ou cintreuse, est l’outil le plus précis pour donner à un tube de cuivre la courbure voulue. Il existe des cintreuses d’établi pour les tubes de forte section et notamment pour les tubes en acier.
2.
Le ressort à cintrer est l'outil le plus élémentaire pour donner aux tubes de cuivre la courbure souhaitée. Pour que le tube ne s'écrase pas, il est conseillé de le remplir de sable.
Les outils de réparation
L’alésoir de siège de robinet est un petit outil spécialisé qui permet de rénover un robinet entartré et qui continue à fuir malgré le remplacement du joint de clapet, ou qui use celui-ci prématurément. Il est vendu avec une série de fraises permettant la rectification de la portée du siège après dépose du mécanisme du robinet.
Les outils d’installation
1.
La perceuse électrique à percussion de bonne puissance (minimum 750 W) est nécessaire pour les perçages dans la maçonnerie afin d’y fixer les canalisations. Il faut des mèches à béton pour le perçage dans la maçonnerie.
2.
Le niveau à bulles est indispensable pour le contrôle de l’implantation des canalisations, celles d’alimentation devant être autant que possible verticales et horizontales, celles d’évacuation devant être verticales ou suivre une certaine pente par rapport à l’horizontale.
3.
Le fil à plomb est le complément logique du niveau à bulles : il permet de déterminer les verticales et participe donc au traçage du cheminement des conduits.
4.
Le cordeau à poudre sert à tracer sur les murs le cheminement des conduits : tendu entre deux points et pincé, il laisse une marque sur le mur qu’il suffit de suivre. Certains modèles peuvent, en outre, être utilisés comme fil à plomb.
5.
La lime (bâtarde, demi-ronde) est indispensable pour les différentes opérations d’usinage et d’ébarbage liées à la coupe des canalisations.
6.
Un ou plusieurs tournevis sont utiles pour le serrage d’un certain nombre de vis, au niveau des appareils, mais surtout pour celui des vis des colliers Atlas servant à la pose des canalisations.
Les lampes à souder et chalumeaux
1.
La lampe à souder est l’appareil de chauffe le plus largement utilisé par l’amateur. La lampe à souder à gaz butane s’est définitivement substituée à la vieille (et dangereuse) lampe à essence d’autrefois. Outil polyvalent, multifonction, il trouvera bien d’autres usages que la soudure dans la maison. La lampe à souder fait donc partie intégrante de la boîte à outils de tout bon bricoleur. Elle permet d’atteindre une température de l’ordre de 1 850° C et de réaliser à peu près tous les travaux d’installation courants.
2.
La lampe à souder compacte, évolution de la lampe à souder à cartouche “camping“, présente l’avantage d’une grande maniabilité liée à sa forme mais aussi à sa légèreté. Elle fonctionne en toutes positions.
3.
Le chalumeau est l’outil du professionnel, celui qui garantit une régularité et une puissance de flamme optimale pour tous les travaux de plomberie. Il fonctionne au gaz butane (généralement par branchement direct sur la bouteille) ou propane (avec détendeur). Il se compose d’une buse en forme de lance et d’une poignée, dotée d’une molette de réglage de flamme et, le plus souvent, d’une gâchette permettant de passer instantanément de la position “flamme“ à la position veilleuse, par simple relâchement. C’est l’outil idéal pour toutes les opérations de brasage et de soudage nécessitées par une installation de plomberie.
Les postes bi-gaz
1.
Le poste oxy-butane fonctionne avec un mélange d’oxygène et de butane. Il offre la possibilité d’obtenir une flamme dard pilotée, réglable avec deux robinets placés sur la poignée du chalumeau. Il permet l’assemblage de canalisations de fort diamètre avec ou sans métal d’apport, notamment des tubes en acier.
2.
Le poste oxy-volcanix fonctionne avec un mélange d’oxygène et de volcanix, formulation sans acétone, permettant d’atteindre une température de 2 850 °C autorisant des travaux sur des pièces d’épaisseur nettement plus importante (soudobrasage jusqu’à 6 mm contre 3 mm pour un poste oxy-butane).
3.
Le poste oxy-kyrène est à l’amateur ce que le poste oxyacétylénique est au professionnel. C’est un véritable poste de soudure autogène, permettant une température de chauffe jusqu’à 3 000 °C pour tous les travaux de brasage, soudobrasage, soudure autogène et même oxycoupage. Les pièces à soudobraser peuvent avoir une épaisseur de 7 mm et de 4 mm pour la soudure autogène. Les bouteilles utilisées sont rechargeables.
Les accessoires pour lampe à souder et chalumeaux mono-gaz
1.
Le fer à souder peut être adapté à toutes les lampes à souder et chalumeaux mono-gaz. Il sert aux divers travaux de soudure à l’étain : électricité, petite chaudronnerie, zinguerie, pyrogravure, etc. Ce n’est donc pas un accessoire de plomberie, mais il serait dommage d’acquérir un matériel de chauffe et de s’en priver.
2.
Le brûleur à bec plat permet une diffusion de la flamme, d’où un abaissement de la température de chauffe. Il sert essentiellement au décapage des peintures sur le bois, le métal, etc. Comme le précédent, ce n’est donc pas à proprement parler un appareil de plomberie, mais là encore c’est un petit accessoire bon marché indispensable au bricoleur.
3.
La buse à air chaud s’adapte sur quelques modèles de lampe à souder. Son rôle est aussi de diffuser la chaleur pour certains travaux tels que décapage, brunissage des bois, etc. Elle peut servir pour dégeler les canalisations.
4.
Le cercotube se monte sur la buse d’une lampe à souder ; il augmente les capacités de soudage et de brasage (il en divise le temps d’exécution par moitié), tout en protégeant la paroi.
5.
Le brûleur à flamme enveloppante (souvent appelé cercoflamme) accroît très sensiblement les performances de soudage et de brasage d’un chalumeau (jusqu’à 20/22 mm).
6.
La lance à dard super fin est conçue pour des chauffes très ponctuelles (dégrippage d’écrous de raccords mécaniques, par exemple) et des brasages très localisés ou de petites pièces.
7.
La lance à dard fin est faite pour le brasage de tubes d’épaisseur moyenne en cuivre, voire en acier.
8.
La lance à flamme dard de grande puissance est destinée aux gros travaux de brasure imposant une chauffe importante (grosses canalisations, cintrages, etc.).
9.
La lance avec rallonge à flamme torche sert pour des travaux variés tels que la pose de certains revêtements d’étanchéité de terrasse.
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