Comment et quand le verre float a-t-il été inventé ? Système D raconte son histoire.
Une invention révolutionnaire
Des vitres parfaitement planes et transparentes, c’est aujourd’hui la norme pour toutes les fenêtres.
Or, jusque dans les années 1960, la surface des vitres domestiques était souvent légèrement déformée. Pour obtenir une planéité parfaite du verre, il fallait polir longuement la surface selon des méthodes qui n’avaient guère changé depuis le XVIIIe siècle et dont le coût était très élevé.
Une invention anglaise
Inventé en 1952 par l’ingénieur britannique Alastair Pilkington après avoir observé un morceau de verre flotter sur l’eau, le verre float (ou verre flotté) permet de supprimer cette étape tout en gagnant en qualité.
Diplômé de Cambridge, l’ingénieur travaille pour la plus vieille entreprise de verre anglaise, Pilkington Brothers, fondée en 1826 (l’homonymie est une coïncidence), et qui avait déjà beaucoup fait progresser l’industrie verrière.
Sept années de recherches continues ont cependant été nécessaires avant que la technique ne soit rentable. Mais dès le début des années 60, la supériorité du verre float est reconnue de tous les acteurs du marché.
Le procédé de fabrication du float consiste à verser le verre en fusion (environ 1 100 °C) sur un lit d’étain, fondu à une température moyenne de 800 °C. La densité du verre lui permet alors de flotter sur ce bain d’étain et confère au verre une planéité parfaite, préservée par un lent refroidissement du verre qui devient solide et transparent à partir de 700 °C.
Durant les premières années d’exploitation du processus, on produit uniquement du verre de 6 mm. Depuis, grâce à de nouvelles évolutions techniques, il est possible d’obtenir des verres possédant des qualités spécifiques de résistance et d’isolation (verre feuilleté, teinté, autonettoyant…). Les verres coulés et polis ne sont plus désormais utilisés que dans un but décoratif.
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