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DIY : comment fabriquer un potager vertical ?

Tutoriel et conseils pour installer un potager vertical dans sa maison ou dans son jardin grâce à l'hydroponie. 

DIY : comment fabriquer un potager vertical ? La technique de la culture hydroponique et aéroponique intérieure est particulièrement avantageuse pour les cultures aromatiques et potagères. Elle connaît un grand développement chez les particuliers, en milieu urbain, car elle est susceptible de fournir des récoltes relativement conséquentes de produits parfaitement frais et sains.

Potager mur végétal

La technique du mur végétal, avec panneau à alvéoles, permet également la culture de plantes aromatiques et potagères, notamment à port plus ou moins retombant, dans une cuisine ou dans un autre lieu de la maison. Comme pour les plantes d’ornement, il doit généralement être équipé d’un système d’éclairage.
Il permet des cultures diverses, depuis les aromatiques jusqu’aux salades, aux fraises et même aux tomates, avec des récoltes relativement conséquentes et sur toute l’année. Bien entendu, il a aussi un caractère décoratif – comme pour un potager de plein air bien entretenu –, et il diffuse de bonnes odeurs dans la pièce. Il demande évidemment plus d’entretien qu’un mur végétal de salon puisque les plantes cultivées, dans leur majorité, doivent être renouvelées souvent, à partir de semis de graines ou de plants achetés en jardinerie.

Hydroponie à l’extérieur

DIY : comment fabriquer un potager vertical ? Les systèmes hydroponiques peuvent également être utilisés à l’extérieur, sur une terrasse, un balcon ou dans une cour. Il est préférable qu’ils soient protégés de la pluie, mais ce n’est pas indispensable. Toutefois, pour éviter que le substrat ne soit lessivé par les précipitations et la solution nutritive diluée, il faut couvrir le pot d’un film plastique, de préférence blanc pour refléter la lumière solaire.
C’est ainsi que l'on peut transférer un potager hydroponique de la cuisine sur le balcon dès que les conditions météorologiques le permettent.
Il en va de même des plantes cultivées en pot hydroponique individuel. Ne pas oublier que le raccordement électrique doit respecter les normes des installations extérieures.
En outre, au moment du transfert, il faut laisser les plantes à l’ombre pendant une dizaine de jours, car le soleil direct risque de leur occasionner des brûlures. D’ailleurs, de manière générale, l’ombre légère est plus indiquée que le plein soleil, puisque le rayonnement direct risque de faire monter rapidement la température dans les pots.

Le bruit du système hydroponique

Un système hydroponique actif émet un certain bruit. Il y a parfois le ronronnement de la pompe, mais beaucoup de modèles de bonne qualité sont aujourd’hui remarquablement silencieux. On entend en outre le ruissellement de l’eau qui descend dans les canalisations, en particulier pour le mur végétal. Ce chuchotement aquatique est perçu différemment : certains le trouvent gênant, d’autres le perçoivent comme le murmure apaisant d’une petite fontaine.

Les systèmes passifs sont en revanche quasiment silencieux.

Tours végétales

DIY : comment fabriquer un potager vertical ? Il s’agit d’un système hydroponique passif, théoriquement destiné aux balcons et terrasses, mais qui peut aussi être utilisé en intérieur, éventuellement avec un système d’éclairage. Il fonctionne un peu comme le bac à réserve d’eau, mais les plantes y sont cultivées hors sol, en général dans des billes d’argile, même si beaucoup d’autres substrats sont possibles. L’eau remonte dans les racines par capillarité, grâce à des mèches. Bien entendu, il faut ajouter de la substance nutritive périodiquement, environ chaque semaine pour les cultures potagères. La croissance est moins rapide qu’en culture hydroponique active mais l’ensemble est décoratif et les récoltes conséquentes. On peut placer la tour à l’extérieur en été, et la rentrer à la mauvaise saison.

Potager armoire

DIY : comment fabriquer un potager vertical ? Il n’a pas vraiment encore de nom, mais a l’aspect d’une armoire vitrée ou d’une vitrine d’exposition. C’est sans doute le fin du fin en matière de fines herbes et de petites plantes potagères, et une innovation qui pourrait bien avoir un bel avenir. Il s’agit d’un véritable meuble – une chambre de culture vitrée –, qui s’intègre parfaitement dans une cuisine ou une autre pièce de la maison. Il combine le dernier cri des techniques en matière d’hydroponie et d’éclairage.
Tout y est réglé automatiquement : température de l’atmosphère et température de la solution nutritive, dosage et périodicité de la lumière, apport de l’eau et des nutriments, réglage du pH et de la conductivité électrique, extraction et intraction. Il suffit de le raccorder à l’eau et à l’électricité et de régler la programmation. Il est conçu pour donner une récolte maximale sous un volume restreint.

Ce type d’armoire hydroponique connaît un certain succès aux États-Unis et au Canada, et commence actuellement à pénétrer en Europe. Le seul obstacle à une diffusion plus large, c’est sans doute le coût. Le potager armoire est surtout conçu pour la culture de graines germées, et éventuellement de plantes à croissance rapide, à consommer en jeunes pousses. Le système de programmation rend l’entretien extrêmement léger. On peut théoriquement se contenter de mettre des graines dans le substrat, et d’attendre le temps de la récolte.
En réalité, il faut assurer une surveillance, l’entretenir et bien entendu recharger en produits pour la solution nutritive et pour le contrôle du pH et de la EC. Le système Urban Cultivator™ (construit au Canada) est d’ores et déjà diffusé en Europe occidentale. Quant au Kitchen Nano Garden, d’Hyndai & Gromo™, il a été conçu en Corée et permet de cultiver sur des étagères superposées, chacune ayant son système spécifique, notamment d’éclairage. Ce dernier n’est pas encore introduit en Europe.

Construire soi-même son potager vertical

DIY : comment fabriquer un potager vertical ? Un bon bricoleur peut réaliser lui-même un système à goulottes à partir de canalisations PVC, avec quelques raccords, des tuyaux souples et de la colle PVC – les alvéoles étant percées à la scie-cloche. Les goulottes peuvent être fixées à un support vertical ou placées sur des structures en bois ou en métal (verticales ou en gradins). Les supports peuvent aussi être montés sur roulettes, ce qui permet de les déplacer dans l’appartement et éventuellement de les sortir sur un balcon ou une terrasse à la belle saison.

Aromatiques et salades en potager vertical

Voici bien des plantes potagères à privilégier pour le potager d’intérieur car elles permettent de récolter rapidement des produits frais, sains et savoureux.
  • Cultiver donc de nombreuses aromatiques et plus précisément des espèces à croissance rapide, c’est-à-dire les annuelles comme le basilic, le cerfeuil, la coriandre et des bisannuelles comme le persil.
  • Cultiver aussi des salades faciles ou de petits légumes-feuilles que l’on consomme sous forme de jeunes pousses, à savoir tout ce qui compose habituellement le mesclun : des chicorées sauvages et frisées, des laitues, du pissenlit et du cresson.
  • Ceux à croissance très rapide, comme les salades asiatiques, l’épinard, les moutardes, etc., sont aussi adaptés.
  • De nombreuses plantes aromatiques vivaces comme la menthe, la mélisse, l’oseille ou l’origan peuvent également être cultivées selon la technique de la culture d’intérieur, mais avec certaines différences puisqu’elles sont destinées à durer. Il faut prévoir de les diviser, lorsqu’elles prennent trop d’ampleur, ou de les remporter pour renouveler le substrat (en culture sur terreau).
  • Enfin, les aromatiques arbustes (ligneuses) comme le thym, le romarin et le laurier constituent des cas bien spécifiques, mais trouveront une place privilégiée dans une cuisine.

Les associations dans un potager vertical

Est-il préférable de cultiver les aromatiques et les salades à couper en pots individuels ou en jardinière en les associant ?
En fait, les deux cas sont possibles. Un pot individuel permet de répondre exactement aux besoins d’une seule plante, mais une jardinière offre davantage de possibilités d’expansion. De plus, les associations peuvent donner de très jolis effets. Prendre le temps de réaliser une belle composition dans la jardinière en variant les formes et les couleurs des feuillages. Cependant, ne pas associer les espèces sans discernement . Tenir compte de leurs exigences en matière de lumière et d’ombre, mais aussi d’arrosage.

Les associations de plantes aromatiques

  • Plantes aromatiques (annuelles) demandant des arrosages modérés mais réguliers et beaucoup de lumière : basilic ; cerfeuil ; coriandre ; aneth ; sarriette ; bourrache.
  • Plantes aromatiques (vivaces) nécessitant des arrosages réguliers ou fréquents et une lumière modérée : menthe (nombreuses variétés) ; mélisse ; estragon ; oseille.
  • Plantes aromatiques (ligneuses ou vivaces) ayant besoin d’arrosages réguliers et de beaucoup de lumière : thym ; romarin ; hysope ; citronnelle de Madagascar ; origan (réclame un peu plus d’eau).
Il est préférable de cultiver à part le persil, qui est une bisannuelle, la ciboulette, pour faciliter la récolte et la division, et la verveine citronnelle, qui prend l’aspect d’un petit arbuste.

Les salades à couper

Toutes les salades à couper peuvent être associées dans une jardinière. Toutefois, il est conseillé de ne cultiver qu’une espèce par jardinière, créant ainsi un bel effet de masse et une belle récolte, ou encore de mêler deux types de salades en jouant sur le contraste des couleurs.
On trouve facilement des sachets de graines de laitues à couper en mélange : le mesclun n’étant rien d’autre qu’un mélange de graines de diverses salades.
Pourquoi privilégier les salades "à couper", c’est-à-dire celles Le choix des plantes que l’on récolte feuille à feuille, au fur et à mesure de leur développement ?
Tout simplement parce que c’est la formation de la pomme de la salade qui nécessite du temps. Or, les salades à couper n’ont pas de pomme. Elles poussent donc très vite. La récolte s’effectue en retirant les plus grandes feuilles de l’extérieur vers l’intérieur. Les couper avec des ciseaux pour ne pas endommager la plante, qui va continuer à produire des feuilles sur une période assez longue, voire très longue. Toutefois, ne pas oublier qu’il s’agit de plantes annuelles et ne pas attendre qu’elles dépassent une année. Le cresson alénois, la roquette et le pissenlit se récoltent à partir de quatre ou cinq semaines après le semis.
Le mesclun (chicorées et laitues non pommées, pissenlit, mâche, cresson alénois et cerfeuil) se récolte à partir de six à huit semaines. Il en va de même de la plus grande partie des salades à couper, notamment du pourpier, de la mâche, de l’épinard, des différentes moutardes, de la blette, de la betterave, sans oublier la capucine.
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