Un épais plateau et un piétement métallique assemblé par soudure assurent rigidité et stabilité à un établi. Lequel peut être entièrement réalisé avec des éléments de récupération.
• Les profilés de récupération – cornières ou tubes – n’ont pas toujours la longueur souhaitée. Il est facile de les rallonger en les soudant bout à bout. Pour une bonne pénétration de la soudure, chanfreiner les bords.
La finition se fait ensuite avec une ébarbeuse.
• Les meilleurs plans de travail sont en bois dur et massif. Le sapin choisi ici est l’essence la moins onéreuse. Mais, si possible, privilégier un bois dur comme le hêtre, dans une épaisseur minimum de 50 cm.
Indispensable dans l’atelier ou le garage, un établi de mécanicien se caractérise par un plan de travail qui doit être le plus large possible, de 1,15 m minimum à 2,40 m si le local le permet. Mais c’est le poids qui fait la différence entre un équipement de qualité et un matériel bas de gamme, réalisé soi-même ou acheté dans le commerce. En dessous de 50 kg, l’établi manquera de stabilité et risque de montrer des traces de faiblesse dès les premières utilisations intensives.
Le plateau de 1,80 x 0,60 m et 60 mm d’épaisseur est réalisé à partir quatre pièces de bois rabotés et assemblées à la colle vinylique. Durant le séchage (12 h au moins), les éléments sont maintenus par de grands serre-joints. Ce plan de travail est équipé d’un étau de mécanicien solidement fixé par trois boulons et d’un tiroir de rangement. Un plateau bas, en sapin ou un panneau de coffrage, sert de rangement pour l’outillage ou les pièces mécaniques.
Le piètement de l’établi réalisé ici est constitué de cornières récupérées sur des cadres de sommier. Les montants mesurent 45 x 45 x 820 x 4 mm d’épaisseur, les traverses et les entretoises 45 x 45 x 560 mm.
Les piètements sont constitués de deux montants, deux traverses et une entretoise, assemblés à la soudure à l’arc. Ils sont liaisonnés par deux longerons découpés dans un tube serrurier de section carrée (40 x 40 x 1 400 mm, épaisseur 2 mm), et par un profilé de 40 x 25 x 1400 mm boulonné sous le plan de travail.
Ce "châssis" métallique est ici recouvert de deux couches de peinture glycéro rouge vif, couleur d’origine de la plupart des cornières.
Si les profilés récupérés sont tachés de rouille, un nettoyage s’impose : brossage, rinçage à l’eau, suivis éventuellement, après séchage, d’un dégraissage à l’alcool à brûler. Il suffit ensuite d’appliquer sur le support une couche d’antirouille qui facilite l’accrochage de la peinture.