En supportant un rosier, un jasmin, un chèvrefeuille voire certains fruitiers comme le kiwi, une tonnelle en bois trouve naturellement sa place dans le jardin et magnifie un passage, une entrée ou un potager.
Réalisation conçue en partenariat avec Triton
Voici le modèle de la tonnelle qui va être réalisé dans l'article.
Le bois : toujours bon
Cet
ouvrage en bois a comme destinée de se faire discret voire oublié avec le temps. En effet, après quelques années, la tonnelle se couvre entièrement de tiges, feuilles et fleurs.
Si les tonnelles métalliques sont appréciées en raison de leur longévité et des faibles sections permises par le matériau, une construction en bois offre des avantages liés à sa facilité de mise en oeuvre et son intégration naturelle à l’environnement.
Il n’est pas nécessaire d’utiliser du
bois raboté – cette option est avant tout esthétique – mais il est indispensable de veiller à la
résistance du matériau en extérieur. Préférer un
bois imputrescible ou traité classe 3 ou 4, voire 5 si vous êtes situé en environnement salin.
Le pin Douglas utilisé ici répond à cette exigence. On peut également opter pour du mélèze, du châtaignier, du robinier ou du chêne, mais certaines essences de pins plus courantes (pin maritime…) offrent également des résultats satisfaisants, à condition d’éviter les zones où l’eau pourrait stagner.
Des assemblages vissés
Un gabarit de perçage oblique permet de visser les huit chevrons (au-dessus de la structure) sur les deux pannes.
Le dispositif s’utilise avec :
- Une mèche étagée
- Des vis à tête plate
- Un embout allongé spécifiques.
L’assemblage obtenu est particulièrement
discret, car les perçages se font sur les côtés intérieurs des pannes. Le vissage s’effectuant par en dessous, il n’est pas nécessaire d’obturer les préperçages contenant les têtes de vis, car l’eau de pluie ne peut y pénétrer.
Pour les autres assemblages (poteaux et jambes de force), des
vis à bois classiques de grande longueur sont utilisées. Les croisillons sont simplement cloués.
Prévoir un ancrage au sol solide et profond
L’objectif est de permettre l’accroche d’une plante grimpante, qui a besoin de s’enraciner dans la terre végétale. Ce n’est pas le cas de la structure en bois, qui supporterait mal d’être directement plantée dans le sol. En effet une terre humide ou détrempée peut, à la longue, faire
pourrir le bois.
Pour l’ancrage des poteaux, la meilleure solution consiste à
les sceller dans des plots en béton par l’intermédiaire d’étriers en acier. Les plots doivent être assez profondément installés dans le sol pour que la tonnelle ne soit pas emportée par un vent violent. Si la couche de terre végétale est assez profonde, il existe aussi des supports de poteaux à visser directement dans le sol, ce qui permet d’éviter l’emploi de plots en béton.
- Couper en long les pièces de section 35 x 70 mm et les croisillons de section 30 x 30 mm.
- Couper les chevrons, jambes de force et croisillons à 45°.
- Incliner le rabot électrique pour chanfreiner les arêtes des jambes de force, des chevrons et éventuellement des croisillons.
- Fixer le gabarit de perçage oblique sur un établi.
- Régler la profondeur de la butée sur la mèche étagée selon l’épaisseur de la pièce à percer.
- Tracer les repères correspondant à l’écart entre les chevrons.
- Serrer les pannes dans le gabarit de perçage et percer jusqu’à venir en butée.
- Placer les pannes sur les chevrons, ces derniers doivent être régulièrement écartés et alignés.
- Les fixer avec des vis à tête plate de 60 mm de long.
- Sur les poteaux, tracer des écarts identiques entre les croisillons.
- Pour éviter de les fendre, percer des avant-trous avant de les clouer sur les poteaux.
- Mettre en place les côtés à la verticale sur les pannes.
- Régler l’équerrage
- Prépercer Ø 6 mm
- Fixer avec des vis à bois de 6 x 110 mm.
- La liaison pannes-poteaux se réalise de la même façon.
- Il reste à préparer les plots et les étriers pour implanter la tonnelle à l’endroit choisi dans le jardin.
Conseils pratiques
- S’il est prévu de démonter la tonnelle pour la déplacer ultérieurement, on peut utiliser des vis et des pointes en Inox. Pour une installation définitive, des vis à bois et des pointes galvanisées font l’affaire.
- Un traitement prophylactique des bois à l’aide d’un insecticide-fongicide peut prolonger la durée de vie de la tonnelle. Mais sans connaître son influence précise sur les plantes grimpantes, mieux vaut l’éviter.
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