Si la plupart des variétés anciennes ne peuvent plus être admirées que dans les grandes roseraies publiques, les principaux obtenteurs proposent aujourd’hui une gamme immense de rosiers couvrant tous les goûts de l’amateur. Certaines maisons offrent même une sélection “collection”, qui réunit les plus beaux spécimens actuels ou passés de l’obtenteur. On parvient ainsi à se faire une idée de l’extraordinaire diversité de la production, à travers une sélection des cultivars qui nous semble représentative du monde toujours vivant de la rose.
La rose du Bengale fut la première utilisée pour réaliser des hybridations entre Rose d’Extrême-Orient et Rose européenne. Ces croisements ont abouti à la Rose de Boursault, en 1810, issue du rosier des Alpes. Ce rosier sarmenteux, non remontant, épanouit des fleurs demi-pleines réunies en petits bouquets.
Actuellement, de nombreuses hybridations entre les types ont estompé ces différences, et certains rosiéristes ne présentent plus qu’une classe de polyantha/floribunda, ou classent dans les polyantha des variétés que d’autres nomment floribunda.
Ce sont les variétés naines issues du rosier du Bengale nain (ou Rosier de Miss Lawrence). Leur taille dépasse rarement 25 cm de hauteur. Ils se couvrent, durant l’été, de petites fleurs bien pleines, de 4 à 5 cm de diamètre.
Ces minuscules buissons, au feuillage très fin, sont particulièrement adaptés à la culture en pots ou en bacs, pour la garniture des fenêtres ou des balcons. Ils conviennent également à la décoration des rocailles et des petites plates-bandes.
De nombreux rosiers botaniques peuvent être classés dans cette section. Ils ont l’avantage de résister à nos hivers, et d’être peu sensibles aux maladies qui attaquent les rosiers modernes. Leurs fleurs, de forme simple, donnent un air frais et campagnard au jardin. Mais ils présentent l’inconvénient de n’être pas (ou peu) remontants. Parmi les nombreuses espèces énumérées dans les rosiers galliques, il est encore possible de s’en procurer quelques-unes.
• Remontants à grandes fleurs uniques
Tous les rosiers de ce type proviennent d’une variation accidentelle et spontanée, de variétés de rosiers buissons à fleurs uniques. Un plant, au lieu de se présenter en buisson à rameaux dressés, a des tiges plus longues et sarmenteuses, ce qui lui donne un port grimpant. Ce pied, muté pour le seul caractère de son port, et semblable à la variété mère pour tous ses autres caractères morphologiques, est ensuite multiplié par greffage.
Les nouvelles variétés reproduites, gardant le caractère sarmenteux du greffon, portent le nom du type, précédé du mot anglais “Climbing” (Cl.) ou du mot français “grimpant” (Gr.) pour les en différencier.
• Remontants à fleurs groupées
Dans cette catégorie se trouvent des “Mutants Climbing”, hybrides de polyantha ou de floribunda, et des rosiers sarmenteux dès leur origine, c’est-à-dire n’ayant pas leur équivalent en rosier buisson. Ces vrais grimpants sont souvent plus vigoureux et plus remontants que les Climbing (grimpants).
• Non remontants à fleurs en bouquets
Ces rosiers, souvent anciens, descendant du rosier de Wichura, sont de grande taille. Leur floraison, bien que limitée à la période mi-juin, mi-juillet, reste très spectaculaire par son abondance.