Le persil tient une place importante dans la cuisine aussi bien pour son goût que pour son aspect esthétique (persil frisé) qui sert à la décoration des plats. La culture est facile, seule la levée des graines pose parfois des problèmes. Il peut être cultivé aussi bien en pot qu’en pleine terre.
On notera qu’il existe des variétés cultivées pour la racine (persil tubéreux) qui se consomment comme les salsifis.
Semis
La levée des graines est très incertaine et peut aller de deux semaines à plus d’un mois. Pour favoriser le semis, on conseille parfois de «
stratifier » les graines pendant l’hiver, c’est-à-dire les placer au frais durant cette période dans un pot ou une caissette avec de la terre fine et du sable.
Le persil étant une excellente
plante de bordure, on le place souvent en périphérie d’une planche ou en bordure d’allée.
Le semis se fait en lignes dans une terre riche (mais
sans fumier, qui forcerait le goût du persil) ameublie préalablement par griffage. Le sillon est creusé avec la langue de la serfouette, le long d’un cordeau tendu. Le semis doit être clair, car la levée est toujours dense. Un plombage énergique est indispensable. Un bon terreautage favorise la levée.
Le semis peut s’échelonner du printemps à l’automne. Semé tôt, le persil risque de monter en graine dès l’été (il faut alors couper les hampes florales dès leur apparition). Si l’on sème tard (à partir du mois d’août), la montée en graine ne se fera que l’année suivante.
Culture
De la levée à la cueillette, le persil ne demande pratiquement aucun soin particulier, sinon sarclage et binage réguliers, ainsi que des arrosages par temps très sec. Si la levée est très dense, il est nécessaire d’éclaircir les plants (à raison de 3 à 5 cm).
Si le semis a été tardif (à partir du mois d’août), il faudra protéger les pieds dès la fin de l’automne, au moyen d’un paillage ou de paillassons. Pour consommer du persil pendant tout l’hiver, il est souhaitable de le protéger par un tunnel ou des cloches.
Récolte et conservation
Avec une bonne
protection hivernale, on peut pratiquement récolter du persil pendant douze mois d’affilée, la cueillette pouvant commencer trois mois après le semis. Si l’on ne peut protéger la plante, mieux vaut l’arracher avant les gelées et la mettre à sécher en cave pour la placer ensuite dans une boîte hermétique. Si plus tard on l’expose à la vapeur, elle reprend son aspect et sa fraîcheur. Il est possible également après séchage de hacher finement les feuilles et de les conserver dans des pots opaques et hermétiques en vue d’un saupoudrage des plats. La conservation des feuilles est également possible dans des glaçons placés au congélateur.
Une persillère en pot
Il est possible également d’avoir du persil tout l’hiver si l’on
sème en pot dès juillet ; on le rentrera pour l’hiver dans la cuisine, près de la fenêtre. On peut également déplanter un ou plusieurs pieds avant les gelées et les repiquer en pot. Dans un but décoratif, on utilise parfois un pot dit « à crocus », c’est-à-dire percé de trous latéraux dans lesquels on repique des pieds. En surveillant les arrosages, on obtient du persil en abondance.
[
]