La technologie sans fil des alarmes a beaucoup évolué ces dernières années. Elle se caractérise par des performances accrues avec la possibilité d’intégrer des solutions domotiques.
Pourquoi choisir une alarme sans fil ?
Un cambriolage a lieu toutes les 90 minutes en France et la probabilité d’une intrusion est plus élevée dans une maison qu’un appartement. Entre 2011 et 2013, 3,6 % de personnes habitant une maison ont déclaré avoir été confrontées à une tentative d’intrusion ou un cambriolage contre 2,9 % pour les occupants d’appartement*. L’alarme filaire demeure la plus fi able, car elle est insensible aux perturbations d’ondes, de portées, de brouillage, etc. C’est pour cette raison qu’on la retrouve dans les locaux professionnels et dans les sites sensibles (banques, musées…). Elle est cependant moins adaptée à la maison individuelle, car rares sont ceux qui pensent à passer les gaines et les câbles en prévision d’un tel équipement.
L’alarme sans fil qui fonctionne par onde radio est donc une alternative souvent intéressante.
Où installer son alarme ?
La centrale s’installe hors de portée de vue. Le son strident de la sirène intégrée déroute l’intrus qui ne cherche pas la source du bruit, préférant prendre la fuite.
Alarme radio : comment ça marche ?
Un système d’alarme radio se compose de différents organes autonomes (alimentés par piles) qui s’installent aux endroits stratégiques de la maison pour détecter instantanément toute intrusion.
Vendu généralement en packs, il peut comporter une centrale sirène, une sirène-flash extérieure, un clavier de commande, une télécommande, de(s) badge(s), de(s) détecteur(s) de mouvement et de(s) détecteur(s) d’ouverture.
La centrale est le centre névralgique du système.
Elle enregistre les commandes (ou scénarios) et réceptionne les informations des détecteurs. Lorsqu’un mouvement est repéré, elle actionne sa sirène intégrée.
Elle déclenche également la sirène-flash extérieure dont le rôle est d’alerter le voisinage.
En parallèle, la centrale, reliée à la prise téléphonique ou à une connexion Internet, prévient son propriétaire via son téléphone ou signale l’intrusion à un poste de télésurveillance (si les occupants bénéficient d’un abonnement).
Centrale d'alarme : une installation discrète mais efficace
La centrale s’installe de préférence dans un endroit discret et la sirène-flash, bien exposée aux regards en façade, à un niveau assez élevé (minimum 1er étage).
Le clavier de commande (de plus en plus fourni avec une télécommande) se place à proximité de l’entrée pour permettre la mise en marche et l’arrêt du système en quelques secondes.
Les détecteurs de mouvements sont placés aux angles supérieurs des pièces, face aux portes de communication.
Même s’ils n’empêchent pas l’effraction, les détecteurs d’ouverture situés sur la porte d’entrée (54,2 % des intrusions) et les fenêtres (22,7 % des intrusions) déclenchent l’alarme pour dissuader l’intrus de pénétrer.
L’évolution des détecteurs de mouvement a même permis d’adapter les systèmes à la présence d’animaux domestiques pour éviter les déclenchements intempestifs. L’explosion des smartphones et des tablettes numériques a poussé les fabricants à développer des applications permettant d’interagir à distance sur son alarme.
Quant aux habitudes de vie, des badges permettent aux enfants qui rentrent de l’école avant leurs parents de couper l’alarme grâce à un lecteur extérieur (et inversement).
S’agissant de personnes âgées ou à mobilité réduite vivant seules, en cas de malaise, un pendentif médaillon à bouton permet même à une personne en détresse de déclencher l’alerte.
* Constat réalisé en 2012 par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Pour mieux comprendre les caractéristiques de ces délits, l’ONDRP a interrogé entre 2011 et 2013 plus de 48 500 ménages en France métropolitaine en partenariat avec l’Insee.
Les détecteurs de mouvements s’installent sur les murs à plus de 2 m de hauteur, dans un angle, et disposent en moyenne d’un champ de détection de 90°.
Le kit « Multizone » de Thomson comprend un détecteur d’ouverture magnétique composée de deux parties.
La première est fixée sur le dormant, la seconde sur l’ouvrant. Lorsqu’elles ne sont plus en vis-à-vis, l’alarme se déclenche.
Ultraplat, le « détecteur d’ouverture invisible » de Delta Dore s’installe discrètement sur le côté intérieur du battant et l’aimant, sur la partie extérieure du dormant d’une fenêtre à la française ou oscillo-battante.
Alarme sans fil : les options qui facilitent la vie
Certains fabricants proposent des accessoires complémentaires compatibles avec leurs systèmes d’alarme tels que des détecteurs infrarouges extérieurs (qui signalent la présence d’un intrus aux abords de la maison, la nuit), des détecteurs de fumée, de fuites d’eau, de coupures d’électricité prolongées ainsi que des détecteurs plus techniques d’ouverture de porte de garage et de choc contre vitrage.
Des modèles prennent aussi en compte les animaux domestiques vivant dans la maison. Il est également possible d’adapter un système vidéo intérieur et/ou extérieur permettant de surveiller l’habitation à distance et de pouvoir, éventuellement, identifier les responsables de l’intrusion. Véritable cerveau de la maison, l’alarme se couple aujourd’hui à la domotique.
Elle peut commander la fermeture des volets, du portail ou couper le chauffage dès qu’une fenêtre ou une porte ouverte est détectée.
Les critères à retenir
Une alarme NF/A2P répond aux critères de certifi cation imposés par les marques NF (délivrée par Afnor Certifi cation) et A2P (par le CNPP, organisme expert en prévention et maîtrise des risques et reconnu par les assurances).
Cette double certification est attribuée au matériel de sécurité électronique qui correspond aux normes françaises ou européennes transposées. Sous le logo A2P, le matériel est symbolisé par un, deux ou trois boucliers.
Par exemple, un système d’alarme certifié NF/A2P avec deux boucliers est adapté aux habitations facilement accessibles de type maison individuelle ou aux appartements situés en rez-de-chaussée.
Les solutions alternatives aux alarmes radios
Les opérateurs de téléphonie mobile et fournisseurs d’accès Internet proposent des services d’alarmes connectés à Internet. Ils sont mis à disposition avec un abonnement mensuel.
Cette formule, avec le matériel raccordé à un centre de télésurveillance, revient chez Bouygues Telecom et Orange à 20 €/mois (avec installation du système) et à 10 ou 20 €/mois chez SFR (+ achat de la centrale à 100 €).
Grâce à Internet et pour moins de 250 €, la box HomeWizard permet de piloter des accessoires sans fil (détecteurs de mouvement, d’ouverture, de fumée, prise commandée pour l’éclairage, caméra…) sans être associée à un système d’alarmes. Il est possible de créer des scénarios pour sécuriser sa maison (fermeture des volets roulants par exemple) et d’être prévenu de la moindre anomalie ou intrusion par notifi cation push sur un smartphone.
Le fabricant français Picard Serrures propose une serrure carénée (Sérénis 710 Signal) certifiée A2P*** (les trois étoiles indiquent la résistance à l’effraction, soit ici 15 minutes) équipée d’une alarme alimentée par pile 9 V.
Elle intègre un détecteur de choc qui dispose d’une sensibilité réglable pour se déclencher à la moindre attaque.
En cas d’agression, un bouton présent sur le carénage permet aussi de déclencher l’alarme.
Tableau comparatif de huit alarmes radio
Huit alarmes radio : détecteurs et centrales
Cet article est paru en mars 2014, les produits et prix peuvent avoir changés.
[
]