Baisser sa consommation d’énergie est aujourd’hui une nécessité autant économique qu’écologique. Reste à savoir comment produire les précieuses calories au meilleur coût.
Pour consommer moins sans perte de confort, le premier réflexe est de se pencher sur son isolation. Vient ensuite le tour du choix énergétique. Les énergies renouvelables sont très tentantes, mais plus faciles à intégrer dans le neuf. En rénovation, il faut souvent composer avec la configuration des lieux et le système de chauffage en place. L’énergie à meilleur coût, voire même gratuite, peut venir en complément (eau chaude alimentée par un système solaire) ou en remplacement (bois à la place du fioul…).
Le principe des panneaux solaires thermiques se résume à absorber la chaleur du rayonnement solaire et à la transférer, via un fluide caloporteur, vers un réservoir de stockage (ballon d’eau chaude) ou une zone d’échange (plancher chauffant). Ces apports gratuits peuvent assurer une bonne partie de la production d’eau chaude sanitaire et participent largement au chauffage de la maison.
En rénovation, l’isolation est souvent moins performante. Les besoins en calories sont donc plus importants qu’en neuf. Le solaire est alors associé à d’autres énergies, si possible renouvelables.
Si vous disposez d’un chauffage central, vous n’ignorez pas que le fioul et le propane sont chers et que le gaz naturel s’en sort mieux. Le fioul ou le propane ont été choisis en leur temps, par défaut, faute de pouvoir se raccorder sur le gaz naturel. La nouvelle réflexion aboutit à deux possibilités : garder la même énergie en remplaçant la chaudière existante par un modèle plus performant (haut rendement, condensation) ou remplacer, voire compléter l’installation, par une chaudière au bois, une pompe à chaleur ou un système solaire.
En cas de chauffage électrique (souvent utilisé du fait de son coût d’investissement limité), vous pouvez à tout moment remplacer vos vieux convecteurs par des panneaux rayonnants ou des radiateurs à inertie.
Chaque degré supplémentaire de température ambiante se traduit par une augmentation d’environ 7 % de la consommation d’énergie. On comprend alors mieux l’intérêt d’un système de régulation et de programmation.
Le bon vieux thermostat d’ambiance fonctionne comme un interrupteur. En dessous d’une température prédéfinie par l’utilisateur, il enclenche le chauffage. Quand la température est atteinte, le chauffage s’arrête. Ce thermostat est placé de préférence dans le séjour et tenu éloigné de toute source de chaleur (y compris de la cuisine et de sa plaque de cuisson). Même électronique, ce système « marche-arrêt » reste limité. On l’associe donc à d’autres capteurs, comme la sonde extérieure qui permet d’anticiper la mise en route en cas de froid soudain, ou d’arrêter le chauffage si la température extérieure remonte.
Avec le chauffage central, on peaufine le système en équi-pant chaque radiateur d’un robinet thermostatique. Inu-tile de chauffer la chambre d’ami tout l’hiver si elle est occupée de façon très épisodique. De même, la notion de température de confort varie en fonction de l’usage des pièces. Si la salle de bains mérite 24 °C, les pièces à vivre peuvent plafonner à 20 °C et les chambres à 16 ou 17 °C. Et chaque occupant peut régler la température en fonction de sa notion du confort…
Mais on peut aller encore plus loin en considérant que le chauffage doit suivre le rythme des occupants du logement au jour le jour. Si on trouve logique de baisser le chauffage avant de partir en week-end, pourquoi ne pas suivre le même raisonnement si la maison se vide à certaines heures de la journée. C’est là tout l’intérêt de la programmation, surtout lorsque les lieux sont inoccupés en semaine de 8 à 18 heures. Bien souvent, le module de programmation propose alors une solution pour la semaine et une pour le week-end.
Les tuyaux de chauffage passent parfois par des zones non chauffées (garage, grenier, etc.). Vous pouvez alors très facilement réduire les déperditions grâce à des manchons en mousse souple, des coquilles en laine de verre rigide ou des bandes souples autocollantes en mousse recouverte d’une feuille d’aluminium.
Une nouvelle chaudière gaz à condensation peut être couplée à un ballon solaire. Sur certains modèles, il est même possible de visualiser les apports solaires (version « 242 F » de Viessmann).
Les régulations de chaudière peuvent piloter plusieurs installations associant chaudière à condensation, capteurs solaires et pompe à chaleur (« Diematic iSystème », De Dietrich-Thermique).
L’intégration des capteurs est plus facile à traiter en construction neuve. En rénovation, le respect de l’orientation et la mise en œuvre sont souvent beaucoup plus problématiques (De Dietrich-Thermique).