Entre plaisir et nécessité d’aménager son cadre de vie, plus de 80 % des Français font du bricolage. Certaines solutions innovantes permettent de simplifier la tâche et d’alléger la facture lorsque l'on réalise des travaux.
Le marché du bricolage représente le premier poste de dépenses d’équipement de la maison (1), et les grandes surfaces de bricolage (GSB) en sont les premières bénéficiaires, avant les réseaux de distribution spécialisés en matériaux (négoces). Répondant aux exigences de la vie moderne, ces enseignes proposent des milliers de références qui mettent « le faire soi-même » à la portée de chacun. On y trouve notamment un grand choix de produits à base de bois, de plâtre ou composites, conçus pour faciliter les travaux d’agencement et de décoration.
(1) Source : Les Échos études.
Les dérivés du bois, partout dans la maison
Disponibles en panneaux de grandes dimensions, les dérivés du bois présentent tous des caractéristiques techniques améliorées par rapport au bois massif. Ils se prêtent à de multiples applications en milieu sec ou humide, selon l’usage, certains offrant en plus une résistance spécifique au feu. Tenant bien le clou ou la vis, le contreplaqué (le multipli) est constitué de feuilles de bois déroulé, collées entre elles en croisant le sens du fil. Cette alternance de couches, ou plis, confère aux panneaux une stabilité dimensionnelle et une résistance mécanique remarquables. Les essences telles que l’okoumé, le peuplier et les résineux servent aux contreplaqués courants pour l’aménagement intérieur.
Les panneaux à usage décoratif sont revêtus de placages, pour l’ébénisterie, qui proviennent de feuillus nobles (châtaignier, charme, chêne, merisier, noyer…) ou d’essences exotiques fines (framiré, iroko, moabi, palissandre, sipo, teck, Wengé…). Il existe aussi des versions cintrables (à 3 ou 5 plis) qui autorisent toutes sortes de formes courbes ou entièrement cylindriques.
Entrant dans la catégorie des contreplaqués, le latté se compose de panneaux plaqués recto verso sur une âme faite de lattes en bois tendre contrecollées sur chant. Le fil des feuilles de placage est perpendiculaire à celui des lattes, pour une meilleure stabilité dans le temps. Le latté se vend également en panneaux standard ou décoratifs (replaqués).
OSB, agglo, MDF... : des panneaux faciles à usiner
Communément appelé aggloméré, le
panneau de particules est obtenu par pressage à chaud de fins déchets ligneux liés par des résines thermo-durcissables. L’agglo standard, permet de réaliser des aménagements et des meubles très bon marché.
Les
panneaux revêtus sont plus chers, l’importance du surcoût dépendant de la nature des parements : mélamine, stratifié, placage bois. De texture homogène mais friable, l’aggloméré s’assemble par clouage, vissage, chevilles plates, tourillons, etc. Pour plus de solidité, il est utile de renforcer les liaisons par collage ou d’utiliser des douilles à double filetage (intérieur et extérieur) pour les montages réversibles.
Les
panneaux d’OSB (lamelles orientées ou Oriented Strand Board) sont issus principalement de résineux, parfois de feuillus. Sa structure en couches croisées répond à des exigences techniques accrues, offrant un aspect très intéressant en décoration.
Quant aux panneaux de fibres de moyenne ou haute densité, ils possèdent une homogénéité exceptionnelle.
Le
MDF (Medium Density Fiberboard) est facile et agréable à usiner. On peut le lasurer, le peindre ou le vernir comme du bois massif.
Le
HDF (Hight Density Fiberboard) est plus lourd et encore plus résistant.
Les deux versions se retrouvent dans la fabrication de meubles et de revêtements : lambris, parquets contrecollés, sols stratifiés…
Des plaques de plâtre du sol au plafond
Le lancement de la plaque de plâtre en France, à la fin des années 40, a révolutionné le secteur de la construction. Constituée de plâtre moulé entre deux couches de carton, son utilisation à grande échelle a engendré un nouveau métier, celui de plaquiste, à mi-chemin entre menuisier et plâtrier. Apte à recevoir différents revêtements (peinture, papier peint, carrelage…), la plaque de plâtre permet de travailler vite et bien et offre de multiples options telles que cloisons légères, doublages, faux plafonds sur ossature, panneaux de sol pour chapes sèches… associés ou non à un isolant.
La pierre reconstituée reproduit les matières comme l’ardoise, la brique, le granit, le travertin, le bois… Selon les modèles et supports (parements muraux intérieurs ou extérieurs, dalles de terrasse, pavages), la pose s’effectue par simple ou double encollage, au mortier adhésif ou à l’aide de plots (ici, dalles sur plots "Cérès" de Carré d’Arc).
Cette plaque de sol écolabellisée, en plâtre armé de cellulose, comporte des bords feuillurés pour un assemblage par recouvrement. Elle se pose par collage puis vissage dans le plancher d’origine (h. 120 x l. 60 cm x ép. 18 mm + 10 mm de sous-couche en fibres bois).
Les parquets contrecollés
Les parquets contrecollés et les sols stratifiés à clipser simplifient considérablement la pose flottante. L’absence de colle rend le travail plus propre et fait gagner un temps appréciable. ("Élégance", lames de l 19 cm x ép. 9 mm).
Les carreaux et les plaques de plâtre
Exemples d’application des carreaux et plaques de plâtre :
- Cloison en carreaux de plâtre
- Chape sèche
- Doublage isolant sur ossature
- Structure de rangement en plaque de plâtre alvéolaire
- Cloison sur ossature
La plaque de plâtre standard
Simple à mettre en œuvre et d’un coût compétitif, c’est l’un des matériaux préférés des bricoleurs. De couleur gris-beige, de type A ou BA (selon l’ancienne classification), elle comporte deux bords amincis afin de compenser l’épaisseur du jointoiement. On trouve aussi des plaques pour plafond à 4 bords amincis, qui facilitent la réalisation des joints
La plaque de plâtre spécialisée
Les fabricants (Placo Saint-Gobain, Lafarge, knauf, Siniat…) ont étoffé leurs gammes en proposant des qualités adaptées à des contraintes précises, chacune identifi ables par une couleur distincte : acoustiques (parement bleu), hydrofuges (vert), ignifugées (rose), haute dureté (jaune), etc. Les formats commercialisés dans la grande distribution vont de 250 à 300 cm de hauteur et de 60 à 120 cm de largeur, dans des épaisseurs variant de 6 à 25 cm.
La plaque de plâtre fibrée
Composées à 80 % de gypse et 20 % de cellulose, ces plaques (Fermacell, Knauf…) sont armées pour résister. Comprimées à haute pression sans autre liant que de l’eau, leur dureté permet de fi xer des charges légères à moyennes par simple clouage ou vissage. Elles possèdent un bon comportement à l’humidité et au feu. Avec les plaques murales classiques, à bords droits, la pose et le jointoiement (au mastic colle polyuréthane) s’effectuent en une seule opération. Les nouvelles références à bords amincis, elles, nécessitent le même traitement de joints que les plaques cartonnées. Formats : H. 150 à 300 x l. 100 ou 120 cm x ép. 10 à 18 mm.
Le bois et ses dérivés
Panneaux |
Dimensions usuelles |
Domaines d’utilisation |
Précisions |
Aggloméré |
- Long.
- 250 à 305 cm
- Larg.
- 122 à 183 cm
- Ép.
- 8 à 50 mm
|
Agencements, mobilier, rangements utilitaires ou décoratifs, revêtements de murs et de sols… |
- Plusieurs variétés
- panneaux homogènes, multicouche, extrudés…
- Hydrofuge
- CTB-H
|
Contreplaqué |
- Long.
- 250 à 310 cm
- Larg.
- 122, 125, 153 cm
- Ép.
- 3 à 40 mm
|
Aménagements intérieurs/extérieurs, mobilier, revêtements de murs et de sols, modélisme… |
- Trois classes de collage des plis
- pour intérieur sec, intérieur humide ou extérieur.
- Hydrofuge
- CTB-X
|
Latté |
- Long.
- 250 à 350 cm
- Larg.
- 150 cm
- Ép.
- 15 à 40 mm
|
Mobilier, rayonnages, portes… |
Milieu sec essentiellement |
Lamellé-collé
ou abouté |
Disponible en tasseaux, planches, panneaux, poutres de différentes longueurs et sections |
Architecture intérieure, menuiseries diverses, réalisations extérieures… |
- Épaisseur moyenne des lamelles assemblées
- 35 à 45 mm.
- Pour usages extérieurs
- classe 3 ou 4
|
MDF |
- Long.
- 244 à 305 cm
- Larg.
- 122 à 207 cm
- Ép.
- 6 à 30 mm
|
Aménagements, mobilier, revêtements de murs et de sols… |
Pour intérieur.
Qualité hydro adaptée aux pièces d’eau |
OSB |
- Long.
- 245 à 500 cm
- Larg.
- 125 à 250 cm
- Ép.
- 6 à 22 mm
|
Aménagements divers, construction bois, murs et planchers… |
De OSB 1 (usages courants en milieu sec) à OSB 4 (contraintes élevées en milieu humide) |
L’aggloméré et les panneaux de fibres moyenne ou haute densité sont régulièrement utilisés dans la confection d’éléments stratifiés ou mélaminés.
Une qualité hydrofuge CTB-H ou HDF est recommandée pour réaliser un plan de cuisine ou de salle de bains.
Le bois composite ne nécessite presque pas d’entretien et s’adapte à tous les climats. Bonne alternative au bois massif, il convient à de nombreux aménagements extérieurs. À base de déchets recyclés, il soutient à sa façon la lutte contre la déforestation des zones tropicales. Sans solvants organiques, chlore ni formaldéhyde, il se recycle aisément.
Le contreplaqué se fabrique avec des feuilles de placage épaisses de 0,8 à 4 mm. Le fil du parement est généralement orienté dans la longueur du panneau. Afin de garantir sa stabilité, les feuilles sont toujours en nombre impair : 3, au minimum, jusqu’à 17 ou 19 pour les qualités « extérieur » et « marine ». Les classes d’utilisation sont définies par les normes EN 636-1, 2 et 3.
Les produits de bricolage "à l’eau"
Autres produits dont l’évolution a facilité la mise en œuvre : les peintures en phase aqueuse. Elles relèguent au rang de curiosités leurs concurrentes à base de dérivés de produits pétroliers. Cette réalité concerne autant le marché grand public que le secteur professionnel, soumis aux dispositions d’une Directive européenne (n° 2010/75/EU) sur la réduction des émissions polluantes, dont les COV (composés organiques volatiles).
Si les colles, décapants, peintures, lasures, vernis et autres produits en phase aqueuse peuvent contenir un pourcentage variable de charges, pigments, adjuvants… pas très écologiques, leur forte proportion en eau les rend bien moins nuisibles pour la santé et l’environnement. Certaines colles sont utilisées dans la fabrication de matériaux (panneaux dérivés du bois, plaques de plâtre, revêtements de murs ou sols) conformes à la réglementation sur la qualité de l’air intérieur.
Sur un plan pratique, les produits à l’eau sont presque inodores et sèchent rapidement. Si les composants synthétiques qu’ils peuvent contenir émettent une légère odeur, cette action est de courte durée et sans les effets malsains des solvants pétroliers. En outre, la dilution à l’eau simplifie le nettoyage des outils.
La préparation des supports et la peinture
Les toiles et voiles de verre renforcent et stabilisent les supports en mauvais état. Certaines références sont à poser par encollage du mur. D’autres sont préencollées. Plus simple encore (comme ici), la toile en fibre de verre EasyFix est adhésive et repositionnable.
La mise en peinture se fait en deux couches minimum, la première obligatoirement en phase aqueuse.
Diluable à l’eau, la peinture "Métaliz" s’étale au rouleau en deux passes espacées d’environ 4 heures.
Elle peut s’utiliser sans primaire d’accrochage sur des surfaces déjà peintes et les boiseries brutes.
Sur fond plâtreux ou poreux, une couche de primaire d’accrochage est nécessaire.
Elle s’applique aussi sur supports lisses ou " fermés" comme le carrelage ou la mélamine.
Comment rajeunir des meubles ou du carrelage ? Grâce à une résine teintée qui s’applique au rouleau sur le plastique, le carrelage ou le bois.
Un simple dégraissage et quelques heures suffisent à transformer le support sans gros travaux ! Le produit comprend généralement deux composants : une résine colorée et un durcisseur, chacun conditionné dans un pot. Un récipient supplémentaire peut être fourni pour réaliser le mélange.
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