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Fabriquer un portique et une cabane avec toboggan

Sur l’insistance de son petit-fils, Claude Renaudineau a "craqué", sans vraiment trop résister, et a réalisé le portique dont l’enfant rêvait. Mieux, il est allé au-delà, en ajoutant une cabane de jeux et un toboggan.

Fabriquer un portique et une cabane avec toboggan

Niveau : Confirmé
Coût : moins de 1 000 euros
Temps : 2 semaines et demie (étalées sur plusieurs mois)
Équipement : combinée à bois, perceuse-visseuse, scies électriques, défonceuse, lamelleuse, mètre-ruban, crayon, clé à cliquet, marteau… Voir le plan de cette réalisation (en pdf) : abri et portique pour enfant : le plan

Retraité de fraîche date, Claude Renaudineau est passionné de menuiserie depuis son adolescence. En effet, il est entré dans le monde du travail en faisant son apprentissage dans une menuiserie. Il a ensuite exercé cette noble profession avant d’orienter sa carrière vers d’autres voies. Mais il a conservé l’amour du bois et du travail bien fait pendant toutes ces années en passant une partie de ses loisirs à fabriquer menuiseries et mobiliers divers pour son usage personnel, sa famille, ses amis… Depuis sa retraite, il consacre plus de temps à sa passion, aidé par sa bonne et vieille combinée à bois achetée il y a trente ans, modifiée et améliorée au fil du temps. « Je me suis abonné à Système D que j’ai découvert un peu tard, explique-t-il, car j’y trouve des idées de réalisation et des articles bien documentés.

À l’origine un portique

Notre lecteur a poussé le projet un peu plus loin que prévu en ajoutant une cabane de jeux au projet initial à la grande joie de son petit fils. Le principe de la construction reste assez simple.

Une ossature en bois supporte deux planchers (bas et haut), un habillage en panneaux de contreplaqué, une toiture en planches façon bardage et l’extrémité de la poutre du portique. Un escalier conduit les enfants à l’étage où ils peuvent jouer et emprunter le toboggan situé à l’opposé.

Après avoir dessiné les plans sur papier, Claude Renaudineau a tracé l’ensemble à l’échelle 1 sur des panneaux de contreplaqué. Cela lui a permis de relever les cotes exactes des différentes pièces de bois, y compris celles des tenons et mortaises.

À savoir; tous les bois utilisés pour la construction de la cabane, des planchers, de l’escalier et du portique sont en pin traité en autoclave. Un traitement qui garantit pendant au moins dix ans leur tenue face aux agressions climatiques et aux insectes.

L’ossature porteuse

La structure de la cabane repose sur quatre poteaux de 2,60 m, liaisonnés par tenons-mortaises, chevillées et collées, au niveau du sol, du «rez-de-chaussée», et à l’étage par des traverses. Deux planches latérales, faisant office en quelque sorte de pannes sablières pour la toiture, sont tenonnées et chevillées à leur sommet.

La base des poteaux est tirefonnée dans des pattes de fixation scellées dans des plots de béton. Une cale en téflon de 30 mm d’épaisseur (retaillées dans un plan de travail récupéré dans une boucherie) est intercalée entre les plots de béton et les pieds des poteaux pour les protéger contre les remontées d’humidité.

Des planchers hors d’eau

À chaque niveau de plancher, les lambourdes qui vont supporter l’extrémité des lames, sont vissées sur deux traverses opposées. Une « solive » est tenonnée au milieu des autres traverses de chaque plancher pour les renforcer et pour éviter le fléchissement des lames.

Les lames en pin à bords chanfreinés et rainurées en surface (antidérapantes), achetées dans une grande surface de bricolage, sont fixées sur les tasseaux et la solive avec des vis inox. Elles sont espacées de 10 mm pour laisser s’écouler les eaux de pluie.

Un habillage antipluie

Les deux niveaux de la cabane sont partiellement fermés. Sur trois faces pour le « rez-de-chaussée » et deux pour l’étage, avec des panneaux de contreplaqué, qualité « marine ». Ils font également office de contreventement.

Les panneaux ont été posés sur l’ossature de la cabane en laissant un jeu périphérique de 5 mm. Cet espace évite d’une part la stagnation de l’eau dans les angles panneaux/ossature, pallie les dilatations du bois et participe à la ventilation de la cabane. L’humidité ambiante après une pluie s’évacue ainsi plus rapidement. La fixation des panneaux s’effectue avec des cornières alu, vissées côté intérieur.

La face extérieure des panneaux est rainurée à la défonceuse pour créer un effet lambris. Malgré la résistance à l’eau et à l’humidité des panneaux, notre lecteur a renforcé la protection de son ouvrage contre les eaux de pluie. Deux couches de peinture microporeuses complète cette finition.

Une toiture façon clins

La charpente de la toiture est réduite à sa plus simple expression. Deux fermes sont posées au niveau de chaque pignon et une intermédiaire au milieu. Elles s’assemblent en faîtière à coupe d’onglet avec des chevilles collées du type Lamello.

La couverture est constituée de planches préalablement lasurées. Elles se recouvrent légèrement, comme un bardage en clins, de manière à garantir une certaine étanchéité. Les planches sont fixées par le dessous sur les chevrons avec des pattes métalliques en Z. Récupérées sur un chantier, elles permettent une libre dilatation du bois et sont invisibles après la pose.

Fabriquée avec quatre panneaux de contreplaqué marine peints en rouge, assemblés par collage et clouage, une cheminée est posée sur la toiture. Des équerres métalliques vissées sur les planches et panneaux la maintiennent en place.

Escalier et balustrades, simples mais sûrs

Fabriqué sur mesure, l’accès à l’étage et au toboggan reste simple dans sa réalisation. Les marches, rainurées en surface à la défonceuse pour les rendre antidérapantes, s’assemblent sur les limons avec des chevilles type Lamello.

Les deux mains courantes ainsi que les poteaux de départ et intermédiaires s’assemblent par collage et vissage. La marche palière est soutenue par quatre petits potelets enfoncés dans le sol. Ils permettent aussi de récupérer le niveau du sol, légèrement en pente.

Les balustrades, côté escalier et toboggan, sont fabriquées et posées de la même façon. Les balustres tenonnées à chaque extrémité s’assemblent dans les mortaises fraisées dans la traverse du plancher et de la main courante. Cette dernière se fixe horizontalement de la même manière au poteau d’arrivée, taillé en pointe diamant, et sur le poteau de l’ossature.

Un portique solide

Il est réalisé avec un bastaing de 145 x 60 mm, soutenu à l’extrémité libre par deux poteaux, ancrés avec des pattes de scellement sur des petites dalles de béton. Côté cabane, c’est un sabot métallique boulonné de part et d’autre sur la planche sablière qui le soutient.

Un épais fer en T récupéré sur un chantier est fixé avec des tire-fond sous la poutre. Le fer a été percé pour recevoir les anneaux pour agrès sur lesquels s’accrocheront les cordes des balançoires et de l’échelle.

Reporter les plans sur les panneaux

Fabriquer un portique et une cabane avec toboggan

Les plans de la cabane et du portique sont reporté à l’échelle 1 sur des panneaux de contreplaqué. Ceci a permis à notre lecteur de façonner à mesure les pièces, y compris les tenons et mortaises.

Un travail précis et efficace

Fabriquer un portique et une cabane avec toboggan

La combinée à bois, âgée de trente ans, mais toujours aussi efficace. Quelque peu modifiée et améliorée au cours des années, elle a permis de travailler les pièces de bois rapidement et avec précision.

Encastrer la solive centrale dans les mortaises

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Vue du dessous d’un plancher. La solive centrale s’encastre via ses tenons dans les mortaises fraisées au milieu des traverses. Des chevilles en hêtre taillées à la main, solidarisent les assemblages.

Assembler, clouer, fixer

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Les chevrons des fermes de rive, assemblés par Lamello au faîtage, sont cloués sur le dessus des poteaux taillés en biais selon la pente de la toiture. La ferme du milieu est fixée sur la planche sablière.

Installer les garde-corps

Fabriquer un portique et une cabane avec toboggan

Les balustres des garde-corps, côté escalier et toboggan, sont tenonnés à chaque extrémité, s’assemblent après encollage des mortaises pratiquées dans la traverse du plancher d’étage et dans la main courante.

Assembler les pièces de la balustrade

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Le poteau d’arrivée de la balustrade s’assemble verticalement par tenon et mortaise dans la traverse du plancher et horizontalement à la main courante. Et toujours les chevilles en hêtre qui consolident.

Soutenir les poutres du portique

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Un sabot métallique boulonné de part et d’autre de la planche « sablière » soutient l’une des extrémités de la poutre du portique. Celui-ci est bloqué par des tire-fond vissés sur les flancs du sabot.

Ancrer les poteaux

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Deux poteaux sont fixés au niveau du dernier quart de la poutre du portique. Ils sont liaisonnés avec des écrous autobloquants sur des tiges filetées traversantes. Au sol, ils sont ancrés dans un plot de béton.

Habiller et peindre les panneux

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Les panneaux en contreplaqué marine qui habillent les façades de la cabane sont rainurés sur leur face extérieure. Deux couches de peinture microporeuse sont appliquées sur les deux faces.

Fixer les panneaux d'habillage

Fabriquer un portique et une cabane avec toboggan

Les panneaux d’habillage sont fixés sur les poteaux et traverses avec des cornières en alu. Un jeu de 5 mm permet la ventilation de la cabane et évite la stagnation de l’eau dans les angles ossature/panneaux.


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