La fosse septique est le système classique utilisé pour l'épuration des effluents d'une maison individuelle. Elle doit répondre désormais à des critères précis d'efficacité de filtration et d'épuration de ces derniers. La municipalité, à travers le SPANC (Service public d'assainissement non collectif), est habilitée à contrôler l'efficacité des fosses septiques privées.
Principe de fonctionnement
La fosse septique un réservoir clos et étanche à deux compartiments, dont le rôle est de désagréger les particules en suspension dans les eaux-vannes et, donc, de liquéfier ces dernières. Cette transformation s’effectue grâce au travail de bactéries anaérobies (qui vivent sans air) contenues dans la fosse. Celle-ci doit continuellement être pleine, d’où la nécessité d’une mise en eau au moment où elle entre en fonction.
Les bactéries ne doivent pas être “empoisonnées” par des détergents non biodégradables ni, à plus forte raison, par des produits chimiques ; d’où la nécessité de veiller à ne pas jeter n’importe quelle substance dans les canalisations d’évacuation de l’installation.
Quant aux eaux usées, elles devront d’abord être dégraissées avant d’être déversées dans la fosse ou dans le système d’épandage.
La capacité de la fosse
Elle doit être en rapport direct avec le nombre d’habitants de la maison, rapporté au nombre de pièces de celle-ci, soit 3 m³ pour 5 pièces et 1 m³ de plus par pièce supplémentaire.
1 à 4 personnes 5 personnes 6 personnes 7/8 personnes 10 personnes 12 personnes |
1 000 litres 1 250 litres 1 500 litres 2 000 litres 2 500 litres 3 000 litres |
La fosse septique ne suffit pas pour assurer seule l’épuration des eaux-vannes. Après liquéfaction, les eaux sont dirigées vers un plateau absorbant ou un champ d’épandage souterrain, après passage dans un bac décolloïdeur, un épurateur ou un filtre bactérien.
Les regards
S’ajoutent aux différents éléments du dispositif un certain nombre de regards :
Il existe aussi des regards siphoïdes (formant siphon) pour empêcher le retour des odeurs.
La liaison entre ces différents éléments est assurée par des canalisations en PVC d’un diamètre moyen de 100 à 150 mm. Le même type de canalisation est utilisé pour réaliser des ventilations verticales.
Le plateau absorbant
Il est composé d’un bassin étanche de 0,60 m à 0,80 m de profondeur et dont la surface soit être de 1 m par utilisateur. On y trouve, de bas en haut, une couche de gros cailloux (20 cm), une couche de graviers (10 cm) et une couche de terre végétale (de 35 à 50 cm).
Un regard est placé à l’entrée et un autre à la sortie du plateau. C’est essentiellement la végétation plantée au-dessus du plateau qui assure l’épuration des déchets.
L’épandage souterrain
Il intègre obligatoirement un bac décolloïdeur en amont du système d’épandage lui-même. Succédant à la fosse, ce dernier comprend des drains, désormais en matière plastique, d’un diamètre de 5 à 10 cm, de 1 m de long, enterrés à 50 cm de profondeur. On compte environ 15 m de canalisation répartis sur 25 m² et une surface de terrain utilisée de 250 mm² par pièce habitable, avec un minimum de 1.000 mm² par habitation.
L’épandage souterrain assure les fonctions d’épuration et d’évacuation des eaux. Il lui faut impérativement un sol perméable. On creuse des tranchées en éventail à partir du bac, d’environ 80 cm de profondeur. On les remplit sur une trentaine de centimètres de gros cailloux, sur lesquels on place les drains (qui doivent avoir une pente de 1 à 3 cm/m). On rebouche avec de la terre végétale. Tout épandage doit être situé à plus de 35 m d’un puits d’eau potable.
Le bac décolloïdeur
C’est une sorte de gros regard, situé entre la fosse septique et l’épurateur ou filtre bactérien. Il arrête les matières en suspension pour éviter le colmatage du filtre. Il comprend un cloisonnement qui oblige l’eau à passer dans de la pouzzolane ou du mâchefer (matériaux qui doivent être régulièrement remplacés).
L’épurateur ou le filtre bactérien
C’est une sorte de plateau en forme de labyrinthe contenant de la pouzzolane ou du mâchefer. L’eau issue de la fosse et du bac décolloïdeur y chemine et achève de s’y purifier.
Le séparateur de graisse
Appelé aussi “bac à graisse”, il a pour seule fonction, comme son nom le laisse deviner, de dégraisser les eaux ménagères. C’est encore une fois une sorte de gros regard cloisonné ou intégrant un panier qu’il faut relever périodiquement pour éliminer la graisse qui s'y est accumulée.
Il se situe en amont de la fosse lorsque les eaux ménagères la rejoignent, parallèlement à celle-ci lorsque ces eaux rejoignent directement l’épurateur ou filtre bactérien.