L’artichaut est une plante spectaculaire qui vient bien sous nos climats (aussi bien dans l’ouest de la France que dans le Midi, avec des variétés adaptées), mais qui présente l’inconvénient d’occuper beaucoup de terrain pendant deux années pour une récolte assez limitée.
Il lui faut une terre riche et profonde, pas trop humide, pour éviter le pourrissement. On peut considérer qu’une planche de terre est épuisée après sa culture et qu’il faut à nouveau la fumer et la défoncer profondément.
Caractéristiques
Nom vernaculaire : artichaut
Nom latin : Cynara scolymus
Famille : Composées
Cycle végétatif : plante vivace traitée comme trisannuelle
Mode de multiplication : œlletonnage Plantation 2 à 3 œilletons/m2
Vitesse de levée : 20 jours
Récolte : jusqu’à 10 têtes par pied
Engrais : fumure de fond phospho-potassique avant la plantation (au labour), puis nitrate de soude ou engrais azoté
Parasites, maladies et traitements : • Puceron des racines, noctuelle de l’artichaut, vanesse, teigne, altise, charançon : insecticides spécialisés • Blanc ou mildiou : bouillie bordelaise • Oïdium : fongicides
Etapes de culture
Multiplication
Le
semis d’artichaut est très difficile à réussir, d’où le fait que pratiquement aucune maison grainetière ne distribue les graines de façon courante. Les sujets obtenus sont d’ailleurs rarement fidèles à la variété d’origine, et de nombreux plants doivent alors être éliminés avant mise en place. Le semis se fait en principe sur couches chaudes ou en godets, en serre ou châssis chaud en février-mars.
L’
œilletonnage est la technique de multiplication la plus courante. Il s’agit de prélever des rejets, dits «
drageons », qui repartent d’un pied déjà cultivé, en mars-avril, lors du débuttage. On trouve d’ailleurs des drageons dans le commerce, vendus en bottes, et qui doivent être plantés dans les meilleurs délais.
Culture
Si l’on a procédé par semis, les plants sont à repiquer en mai, à température clémente (10 à 15 °C minimum). La plantation des drageons se fait de fin mars à début mai en lignes distantes d’environ 1 m, deux par deux, à 80 cm les uns des autres, après habillage (on coupe environ le tiers des racines et le tiers des feuilles).
On arrose abondamment pendant l’été en évitant la pourriture.
Avant l’hiver on coupe une partie des feuilles, on butte les plants et on les recouvre de feuilles pendant les grands froids. Le débuttage se fait en mars-avril. On ne laisse alors que deux rejets par pied en prélevant des drageons à cette occasion, ce qui permet d’étendre la plantation ou de remplacer certains pieds.
Récolte
La première récolte peut se faire au mois de septembre qui suit la plantation des drageons, mais la plus importante se fait toujours l’année suivante, de juin à juillet suivant les régions. Le rendement, faible la première année (une à trois têtes, mais parfois même aucune), peut atteindre jusqu’à dix têtes l’année suivante. Lorsqu’apparaissent les artichauts, on peut prélever à nouveau des drageons pour éviter une déperdition de sève.
Maladies et parasites
Les touffes d’artichaut, peu sensibles aux maladies et aux parasites, craignent surtout les hivers très rudes, ainsi que la pourriture produite par l’humidité stagnante. Il convient donc de bien drainer les sols à tendance humide.
• Les pieds peuvent subir les attaques du puceron des racines, de la noctuelle de l’artichaut, du charançon (traitement par insecticides).
• Une maladie peut les atteindre : le blanc, ou oïdium, qui se traite avec de la bouillie bordelaise.
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