FRFAM.COM >> Famille >> En plein air >> Structures de cour et de jardin

Les insectes du rosier

Comme toutes les plantes cultivées, le rosier est sujet aux attaques des insectes, qui trouvent dans les nombreux boutons floraux et dans les feuilles fraîchement formées, une nourriture de choix.

Les insectes du rosier

Les pucerons

Les insectes du rosier Les pucerons sont les parasites les plus courants du rosier. Très prolifiques et particulièrement voraces, ils se développent en colonies, couvrent en grappes les boutons et les tiges qu’ils piquent pour en sucer la sève. Les pucerons nuisent au développement du rosier, non seulement parce qu’ils sucent la sève, qui ne profite donc plus aux fleurs et aux feuilles, mais aussi parce qu’ils entraînent la formation de gales et la prolifération de certains champignons qui se développent sur leurs déjections. Les pucerons sont également souvent porteurs de virus. Le plus connu, car le plus répandu, le grand puceron vert, se propage à une vitesse étonnante du printemps jusqu’à l’automne. Les dernières pontes peuvent même hiverner sur les écorces. Les insectes du rosier La culture intensive des rosiers rend insuffisante l’action des prédateurs naturels du puceron, tels les coccinelles et certains oiseaux, la mésange par exemple. Il faut donc procéder à des traitements périodiques dès leur apparition. Vous trouverez dans le commerce des produits parfaitement adaptés qui s’appliquent par pulvérisation.

Les cicadelles

Les insectes du rosier Les cicadelles, souvent confondues avec les pucerons, ressemblent à de minuscules cigales. Il suffit de secouer un rosier pour les voir s’envoler en grand nombre, surtout pendant l’été.
L’insecte par lui-même ne cause pas de dégâts apparents à la plante ; mais la femelle entaille profondément l’écorce des jeunes rameaux, sur lesquels elle dépose ses œufs à l’automne.
Ceux-ci hivernent pour éclore au printemps. Les larves se fixent alors sous les feuilles pour sucer la sève.
Pour être efficace, le traitement doit se faire en trois temps : taille courte, suivie d’un brûlage des rameaux ; traitement insecticide estival, destiné aux insectes adultes ; pulvérisation huileuse (albolineum, par exemple) hivernale, pour détruire les œufs.

Les bupestres

Les insectes du rosier Les bupestres ne peuvent passer inaperçus puisque l’insecte adulte atteint environ un centimètre de long et se présente sous la forme d’un coléoptère de couleur mordorée. Vous n’aurez pourtant que rarement l’occasion de l’apercevoir, car l’adulte ne cause aucun dommage direct à la plante. En revanche, vous verrez peut-être des boursouflures sur l’écorce. Si vous les grattez, vous constaterez que la tige est percée de multiples galeries, surtout à proximité de la greffe ; ces galeries sont le résultat de la ponte des œufs, puis du développement des larves. Cette ponte a lieu en juin-juillet ; les œufs hivernent et les larves se développent au printemps. Le cycle de développement étant comparable à celui des cicadelles, il faut là aussi combattre les adultes lorsqu’ils se manifestent et procéder à un traitement huileux pendant l’hiver.

Les tenthrèdes

Les insectes du rosier Ce sont des hyménoptères ressemblant un peu à de minuscules abeilles, connues également sous le nom de mouches à scie, du fait de leur important appendice de ponte rappelant la forme d’une scie égoïne.
Parmi les nombreuses espèces de tenthrèdes, plusieurs d’entre elles s’attaquent directement au rosier (tenthrède rouleuse des feuilles, tenthréde cigarière, tenthrède effeuillante, tenthrède brouteuse, tenthrède des pousses et tenthrède des tiges).
Elles ont en commun de pondre sur les feuilles en y pratiquant des encoches avec leur appendice de ponte.
Les larves gris-vert se développent en roulant les feuilles sur elles-mêmes en dévorant le limbe. Certaines espèces (T. des pousses) voient leurs larves creuser des galeries dans les pousses, d’autres (T. des tiges) dans les tiges. La pulvérisation ou le poudrage des larves à l’aide de produit à base de parathion se révèle très efficace.

Les phalènes

Les insectes du rosier La chenille de ces papillons (dite chenille arpenteuse) est l’une des plus redoutables parmi celles qui s’attaquent aux rosiers. D’une voracité sans pareille, elle s’attaque aussi bien aux bourgeons ou aux feuilles qu’aux fleurs. La nuit, lors des périodes humides d’octobre-novembre, la femelle grimpe le long des troncs pour y pondre ses œufs. Ils hivernent pour n’éclore qu’au printemps, avec la montée de sève.
La chenille se développe jusqu’à l’été ; elle atteint jusqu’à trois centimètres de long. Elle se laisse alors glisser jusqu’au sol au bout d’un long fil soyeux ; sa métamorphose s’accomplit ensuite en terre. La lutte contre ces chenilles peut se faire manuellement pour un petit nombre de chenilles et pour une roseraie peu importante. Sinon, il faut avoir recours à une pulvérisation insecticide. Pour tous ceux qui répugnent aux traitements chimiques, signalons la possibilité d’engluer le pied du rosier, ce qui empêche les femelles de grimper pour aller pondre.

Les tordeuses

Les insectes du rosier Toujours au rayon des papillons, signalons les tordeuses. Il en existe de nombreuses espèces qui ont en commun de s’attaquer aux feuilles qu’elles tordent en les engluant d’un tissu laineux pour mieux les dévorer. Elles ne dédaignent pas les jeunes pousses ni les boutons floraux, qu’elles crèvent pour n’en rogner qu’une partie. Pulvérisations et poudrages insecticides sont ici de règle.

Les mégachiles

Les insectes du rosier Ces abeilles solitaires découpent littéralement les feuilles de rosier, comme avec des ciseaux, perçant de véritables trous pouvant atteindre un centimètre de diamètre. Elles s’en servent pour fabriquer le nid destiné à abriter leur progéniture. Seul un traitement insecticide sera efficace. Attention, ne vous trompez pas d’abeille. Mieux vaut peut-être admettre quelques dégâts dans vos rosiers, plutôt que risquer l’empoisonnement du miel d’un apiculteur voisin !

Les cétoines, les hannetons et les vers blancs

Les insectes du rosier Les cétoines et les hannetons constituaient jadis de véritables fléaux horticoles, au point qu’on les considère responsables, en plein XVIIe siècle, des dernières grandes famines de nos campagnes. Ces gros coléoptères, lorsqu’ils sortent de terre en mai-juin, sont affectés d’une fringale qui les rend redoutables pour les arbres et les arbustes. Ils dévorent alors aussi bien les feuilles que les fleurs, et les roses n’y échappent pas. Passée cette phase “dévorante”, les femelles retournent vers les terres cultivées où elles pondent chacune plusieurs dizaines d’œufs. Les insectes du rosier La terre affinée et ameublie des massifs et des parterres constitue un terrain de reproduction privilégié. Éclosant rapidement, les œufs donnent naissance à ces fameux vers blancs, qui se développeront dans le sol pendant trois années environ. Très actif du printemps à l’été, le ver blanc s’attaque avec voracité aux racines des plants cultivés. Si la plupart des légumes constituent une nourriture de choix, les arbustes comme les rosiers voient aussi leurs racines attaquées. Seuls l’écorce des racines et le chevelu sont rongés. Cela suffit cependant à entraver totalement la floraison du rosier et entraîner le flétrissement des feuilles qui tombent prématurément. Les insectes du rosier Les moyens de traitement efficace restent très limités. Il est illusoire d’espérer tuer les adultes, compte tenu de leur durée de vie très éphémère. Le traitement insecticide, par ailleurs, ne peut intervenir qu’en pleine floraison, ce qui, rappelons-le, est formellement interdit (pour assurer la protection des insectes mellifères). La destruction des larves au moment de l’ameublissement, voire de la plantation, s’avère efficace, encore que les larves adultes s’enfoncent souvent très profondément dans le sol. Il faut désinfecter la terre et la traiter avec un insecticide à base de lindane ou de parathion. 

Les cochenilles

Les insectes du rosier Insectes minuscules, les cochenilles ont en commun d’être protégées par une carapace (cuticule) de consistance variable, et de sécréter une sorte de cire qui leur vaut l’appellation commune de “poux collants”. Elles se collent sur les tiges et sucent la sève de la plante grâce à un appareil buccal puissant et un rostre souple très développé. La cochenille ronde du rosier entre dans les espèces dites “à bouclier”, du fait de sa cuticule écailleuse grise, qui protège un insecte de couleur rouge vineux. Tout comme les pucerons, les cochenilles sont extrêmement prolifiques ; elles finissent parfois par gainer complètement les tiges d’un rosier, les couvrant littéralement d’une croûte grisâtre. Elles affectionnent particulièrement les vieilles branches des rosiers grimpants. Il reste assez facile de se débarrasser des cochenilles par un traitement effectué en hiver avec de l’huile blanche (albolineum), et en attaquant avec un insecticide puissant dès leur apparition. Brossez ensuite les tiges pour les débarrasser des cochenilles mortes, ou mieux brûlez-les.

Les thrips

Les insectes du rosier Les thrips se présentent sous la forme de petites mouches noires très vives ne dépassant pas trois millimètres à l’âge adulte. Le thrips du rosier s’attaque aux fleurs fraîchement épanouies avec une prédilection pour celles de couleurs claires. Il les mordille pour s’en nourrir, y pond ; les larves elles-mêmes vivent aux dépens de la fleur. Celle-ci se couvre de multiples points sombres, et les pétales se fripent. Un traitement insecticide juste avant l’éclosion des boutons floraux suffit en général.

Les araignées rouges

Les insectes du rosier Restés longtemps inconnues des scientifiques, car invisibles à l’œil, les acariens pullulent dans notre environnement. L’immense majorité d’entre eux reste totalement inoffensive ; mais certains s’attaquent directement aux plantes cultivées. C’est le cas notamment du tétranyque, plus connu sous le nom (faux au demeurant) d’araignée rouge, et qui touche plus particulièrement le pommier. Le sujet adulte pond ses œufs sur l’écorce, où ils sont parfois si abondants qu’ils se révèlent à l’œil sous forme de traînées rouges.
Après éclosion, les larves et les sujets adultes piquent le revers des feuilles, qui prennent une couleur grise, se dessèchent et tombent prématurément. L’assimilation chlorophyllienne étant interrompue ou entravée, la floraison ne peut plus se produire.
Il ne faut pas cacher la difficulté qu’il y a à se débarrasser des acariens. En effet, ils résistent à de nombreux traitements insecticides, et il est parfois difficile de se procurer de véritables produits acaricides.
À titre préventif, il peut se révéler utile de détruire après ramassage toutes les feuilles qui se détachent spontanément d’un rosier, sur lesquelles se trouvent peut-être fixés des œufs d’acariens (une substance visqueuse grisâtre les protège). Une taille sévère reste la bienvenue.

Les forficules

Les insectes du rosier Plus connus sous le nom de perce-oreille, du fait de la forte pince que portent les mâles (les femelles en sont dépourvues et portent deux baguettes parallèles), les forficules s’attaquent volontiers aux fleurs. Ils pondent leurs œufs en terre au cours du printemps ; les larves sont, en quelque sorte, maternées dans des nids souterrains jusqu’à l’été. Les insectes déploient une activité intense jusqu’en octobre. Nocturnes, ils se déplacent la nuit. Si les insecticides peuvent se révéler efficaces, il reste plus simple de piéger ces insectes en disposant au sol des morceaux de tuiles ou d’ardoises, sous lesquels ils viennent se cacher le jour. Il suffit alors de les détruire, à condition de se montrer rapide…

Les aphophores

Les insectes du rosier Ce sont des insectes proches des cicadelles, dont les larves vertes, de consistance assez molle, émettent une bave écumeuse formant des collerettes blanches autour des tiges. La présence de cette écume révèle celle des larves, souvent difficilement repérables. Un traitement insecticide permet d’en venir à bout assez facilement.
[]