Diverses lianes peuvent fleurir un espace vertical et agrandir ainsi le jardin. À vous de choisir les espèces les mieux adaptées aux lieux et à vos besoins.
• Supprimez les fleurs fanées sur les annuelles, vivaces et rosiers pour favoriser les remontances et prolonger les floraisons en évitant la formation de graines.
• Les muscaris, narcisses et fritillaires, à enracinement lent, gagnent à être installés dès la fin du mois, ou du moins dès qu’ils sont disponibles.
• Transplantez les iris et pivoines. La reprise de végétation n’aura lieu qu’en automne (c’est normal). Installez les uns et les autres en les enterrant à peine.
• Traitez les lavatères, roses trémières et autres Malvacées contre les altises (puces de terre) qui transforment fleurs et feuilles en dentelle.
• Récoltez les pommes de terre de garde. Laissez-les bien ressuyer (sécher)quelques jours avant de les entreposer dans un local aéré. Brûlez les fanes pour limiter les maladies.
• Récoltez les haricots après vous être enduit les poignets de pommade répulsive contre les aoûtats.
• Plantez les poireaux d’hiver dès le début du mois ; vous n’apporterez d’engrais qu’au début septembre.
• C’est la pleine saison des bouturages à bois demi-tendre des arbres et arbustes. Essayez un peu tout, en terre légère et à mi-ombre.
Les plantes grimpantes doivent être sélectionnées en fonction de l’espace à couvrir, de l’accessibilité des lieux, du climat et de l’exposition. Ne vous trompez pas de sujet pour obtenir le meilleur effet.
• Certaines de ces lianes peuvent avoir un développement colossal. Par exemple, la glycine, les vignes d’ornement ou les bougainvillées peuvent atteindre aisément 15 à 20 m de long et autant de large. Au poids représenté (et à la prise au vent correspondante) s’ajoute la puissance étrangleuse de certaines (voir page suivante). Veillez à ne les adopter que si vous pouvez aisément accéder à toutes les parties pour les tailler régulièrement.
• On dit souvent que les lierres détruisent les murs. C’est également le cas pour les espèces aux tiges munies de crampons : certaines bignones ou l’hortensia grimpant. En fait, vos murs ne craignent absolument rien tant qu’ils sont sains et montés au mortier. Ce n’est que dans les murs déjà fissurés, en pierres sèches ou montés à l’ancienne (chaux et sable, ou terre), que les tiges s’infiltrent et font éclater leur support en grossissant.
• Pour les associations, ne mariez que des espèces de puissances comparables et surtout demandant des soins identiques. Sans quoi vous n’obtiendrez qu’un fouillis. Les rosiers et de nombreuses clématites forment des binômes heureux car ils sont taillés et éventuellement traités aux mêmes époques et avec les mêmes produits.
• Quelles que soient les plantes retenues, veillez à offrir un support adapté au poids du sujet adulte (cela vaut même pour les vivaces et annuelles). Il est extrêmement difficile de « reprendre » une plante grimpante bien développée, sauf à la tailler très court, ce qui fait perdre au moins deux à trois ans de végétation.
Souvent issues de milieux forestiers, les lianes grimpent pour gagner la lumière. Les moyens de parvenir au sommet sont variés et il faut donner à chaque plante le bon moyen de s’élever. Les tiges sarmenteuses (souples et longues, sans accroche spécifique) doivent être palissées et attachées soigneusement.
Il en va de même des tiges épineuses (rosiers, ronces d’ornement...). Les tiges volubiles (chèvrefeuilles, glycines...) demandent un minimum de support sur lequel s’enrouler, de même que les plantes à vrilles (vignes, clématites...). Les grandes gagnantes sont évidemment les tiges à crampons (lierre, bignones...) qui s’appliquent seules sur tout ce qu’elles trouvent.
1 Les vignes vierges. Elles couvrent de grandes surfaces et demandent une bonne surveillance pour ne pas gagner les toits. Donnez-leur du soleil, pour qu’elles se colorent, mais pas trop pour éviter l’oïdium.
2 Les bignones. Elles apportent une note chaleureuse en été. Les formes à grandes fleurs n’ont pas de crampons et un développement plus réduit que les bignones à petites fleurs. On peut toutes les conduire comme les glycines.
3 Les hortensias grimpants. Le nord est une exposition ingrate où ils prospèrent cependant comme les lierres et les chèvrefeuilles. Lents au démarrage, ils couvrent ensuite de grandes surfaces, parsemées de fleurs blanches en juin-juillet.
4 Les faux jasmins. Prenez-les sans hésiter pour le parfum. Souples, très longuement fleuris, persistants et bien rustiques, ils se couvrent durant deux à trois mois de fleurs odorantes. Ils demandent une exposition chaude, voire brûlante.
5 Les lierres. Parmi la centaine de variétés, ne retenez que les meilleures, à pousse rapide et à feuillage pittoresque ou coloré. Ils supportent tous les sols et toutes les expositions.
6 Les glycines. À conduire avec précision au sécateur en raison de leur caractère exubérant. Les espèces chinoises produisent deux, voire trois floraisons entre mai et août.
A. Chez les plantes volubiles (chèvrefeuille, glycine...), c’est la tige qui s’enroule autour du support éventuel, qu’elle absorbe parfois entièrement.
B. Les tiges à crampons sont dites « radicantes ». Si le support s’y prête (fissures terreuses, par exemple). Elles se marcottent et repartent à l’assaut de plus belle.
C. Les vrilles sont des feuilles transformées qui permettent aux plantes de s’accrocher sur les divers supports en adoptant aussitôt la forme de leur hôte.
Boa végétal : considérez la glycine comme un arbre avec la puissance correspondante. Rien ne résiste à ses troncs. Pensez-y avant de l’installer sur une pergola, sans quoi elle étranglera et détruira la structure, même faite d’acier. Doublez le châssis d’un treillage en bois qui servira de guide et sera sacrifié sans trop d’état d’âme.