Arbuste à caractère vivace, le rosier constitue un cas original dans le monde botanique du jardin. Peu exigeant à long terme, d’une longévité exceptionnelle, il demande cependant un certain nombre d’interventions précises, sans lesquelles il ne peut fleurir ni se développer durablement. Connu depuis l’Antiquité, le rosier contemporain est en fait le résultat d’une longue évolution, et d’une transformation radicale survenue aux XVIIIe et XIXe siècles. Toutes les formes de rosiers actuels ont en commun une floraison abondante et un parfum que leurs ancêtres ne possédaient pas.
Le rosier fait tellement partie du décor floral de nos jardins qu’il est à peine nécessaire de le décrire. Pourtant, la plupart des rosiers actuels ne correspondent pas exactement à ce que l’on appelle le rosier botanique, héritier de nos lointains ancêtres… les Gaulois (d’où son nom Rosa gallica). Les botanistes considèrent le rosier comme un arbuste à tige dressée, à caractère ligneux (s’accentuant en vieillissant), garni d’aiguillons les fameuses épines.Les feuilles, alternées, portent à leur base des stipules, sortes de petites feuilles situées à la liaison avec la tige. Suivant les espèces, elles sont persistantes ou semi-persistantes.
À l’origine, la fleur du rosier se compose de cinq pétales formant cercle autour du pistil et des étamines. Nos roses modernes en possèdent beaucoup plus. On parle de roses simples lorsqu’il s’agit d’un rosier botanique, de roses semi-doubles lorsque le nombre de pétales atteint vingt-cinq, de roses doubles si on en compte cinquante, et, au-delà de ce nombre, de roses très doubles.