“Qui veut aller loin ménage sa monture”. Ce vieil adage se vérifie avec le vélo... et plus encore pour le VTT, souvent agressé par l’eau, la boue, la poussière, le sable, la corrosion, etc. Prenez le temps de bichonner votre coursier, il vous le rendra bien.
● Même si cela paraît fastidieux, un entretien plus approfondi est nécessaire après chaque sortie très “salissante“. Le remettre à plus tard, c’est s’assurer d’un mauvais fonctionnement et augmenter les risques de piquage par la rouille.
● Nettoyage et lubrification sont indissociables. Se passer de l’un, c’est annuler les effets positifs de l’autre.
Mécanique rigoureuse, voire de précision pour les modèles haut de gamme, un vélo doit être entretenu régulièrement pour offrir le meilleur de lui-même. Chaque sortie, petite ou grande, martyrise quelque peu le matériel. Mais nombre des pannes survenant alors sont plus souvent le résultat d’un mauvais suivi que le fait de réelles casses ou usures. Un constat affligeant, quand on sait qu’un entretien courant prend finalement peu de temps, améliore nettement la fiabilité de tous les rouages et prolonge la durée de vie de votre “petite reine“.
Avant d’entreprendre la grande lessive, mettez de côté les accessoires fragiles qui seront nettoyés à part : compteur, sacoches, porte-carte, pompe, bidon... Lavez ensuite votre vélo à grande eau, à l’aide du tuyau d’arrosage ou mieux encore d’un nettoyeur haute pression. Dans ce cas, certaines règles sont à prendre en considération : choisissez la pression la plus faible et maintenez le jet à bonne distance du cadre et des parties mécaniques. Ne dirigez jamais le jet face à l’axe des roulements, des roues ou du pédalier.
● Votre vélo bien calé sur ses roues, attaquez sa toilette en l’arrosant de tous côtés. Retournez-le ensuite pour le poser sur la selle et le guidon et aspergez son envers. Le cadre recèle en effet de nombreux recoins où boue et poussière aiment à s’agglutiner. L’eau ne fait pas tout, aussi est-il recommandé de frotter les tubes avec une éponge ou un chiffon doux imbibé d’un produit nettoyant. Rincez soigneusement avant de passer au séchage. Attention, cette opération est primordiale ! Surtout si votre vélo présente déjà quelques points de rouille. Séchez-le avec un chiffon doux, en insistant sur les parties mécaniques comme la chaîne, les dérailleurs, la roue libre, les câbles.
Un minimum d’entretien est nécessaire après chaque sortie. Vous l’effectuerez dans un endroit sec, de préférence un atelier ou un garage. Pour travailler à son aise, l’idéal est de fixer le vélo sur un support ou un piètement adapté. Dans un premier temps, fignolez le nettoyage en grattant les parties où subsisteraient encore de la terre, des petits cailloux, etc. Portez une attention particulière à la roue libre, aux dérailleurs, au pédalier et aux freins. Insistez bien sur la chaîne, avec un chiffon, une brosse ou un “nettoyeur“ mécanique (Chain cleaner), et veillez à ce qu’aucun gravillon ne reste coincé entre les maillons.
● Nettoyez les deux jantes, d’abord avec une éponge ou un chiffon imbibé d’un dégraissant, pour finir avec un dissolvant non gras qui élimine les traces de caoutchouc laissées par les freins. Ultime étape : le dégraissage des dérailleurs et de la roue libre, avec un dégraissant, de préférence non polluant. À ce stade, votre vélo est propre comme un sou neuf et bien sec, mais non lubrifié. Pulvérisez une huile performante, au Téflon par exemple, sur tous les rouages et injectez quelques gouttes dans chaque gaine de câble. Plusieurs fois par an vous procéderez à une révision complète, mais ça c’est une autre histoire...
Pratique pour décoller la boue, l’emploi d’un jet haute pression peut avoir des conséquences malheureuses, comme l’infiltration d’eau dans les roulements ou l’écaillage de la peinture.
Après lavage, essuyez méthodiquement votre vélo avec un chiffon doux et absorbant. Commencez par le guidon, pour finir à l’arrière par les haubans, la roue libre et la jante arrière.
À l’aide de dégraissant ou de produit à vaisselle, nettoyez fréquemment les pignons de la roue libre. Car ils sont très exposés aux projections de toutes sortes qui s’agglutinent au lubrifiant.
Entre les pignons, la saleté s’accumule et sèche, avec pour conséquence désagréable de gêner le passage des vitesses. Un “peigne” spécial permet d’accéder à ces parties cachées.
Chargée de saletés fixées par la graisse, la chaîne émet des bruits désagréables et saute des pignons aux changements de vitesses. Dégraissez à la brosse ou employez un nettoyeur mécanique.
Déjà très exposées aux intempéries, les jantes sont “gommées” par les patins en caoutchouc des freins. Décapez celles-ci avec un dégraissant et finissez avec un dissolvant non gras.
Après nettoyage et séchage, lubrifiez tous les rouages, à commencer par la transmission qui souffre le plus. Évitez par contre de faire tomber de l’huile sur les jantes.
Lorsque les câbles sont trop secs dans leur gaine, c’est la transmission ou le freinage qui en pâtissent. Pulvérisez un lubrifiant au Téflon à l’intérieur de chaque conduit.